23/04/2015

TECHNICENTRE : POUR UN CONSEIL MUNICIPAL EXTRAORDINAIRE

Pierre Mathieu, au nom des conseillers municipaux communistes et partenaires a adressé, le 20 avril, un courrier au maire de Romilly que nous publions ci-dessous :
"L'annonce de la fermeture du technicentre de Romilly par le président de la SNCF et les conséquences terribles qui ne manqueraient pas d'en découler pour les familles de cheminots concernées, pour l'emploi, l'économie, le commerce et l'avenir de notre territoire méritent une réunion exceptionnelle du conseil municipal pour débattre de ce dossier et faire en sorte que l'ensemble des élus dispose des informations. 
La manière dont ont été rendus publics cette décision et le contenu des propositions qui ont été formulées ne sont pas de nature, à ce stade, à nous rassurer tant la perte d'emplois qualifiés directs et indirects serait importante et tant l'abandon d'un outil industriel qui a bénéficié de très importants investissements serait définitivement acté. 
Nous ne pouvons pas nous résigner à un tel saccage industriel et à un tel abandon de notre territoire alors même que le savoir-faire, la compétence et le sérieux du travail des cheminots du site de Romilly-sur-Seine sont unanimement reconnus et que les charges de travail actuelles et à venir sont réaffectées à d'autres établissements de l'entreprise publique en Alsace et en région Nord et que d'autres sont confiées au secteur privé (Peugeot à Rennes). 
Compte-tenu des propos tenus, des projets avancés et de leur planning de réalisation nous sommes plus que dubitatifs sur le fait que tout le monde aurait découvert cette sinistre annonce, jeudi dernier, lors de la réunion en préfecture de l'Aube. 
De plus, comme j'ai déjà eu l'occasion d'en faire part aux élus du conseil municipal et de la Communauté de communes des Portes de Romilly, la SNCF continue de porter des projets de réduction du nombre de Trains d'Equilibre du Territoire qui desservent notre bassin de vie, comme en témoigne le document remis par celle-ci à la commission parlementaire présidée par monsieur Philippe Duron. 
Nous nous refusons de considérer  que les annonces faites par la SNCF ne puissent évoluer. D'autres pistes peuvent et doivent être étudiées et il nous semble indispensable de prendre en compte les propositions formulées par les représentants des salariés. 
La période qui s'ouvre doit être mise à profit pour faire sérieusement évoluer la copie de la SNCF, avoir des engagements d'une autre portée et plus précis. Avant que les dossiers ne soient bouclés, il est impératif que le conseil municipal puisse apporter sa contribution, débattre de la situation pour marquer fortement la volonté de la poursuite de l'activité industrielle du technicentre. Ce conseil municipal au sein de celui-ci permettrait sous des formes appropriés l'expression des représentants des cheminots. Ce serait un symbole fort et une initiative utile pour contribuer à la prise en compte par la SNCF et l'Etat des mesures à prendre pour sauvegarder l'activité ferroviaire et les emplois qui sont l'âme de notre commune."

18/04/2015

NON A LA FERMETURE DU TECHNICENTRE SNCF

Un coup de massue s'est abattu sur notre ville avec l'annonce de la décision de la fermeture du Technicentre SNCF d'ici 2019 où 570 personnes travaillent actuellement.

- C’est le résultat de la politique de la direction de la SNCF et de son seul actionnaire, l’Etat, qui s'enferme dans la logique de réduction des coûts, des effectifs et de casse de l'outil de production dans la droite ligne du pacte de responsabilité du gouvernement Valls, de la loi Macron et des réformes libérales exigées par Bruxelles pour peser sur les finances publiques. Guillaume Pépy, le président de la SNCF, avait annoncé fin de l'année 2014 des mesures de "maîtrise" de la masse salariale sur l'ensemble du territoire national. D’ici à 2020, ce sont près de 15 000 emplois qui sont en projet d’être supprimés. Mais la SNCF doit aussi faire face à la dette colossale de 40 milliards d’euros contractée par l’Etat pour réaliser le réseau des lignes à grande vitesse (LGV).

