16/02/2018

CASSE PROGRAMMÉE DU SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE


Les élus communistes de Romilly sont totalement opposés aux conclusions du rapport Spinetta. Ils seront des opposants farouches et déterminés au projet de loi issu de ces conclusions. Ils soutiennent le communiqué des sénatrices et sénateurs CRCE ci-dessous :

«Le rapport Spinetta a été remis au Premier Ministre sur l’organisation du système ferroviaire.
Le lettre de mission était claire : il s’agissait de proposer un système d’organisation ferroviaire adapté à l’ouverture à la concurrence prévu par les directives européennes et qui doivent être transposées avant la fin de cette année.

La feuille de route préconisée par le rapport va encore plus loin puisque c’est l’idée même du service public ferroviaire qui est laminée selon une logique ultra libérale.
Ainsi, il est proposé d’en finir avec toute notion de service public et d’intérêt général. Pour M.Spinetta cela passe par une casse du statut des cheminots pourtant intrinsèquement lié à l’idée du service public. Cela passe également par un changement de statut des entreprises publiques qui deviendraient de simples sociétés anonymes. Pour ce rapport, les entreprises ferroviaires sont des entreprises comme les autres dont l’objet est l’organisation d’un service marchand alors même qu’il s’agit des conditions d’exercice du droit à la mobilité.

Parallèlement, c’est une concurrence totalement libre qui serait organisée sur le réseau au plus grand bénéfice des opérateurs privés, qui pourront se placer sur les axes rentables, délaissant des pans entiers du territoire puisque le rapport, contrairement à d’autres travaux menés sur cette question, n’envisage pas de contraindre les opérateurs à assumer des lignes rentables et d’autres qui le sont moins. Une telle démarche annonce une aggravation des fractures territoriales et un sentiment de délaissement de certains territoires, sentiment qui nourrit les idéologies anti-républicaines. C’est donc un jeu dangereux.

Pire, la pertinence du rail est clairement remise en cause, laissant croire que le maillage fin du territoire par le train et les réseaux d’infrastructure, seraient l’héritage désuet d’un autre temps. Dans la droite ligne des bus Macron, le seul prisme de ce rapport est donc de garantir la rentabilité économique, indépendamment de toutes les autres exigences, notamment environnementales. Or, les transports sont un secteur particulièrement émissif de gaz à effet de serre. Organiser le déclin du rail comme le prévoit ce rapport est donc irresponsable du point de vue du respect de l’accord de Paris.
Les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE sont totalement opposés aux conclusions de ce rapport. Ils seront des opposants farouches et déterminés au projet de loi issu de ces conclusions. Ils reformuleront à cette occasion leur vision du service public ferroviaire, s’appuyant sur une entreprise publique, des agents publics soucieux de remplir une mission d’intérêt général au profit du plus grand nombre et du droit à la mobilité.»

16 commentaires:

Anonyme a dit…

Ils n’ont même pas honte !

Ces privilégiés du siècle dernier !
Tous ces privilégiés qui partent en retraite à 50 ans et dont toute la famille bénéficie de voyages gratuits à vie et tout çà payé par mes impôts, y en a marre. M. Martinez votre syndicat a déjà bousillé suffisamment de sites (port de Marseille par exemple) vous ne servez plus à rien, vous ne défendez que vos propres idées qui sont d'un autre siècle. Vous ne savez rien faire d'autre que nuire au pays. JUPITER a intérêt à tenir bon car le pays ne lui pardonnera pas de reculer encore une fois
que les actifs de la SNCF financent leurs retraités sans apport du régime général. Dans l'état actuel des avantages acquis, 1 actif devra assumer 2 retraités. Bon courage aux actifs, à Mr Martinez et à sa caricature de syndicat !
Et nous allons combler le gouffre de la SNCF, avec nos sous, pour des gars qui ont des privilèges d'un autre âge et qui ont plombé l'entreprise depuis des décennies.
Le minimum en retour, c'est l'abandon du statut de cheminot pour tous les agents, quels qu'ils soient et que le droit commun s'applique chez les soviétiques du rail.

