02/08/2017

NON A LA BAISSE DES AIDES AU LOGEMENT !

Alors que le gouvernement Macron baisse l'impôt sur les grandes fortunes, il a décidé de réduire de cinq euros par mois toutes les aides au logement à partir du 1er octobre. 60 euros par an ponctionnés dans les poches de 6,5 millions de foyers modestes, dont 800 000 étudiants.

Dès avant la présentation, annoncée d'ici la fin de l'année, d’une « loi-logement », dont tout est à craindre, ce sont les locataires et allocataires modestes qui vont trinquer alors que les bailleurs privés et les spéculateurs sont épargnés. Dans le même temps, avec la « refonte de l’ISF », les plus riches auront en moyenne un gain d’impôt de 5 800 euros par foyer et par an.

Renonçant à baisser les loyers, alors que les expulsions sont en hausse (15 220 forcées en 2016), le gouvernement a décidé de raboter une nouvelle fois les aides au logement avec une baisse uniforme de 5 euros par allocataire, impactant les ménages les plus pauvres. En effet, 48,6 % des allocations logement sont versés aux 10 % les moins riches des ménages. Dire que la baisse des aides au logement fera baisser les loyers est un mensonge vérifié en Grande-Bretagne puisque le gouvernement anglais l'a réalisée et il n'y eu quasiment aucune incidence sur le niveau des loyers.

De l’argent, on peut en trouver autrement
Il faut trouver 32,5 millions d’euros par mois, nous dit le gouvernement, pour boucler le budget des aides au logement ? Chiche ! L’économiste Maxime Combes préconise plusieurs solutions. Un prélèvement de 121 euros par mois sur les 1% les plus riches, (représentant 0,4% en moyenne de leur revenu) rapporterait 32,3 millions d’euros. Un prélèvement de 12 euros par mois sur les 10% les plus riches (0,13% de leur revenu) ; recette, 32,4 millions. Un prélèvement de 0,07% par an sur le patrimoine des cinq cent plus grosses fortunes : 33,2 millions d’euros. Réduire le CICE (22,7 milliards en 2017) de 0,017% par an : 32,5 millions d’euros. On peut aussi se tourner vers l’évasion fiscale des grandes entreprises qui représente une perte gigantesque pour les caisses de l’Etat et la fraude patronale aux cotisations (le travail au noir) évaluée pour la seule caisse de l’Urssaf à 7 milliards par an (555 millions récupérés en redressements en 2016) et, toutes caisses confondues à 20 milliards.

Ce n'est ni aux ménages modestes, ni aux étudiants, ni aux locataires de logements sociaux de payer le logement de la cherté de l’immobilier, résultat de spéculations scandaleuses ! Pour baisser les loyers, il faut généraliser et améliorer leur encadrement et prendre l'argent où il se trouve : dans les profits des grands groupes financiers et les profits immobiliers en général. Il faut aussi renforcer les sanctions contre les maires qui n’appliquent pas leurs obligations en matière de logements sociaux.

La CNL (Confédération nationale du logement) a mis une pétition en ligne 

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Comédie burlesque - Les bouffons - Saison 1
Macron :
- La baisse des APL, c'est pas moi, "c'est d'une connerie sans nom"
Mézard :
- Nous on l'aurait pas dit, s'il était pas d'accord, na !
Philippe (avant) :
- C'est pas moi, c'est Hollande
Côté Hollande (toujours avant) :
- Même pas vrai !

Rendez-vous dans la rue le 12 septembre.

Anonyme a dit…

Heureusement que le transfert de Neymar au PSG va nous consoler...

Anonyme a dit…

Si vous avez envie de baver devant une tirelire de 222 millions d'euros, après tout...