- Les décisions touchant l’emploi cheminot dans notre ville s’inscrivent dans ce cadre. Mais c’est aussi la conception marchande et concurrentielle du ferroviaire qui est en cause et qui démontre, une fois encore, toute sa nocivité. Bien des questions sont soulevées depuis l’annonce. La décision a été, semble-t-il, prise en octobre 2014. On ne fera croire à personne que les discussions en vue d’installer une structure à la Belle-Idée n’ont commencé qu’il y a quelques jours, tout comme celles relatives au devenir des actuels locaux après 2019. Ce qui tempère quelque peu le « choc » que dit avoir reçu le maire de Romilly, très probablement depuis longtemps informé de ce mauvais coup. Reste aussi que les propositions avancées sont loin de faire le compte car elles reviendraient :
  • à réduire comme une peau de chagrin le nombre d’emplois cheminots, 
  • à mettre une croix sur l’activité industrielle pour la délocaliser en Alsace (est-ce un premier signe avant coureur de la concentration des activités dans le cadre de la constitution de la grande région en cours ? ).
  • à faire la place belle au privé en lui confiant les charges d’une part importante de l’entreprise publique.

13/04/2015

CONSEIL MUNICIPAL DU 8 AVRIL

PROJET EDUCATIF TERRITORIAL : NOUS RESTERONS VIGILANTS
- Suite à la réforme des rythmes scolaires et l'implantation des Nouvelles Activités Périscolaires, la ville de Romilly mettra en place un projet éducatif territorial (PEDT) dès la prochaine rentrée. Il fixera les orientations pédagogiques afin que les activités proposées complètent les projets d'école. Le PEDT est une convention partenariale (Etat, collectivité, Education nationale et Caisse d'allocations familiales) qui doit recevoir l'aval de la direction des services départementaux de l'Education nationale et de la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations.

- Les élus communistes et partenaires ont voté pour la proposition, mais il s'agit d'un projet qui doit faire l'objet d'améliorations, d'un suivi quotidien pour une bonne mise en application. Les premières questions sont de savoir si la ville disposera d'un panel de remplaçants suffisant en cas d'absence des animateurs pour gérer les groupes et assurer une activité de qualité, si elle possède des locaux en conséquence pour un accueil digne. Chaque enfant doit pouvoir fréquenter tout ce qui est proposé dans les Nouvelles Activités Périscolaires, c'est l'objectif du PEDT. Nous resterons vigilants sur toutes ces questions.

02/04/2015

NON A LA MORT DU TRAIN ET DU SERVICE PUBLIC

La loi Macron, actuellement en débat, illustre le désengagement massif de l'Etat car elle permettrait l'ouverture libre des lignes de transports collectifs réguliers non urbains par autocar en concurrence avec les services du rail existants.

- Cette loi exprime la volonté de réduire le service public du transport ferroviaire de voyageurs en supprimant des lignes, des dessertes, au mépris de l'aménagement du territoire en délaissant désormais tout ce qui ne ressort pas des métropoles. C'est l'abandon des petites et moyennes villes, de départements déjà pénalisés par la mise en concurrence des territoires.

- D'autres scénarios sont à l'étude à la SNCF. Celle-ci envisage de ne conserver que des lignes TGV "rentables", réduisant le nombre de gares desservies. Les choix portés par son budget 2015 comportent des conséquences négatives pour l'emploi cheminot et les services rendus aux usagers. L'axiome de base du système ferroviaire est le financement des infrastructures par la puissance publique. Or, ni la réforme de 1997 ni la loi du 4 août 2014 n'y répondent. Le système ferroviaire ne peut s'autofinancer, la nation doit lui affecter des ressources pour assurer son avenir. Cette insuffisance conduit au vieillissement du réseau et à la dégradation de la qualité du service.

- L'Etat refuse de donner aux régions la possibilité de disposer d'une ressource propre pérenne et dynamique pour assurer leur mission en faveur du transport régional. Sur le territoire national, le service des "Trains d'Equilibre du Territoire" (Intercités), pourtant conventionné avec l'Etat, connaît un désengagement unilatéral de la SNCF. L'Association Nationale des Elus Communistes et Républicains demande l'arrêt des nouvelles remises en cause des dessertes, d'arrêts dans les gares (voir la conférence de presse : clic). Un débat public doit s'engager dans tout le pays et doit permettre que des choix courageux soient réalisés pour le service public et l'aménagement du territoire par le pouvoir politique.