29/09/2017

LA STRATÉGIE LOGEMENT DE MACRON : L’INSÉCURITÉ SOCIALE GÉNÉRALISÉE

Jacques Mézard, ministre de la « Cohésion des territoires », a provoqué un tollé au congrès en venant défendre la « stratégie logement » du président Macron, réaffirmant la baisse les APL dans le parc HLM. 

Il a même fait l’affront aux organismes HLM de les inviter à formuler eux-mêmes des propositions pour atteindre l’objectif d’1,4 Md € d’économies. Ce mépris doit cesser ! Avant même les moyens proposés, c’est l’objectif de ce gouvernement que nous rejetons. Au lieu de s’atteler à fournir à tous les français un logement décent, la seule visée du président est de faire baisser les budgets, quoi qu’il en coûte socialement.

Et il va en coûter, c’est sûr. Pour les allocataires d’APL, mis en difficulté. ; pour les organismes HLM, qui seront asphyxiés financièrement ; et finalement tous les locataires et demandeurs de logement, qui n’auront plus, à brève échéance, que le privé vers qui se tourner pour se loger

Macron veut achever le travail entamé par Sarkozy et il frappe fort : attaque des APL, du maintien dans les lieux, de la loi SRU, de l’aide à la pierre, de la fiscalité spécifique : c’est bien d’une mort programmée du logement social qu’il s’agit.

L’heure est grave, aussi nous appelons à se rassembler tous les acteurs et militants du droit au logement, soutenons les initiatives existantes comme "Vive l’APL" et invitons tous les élus locaux à nous rejoindre pour s’opposer à cette attaque en règle du logement social. Nous prendrons toutes les initiatives nécessaires et continuerons à exiger :
- La création d’un Service Public du logement.
- La mise en place d’un Pôle public financier.
- La création d’une Agence foncière nationale décentralisée.
- Le retour des aides à la pierre pour la construction et les réhabilitations.

                                     Association nationale des élus communistes et républicains

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Dans une résolution votée à l’unanimité à l’issue du Congrès de Strasbourg, le Mouvement Hlm :

- appelle au retrait immédiat des dispositions prévues pour le logement social dans le projet de loi de finances 2018 et décide d’alerter les élus locaux, les parlementaires et l’ensemble des locataires, sur les dispositions et leurs conséquences dramatiques.

- confirme son refus de reprendre la discussion sur la base de ces dispositions. Elles mettent en péril le logement social et rendent totalement incompréhensible la stratégie du Gouvernement en matière de logement. Dans ces conditions, il n’y aura pas de « choc de l’offre ».

Anonyme a dit…

Alors que le gouvernement vient d’annoncer sa « stratégie logement », la CLCV constate que les mesures annoncées relèvent, au mieux de la naïveté, au pire de l’amateurisme.

Après avoir attaqué pendant plusieurs semaines les aides personnelles au logement, les pouvoirs publics semblent acter que les loyers sont trop chers.

C’est une réalité… malheureusement, les mesures proposées ne concernent que le parc social, alors que les loyers y sont règlementés et parmi les plus faibles.

Il est urgent d‘agir sur le parc privé, où les loyers continuent d’augmenter.

Anonyme a dit…

C’est une réalité… malheureusement, les mesures proposées ne concernent que le parc social, alors que les loyers y sont règlementés et parmi les plus faibles.

Il est urgent d‘agir sur le parc privé, où les loyers continuent d’augmenter.

L’encadrement prévu par la loi ALUR constitue un dispositif efficace, comme le montrent les études de l’OLAP (Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne).

Nous ne pouvons donc attendre son évaluation. À Lyon, les loyers ont augmenté de 3,6 % en 2017 (source : L’observatoire des loyers CLAMEUR ).

Dans 6 ans, l’encadrement viendra juste constater que les loyers sont trop élevés, comme cela s’est passé à Paris.

Par ailleurs, il est paradoxal de demander aux organismes HLM de construire plus tout en les privant d’une partie de leurs capacités financières. 50 à 60 euros de
baisse de loyers, ce sont 1,5 à 2 milliards d’euros de trésorerie en moins.

Une perte qui ne sera pas compensée par les avantages annoncés (réaménagement de la dette, maintien du taux du Livret A…) et qui fait craindre une dégradation de l’entretien, voire un abandon de certains projets de rénovation.

Une nouvelle fois, le gouvernement annonce des mesures qu’il fera payer par d’autres.