Alain a dit…

défendons nos privilèges et les fonctionnaires est la doctrine de la cgt,qui a dit que les syndicats avait un avenir ou une utilité ,eux qui sont subventionné 4 milliards d'euros par ans 2 par le patronat et 2 milliard par l’état,on ne mort pas la main qui vous nourrit et a part faire coulé des boites depuis 30 ans comme la snsm c'est quoi la dernière grande avancé des syndicats pour les ouvriers

Anonyme a dit…

Les deux comiques du haut se complaisent dans notre société, quels avantages en tirent-ils ?

Anonyme a dit…

L'ouverture à la concurrence des TER, portée par les politiques libérales de casse des services publics, l'Etat et la Commission Européenne fait planer un risque énorme sur l'abandon de lignes jugées peu rentables alors que l'accès à la mobilité des citoyens, l'aménagement du territoire, la lutte contre le réchauffement climatique exigeraient le développement des TER, des Trains d'équilibre du territoire, du fret ferroviaire que l'on est en train d'abandonner aujourd'hui.

Anonyme a dit…

Il est assez curieux de voir une ministre des transports s’étonner des récents dysfonctionnements de la SNCF tant les différentes politiques menées depuis plus de 20 ans en matière de service public ferroviaire, aussi bien marchandise que voyageur, sont désastreuses. Les derniers chiffres sont éloquents : 2014, suppression de 1432 postes – 2015, 1100 postes – 2016, 1400 postes – 2017, 1200 postes et pour 2018, SNCF Mobilité a déjà annoncé 2000 suppressions d’emplois.

Les suppressions massives d’emplois s’accompagnent d’un manque d’investissement abyssal avec pour conséquence directe un réseau ferré et des installations de sécurité qui ne cessent de se délabrer. L’accident de Brétigny en est le triste exemple.

La SNCF est aujourd’hui malade des choix imposés conjointement par direction et gouvernement. Un duo infernal, où le dogme de la rentabilité est érigé en alpha et oméga des politiques ferroviaires.

Anonyme a dit…

Nous sommes aujourd’hui en droit de demander des comptes, à la SNCF bien sur, mais aussi aux différents gouvernements. Ceux-ci, tout en votant l’ouverture à la concurrence, ont abandonné toute forme de gouvernance de l’entreprise publique, en laissant les mains-libres à une direction d’entreprise. Les ministres des transports passent, les accidents et incidents se multiplient mais les fossoyeurs du rail public, Guillaume Pépy en tête, demeurent.

D’autres solutions existent. Plutôt que de stigmatiser les cheminots et de pénaliser les usagers, il est temps de mettre fin au dogme libéral qui guide gouvernement et direction dans la gestion de la SNCF.

Anonyme a dit…

Les caisses de retraites du privé, ont toujours aidé au financement des retraites des fonctionnaires

Alors que dans le privé les annuités augmentent.

c'est totalement scandaleux et immoral, les gens qui travaillent dans le privé, veulent aussi l'égalité.

les syndicats vont encore OSER organiser une grève, qui va pénaliser ceux du privé qui bossent pour payer leurs retraites

les salairiés de la SNCF ignorent totalement ce que veulent dire les mots EGALITE et SOLIDARITE.

SAUF quand il s'agit d'eux, PITOYABLE

Anonyme a dit…

Ta myopie partisane limite la forêt à la première feuille du premier arbre. Chacun fait comme il peut...

alain fournier a dit…

19/02/2018 17:50
Les caisses de retraites du privé, ont toujours aidé au financement des retraites des fonctionnaire
C'est un mensonge

Ce serait plutôt le contraire. La CNRACL a renfloué les caisse artisanales, sinon plus de retraites pour les intéressés.
Les caisse des services publics ont toujours été équilibrées. Mais il est vrai, qu'avec la diminution des effectifs, 120000 en moins prévus par Macron ce n'est pas fait pour arranger les équilibres financiers. C'est pourquoi, il faut dire maintenant ça suffit à l'Europe et à ce gouvernement. Plein soutien aux cheminots, au personnel hospitalier et au personnel de l'état et des collectivités pour mars.

Anonyme a dit…

L'emploi du mot "cheminots", qui nous ramène à peu près à l'époque de Zola, cache une manipulation sémantique du même genre que celle qu'employait le PCF quand il parlait "des travailleurs". En fait, il s'agit de fonctionnaires qui travaillent dans le transport ferré, et qui ont toujours eu l'habitude, non de "cheminer" mais de travailler le moins possible, tout comme les dockers qui ont coulé les ports français.

