Pierre Mathieu, au nom des conseillers municipaux communistes et partenaires a adressé, le 20 avril, un courrier au maire de Romilly que nous publions ci-dessous :
"L'annonce de la fermeture du technicentre de Romilly par le président de la SNCF et les conséquences terribles qui ne manqueraient pas d'en découler pour les familles de cheminots concernées, pour l'emploi, l'économie, le commerce et l'avenir de notre territoire méritent une réunion exceptionnelle du conseil municipal pour débattre de ce dossier et faire en sorte que l'ensemble des élus dispose des informations.
La manière dont ont été rendus publics cette décision et le contenu des propositions qui ont été formulées ne sont pas de nature, à ce stade, à nous rassurer tant la perte d'emplois qualifiés directs et indirects serait importante et tant l'abandon d'un outil industriel qui a bénéficié de très importants investissements serait définitivement acté.
Nous ne pouvons pas nous résigner à un tel saccage industriel et à un tel abandon de notre territoire alors même que le savoir-faire, la compétence et le sérieux du travail des cheminots du site de Romilly-sur-Seine sont unanimement reconnus et que les charges de travail actuelles et à venir sont réaffectées à d'autres établissements de l'entreprise publique en Alsace et en région Nord et que d'autres sont confiées au secteur privé (Peugeot à Rennes).
Compte-tenu des propos tenus, des projets avancés et de leur planning de réalisation nous sommes plus que dubitatifs sur le fait que tout le monde aurait découvert cette sinistre annonce, jeudi dernier, lors de la réunion en préfecture de l'Aube.
De plus, comme j'ai déjà eu l'occasion d'en faire part aux élus du conseil municipal et de la Communauté de communes des Portes de Romilly, la SNCF continue de porter des projets de réduction du nombre de Trains d'Equilibre du Territoire qui desservent notre bassin de vie, comme en témoigne le document remis par celle-ci à la commission parlementaire présidée par monsieur Philippe Duron.
Nous nous refusons de considérer que les annonces faites par la SNCF ne puissent évoluer. D'autres pistes peuvent et doivent être étudiées et il nous semble indispensable de prendre en compte les propositions formulées par les représentants des salariés.
La période qui s'ouvre doit être mise à profit pour faire sérieusement évoluer la copie de la SNCF, avoir des engagements d'une autre portée et plus précis. Avant que les dossiers ne soient bouclés, il est impératif que le conseil municipal puisse apporter sa contribution, débattre de la situation pour marquer fortement la volonté de la poursuite de l'activité industrielle du technicentre. Ce conseil municipal au sein de celui-ci permettrait sous des formes appropriés l'expression des représentants des cheminots. Ce serait un symbole fort et une initiative utile pour contribuer à la prise en compte par la SNCF et l'Etat des mesures à prendre pour sauvegarder l'activité ferroviaire et les emplois qui sont l'âme de notre commune."