30/03/2012

COMMUNIQUE DU COLLECTIF DE DEFENSE DU CINEMA EDEN

Mardi 3 avril au soir, Romilly sera victime d'un film d'horreur puisque la deuxième ville du département de l'Aube va se retrouver sans cinéma.

- Après la fermeture de notre piscine, de notre aérodrome, de notre bibliothèque de la maison de l'enfance, de la salle de gymnastique, de la salle de karaté,etc., c'est le cinéma Eden qui sera la victime des metteurs en scène Vuillemin-Allart et de leur compagnie. Nous condamnons avec la plus grande fermeté cette situation déshonorante pour notre cité, et affirmons que tout cela aurait pu être évité. Malgré les affirmations du maire, l'avenir de la structure est incertain ; notre collectif exprime ses plus grandes réserves.

- La régie directe n'est pas opérationnelle à ce jour. C'est pourquoi, l'association Eden a proposé à la ville de Romilly de rester gestionnaire de l'établissement jusqu'à la fin de l'année 2012 et de bénéficier de la subvention d'équilibre nécessaire à la poursuite de son activité. Ainsi, le coût ne serait pas supérieur pour la ville, alors qu'une régie directe la priverait du loyer annuel. En refusant un accord sur ces bases, Eric Vuillemin et son équipe ont opté pour la politique du pire. Cette décision, dont ils portent l'entière responsabilité, n'est guidée que par la haine et l'esprit de revanche envers une structure qui refuse l'allégeance aux souhaits des élus.

- Notre collectif de défense du cinéma Eden reste vigilant et ne se résignera pas face à une décision qui va faire disparaître toute une partie de la vie culturelle locale. Romilly n'ayant plus grand chose de son histoire, l'Eden et ses 100 ans de vie reste une composante de son patrimoine. Notre attention sera d'autant plus grande que le projet multiplexe est en panne. Les investisseurs sont toujours absents ! Plus que jamais, il semble sans avenir, et pour cause, les 210 000 entrées annuelles indispensables pour son fonctionnement dans un bassin de vie de 25 000 habitants sont irréalisables. La disparition de l'Eden serait probablement synonyme à terme de disparition du cinéma à Romilly.

- Quel cinéma en France implanté dans un bassin de vie similaire au notre réalise plus de 100 000 entrées par an ? C'est pourquoi nous demandons avec la plus grande fermeté le retrait définitif du projet multiplexe sur la zone commerciale de la Belle-Idée. D'autre part, sur un sujet aussi grave, nous ne pouvons passer sous silence l'odieux chantage à l'emploi exercé par le maire de Romilly et le président de la Communauté de Communes. Si les 250 emplois promis en 2007 ne sont pas au rendez-vous, ce n'est pas à cause de l'absence de multiplexe mais en raison de la non venue de nombreuses nouvelles enseignes annoncées il y a 5 ans par le promoteur SORODI. Sans le transfert d'activités du coeur de Romilly vers le parc de l'aérodrome, il n'y aurait rien.

- Nous ne pouvons accepter que le centre-ville meure. Pour poursuivre notre combat, soutenu par plus de 3 000 personnes, nous continuerons notre rassemblement contre le multiplexe et nous nous tenons prêts, en cas de nécessité, à porter l'affaire devant les tribunaux. Pour plus d'efficacité, notre collectif se transformera en association lors d'une assemblée constitutive le 18 avril.

- D'autre part, avant la dernière séance prévue le mardi 3 avril, notre collectif de défense de l'Eden appelle à un grand rassemblement sur le parking du cinéma à 19 h 15.

26/03/2012

PROJET PISCINE : ENFIN LA VERITE ?

Le 14 mars 2009, Guy Allart annonçait le projet intercommunal contenant une nouvelle piscine qui ouvrirait fin 2012.

- Revirement le 23 janvier 2010, monsieur le maire, malgré le choix exprimé à deux reprises par les Romillons, lançait l'idée d'une structure sur la colline des Hauts-Buissons. Une ambition que la ville devait supporter seule puisque nos élus n'ont su convaincre ceux des différentes communautés de communes contactés pour aider au financement. Le 17 avril 2010, il fut question d'un nouveau projet de 8,4 millions d'euros, porté ensuite à 8,8 millions, pour une ouverture prévue fin 2013. Coup de théâtre au dernier trimestre 2011, le maire annonçait une piscine à minima pour 8 millions d'euros, un jury d'architectes était même lancé...

- Et voilà qu'au cours du dernier conseil municipal, Guy Allart propose un projet qui, aux dires d'Eric Vuillemin, « ira au bout ». En base, la piscine serait composée d'un bassin de 25x15 mètres, avec gradins de 50 places, un dispositif de fond mobile couvrant 120 m2, un bassin petite enfance de 30 m2. Si des collectivités voisines s'associent au projet financièrement, un bassin supplémentaire d'initiation et de loisirs de 130 m2 sera installé. Sur la colline des Hauts-Buissons, l'équipement devrait pouvoir répondre aux besoins scolaires, extrascolaires, à la pratique sportive et à l'accueil des plus petits.

- Le montant des travaux est de 3,74 millions d'euros hors taxes, auquel il faudra ajouter les frais d'aménagement de voirie, d'amenée des réseaux sur site, les adaptations spécifiques, les frais d'opération (22% du montant des travaux). Ce serait une piscine sans plongeoir, aux possibilités réduites d'accueil du public lors des rencontres sportives. Avec quelle gestion ? Eric Vuillemin a affirmé vouloir écarter le partenariat public-privé. Patience donc.