Anonyme a dit…

Si la SNCF était une entreprise privée, les cheminots seraient au chômage, leur entreprise générant plus de déficits que de rentabilité... Les acquis prétendument sociaux ne sont en fait que des privilèges qui n’ont plus cours quand cette entreprise a 50 MDS de dettes... Sachant que seuls les nouveaux entrants seraient concernés où seraient le problème pour les actuels cheminots ? Leurs privilèges ne sont pas touchés et seront toujours payés par le contribuable pour une qualité de service qui se dégrade d’années en années. Si on écoute les syndicats qui pourtant font leur loi dans l’entreprise, la faute n’incombe pas aux salariés mais à l’état, sauf que la productivité et la rentabilité sont des objectifs tabous et interdits par la CGT. Alors comment dans ces conditions peut on s’exonérer de toute responsabilité dans ce gouffre financier qu’est devenu la SNCF ?... Le contribuable ne peut pas continuer à financer sans broncher de telles gabegies d’un autre temps surtout s’il n’est pas payé de retour par un pseudo service public qui n’a que le nom et qui sanctionne les usagers dans leur vie courante par des retards et annulations à répétition... Si on devait refaire le film « le Train » ce serait la vie des usagers que l’on montrerait, les cheminots étant passés dans le clan des privilégiés !...

Anonyme a dit…

A la suite de la remise au Gouvernement du rapport Spinetta sur l’avenir du secteur ferroviaire, l’Association des petites villes de France (APVF) fait part de ses vives inquiétudes :

Si elle partage le constat d’une situation préoccupante du transport ferroviaire dans notre pays et s’inquiète du niveau alarmant de l’endettement du réseau SNCF, elle ne partage pas les préconisations du rapport concernant les « petites lignes » et le recentrage du transport ferroviaire autour des grandes agglomérations et des dessertes TGV entre les principales métropoles.

Anonyme a dit…

C’est une énorme attaque sociale mais ce n’est pas une surprise. Elle est annoncée de longue date. La suppression du statut pour les nouveaux entrants et le passage en société anonyme, ce sont les deux ficelles utilisées ces trente dernières années pour transformer une entreprise publique en société privée. Mais le gouvernement va devoir répondre à une question ? Est-ce qu’il est prêt à engager une épreuve de force avec les cheminots ? Si c’est le cas, on appellera les cheminots à se défendre ?

Anonyme a dit…

Ce n’est pas un projet de développement, mais de casse du service public. Il confirme les craintes concernant la politique anti-ferroviaire du gouvernement. On peut tourner le rapport Spinetta dans tous les sens, il préconise la suppression de certaines lignes au profit de la route.

Le rapport préconise surtout de faire un bilan social et économique des petites lignes et une concertation avec les collectivités avant d’envisager une fermeture…

Oui. Mais c’est une stratégie de repli. Forcément des lignes vont fermer et on va demander aux Régions de payer plus si elles veulent les conserver. Les usagers seront aussi les perdants.

Anonyme a dit…

Certains parlent d'usagers ce qui est un concept du siècle dernier. Allez, osez, parlez de clients qui payent pour un service et veulent le meilleur service au meilleurs prix ! Tout le reste c'est de la vieillerie politicienne, des concepts qui ne tiennent pas 10 minutes à la réalité économique du monde d'aujourd'hui.

Anonyme a dit…

17h22 " la réalité économique du monde d'aujourd'hui" Mais ouvre donc tes yeux et débouche tes oreilles. La réalité économique du monde d'aujourd'hui c'est une misère qui se propage partout sur la planète et des centaines milliards d'euros qui se concentrent dans quelques mains. Des centaines milliards d'euros, fruit du travail volés à ceux qui produisent les richesses. Des centaines milliards d'euros qui pourraient permettre bien du bonheur sur cette planète. SI tu fait partie de ces milliardaires je comprends ton raisonnement.SI ce n'est pas le cas interroge toi. Etre du coté des voleurs quand on est soit même volé traduit vraiment un manque de maturité.