21/03/2012

LA DROITE N'EST PAS AVEC CEUX QUI DEFENDENT LEUR EMPLOI

« Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent » Victor Hugo. Parmi le public du dernier conseil municipal, une délégation des salariés de Sodimédical.

- Depuis près de deux ans, ils se battent pour conserver leur emploi, pour vivre et travailler dans l'Aube. Ils refusent la délocalisation de leur production qui est utilisée dans les blocs opératoires des hôpitaux publics notamment. Pour cela, 35 procédures judiciaires ont été intentées par leurs avocats : toutes les décisions de justice leur ont donné raison. La multinationale Lohmann et Rauscher, qui délocalise, n'a pas payé ses salariés depuis octobre 2011. Elle les affame dans l'espoir de les faire plier. Dans notre pays des Droits de l'homme et du citoyen et dans un état de droit où les décisions de justice doivent être appliquées, cette situation intolérable humainement suscite une vive émotion et de la colère parmi la population auboise.

- C'est dans ce contexte que Joë Triché et son groupe au conseil municipal ont proposé que notre ville vote une contribution de solidarité de 1500 euros pour les salariés en lutte. Alors que Romilly se serait honorée d'une telle initiative, Eric Vuillemin n'y a vu qu'une situation « fortement politisée ». Appuyé par madame Commenil, il n'a su que mettre en avant les 2095 euros remis par le Centre Communal d'Action Sociale de Romilly pour les salariées romillonnes de Sodimédical afin de les aider à faire face. Cette seule action pour notre ville est bien restrictive, insuffisante au regard de la détresse des 52 salariés.

- Dans d'autres communes de l'Aube, une aide financière a été décrétée, tout comme au Conseil régional. C'est légitime car si l'employeur a organisé le sacrifice de l'entreprise, la lutte des salariés est axée sur la sauvegarde de l'emploi. Au regard des slogans électoraux incitant à la production française, il aurait été possible pour notre ville de démontrer sa volonté. Cette situation dépasse pourtant le cadre politique, chaque élu doit, avec son cœur, faire preuve de solidarité. Mais ces valeurs ne font pas partie de l'idéal de M.Vuillemin et de sa majorité.

- Christophe Latrasse a souligné que ces 1 500 euros étaient pourtant bien dérisoires au regard du digne combat des Sodimédical et des fonds trop souvent perdus lorsqu'ils sont avancés aux entreprises. Hélène Turquin n'a pas caché son étonnement quant à la réaction du maire car alors que le CCAS ne fait que son travail, il aurait été logique de faire par ailleurs preuve de solidarité. Par une nouvelle mauvaise action, monsieur Vuillemin et son équipe humilient encore un peu plus notre ville.

18/03/2012

EDEN : VUILLEMIN VEUT LIQUIDER

Environ 100 personnes étaient venues assister au conseil municipal du samedi 17 mars.

- Elles répondaient à l'appel du collectif de défense de l'Eden et, avec lui, réclamaient le rétablissement de la subvention à l'association Eden que le dernier conseil municipal a honteusement supprimée. Elles refusaient l'hypothétique multiplexe, souhaitaient voir continuer la gestion associative du cinéma communal, faire respecter les engagements de 2007 avec la construction d'un pôle ludique sans multiplexe, on voit mal pourquoi les élus de la majorité municipale veulent se priver d'un atout pour notre ville. D'autant plus que la population est opposée aux desseins de l'équipe Vuillemin-Allart.

- Malgré la réprobation du public et sous les huées, le maire n'a pas changé d'optique. S'il fut ridicule en se lançant dans l'historique des supermarchés Leclerc de notre ville, il réaffirma son engagement pour le multiplexe et la volonté d'étouffer financièrement l'association avant une reprise de l'activité cinématographique en régie municipale. Sur ce dossier, il préfère une gestion privée ; mais alors pourquoi se fourvoyer dans le mensonge en affirmant que le pôle ludique était impossible sans multiplexe ? Les engagements des promoteurs en 2007 prouvent le contraire.

- Grotesque encore Vuillemin lorsqu'il émit un doute sur les 3 000 signatures en faveur du collectif de défense, elles ont pourtant bien plus de poids que les 15 courriers qu'il nous a dit avoir reçus pour le soutenir dans sa démarche ! Sans argument sérieux, il se replia derrière le chantage à l'emploi, provoquant de nouvelles réactions du public. En effet, si les 250 promis en 2007 ne sont pas au rendez-vous, c'est à cause de l'absence de nouvelles enseignes annoncées alors par le promoteur SORODI, ce que rappela Joë Triché. Très virulent, le conseiller général communiste indiqua ne pas accepter de voir le centre-ville mourir et accusa le maire de « se coucher devant le promoteur ».

- Une intervention d'une personne dans l'assistance, affirmant que le mouvement de défense de l'Eden n'était pas politique, elle-même se réclamant de droite, tourna court. Il refusait simplement un accès culturel comme à Marne-la-Vallée au prix de 15 euros parking compris. Mais l'esprit démocratique n'a jamais été une vertu de Vuillemin au conseil municipal de Romilly... une ville qui mérite bien mieux à n'en pas douter !

14/03/2012

POUR LA DEFENSE DE NOTRE CINEMA EDEN, RENDEZ-VOUS AU CONSEIL MUNICIPAL DE ROMILLY LE 17 MARS 2012

Si le projet multiplexe est en panne, il menace toujours ! Le promoteur n'a toujours pas signé l'acte authentique de vente des terrains et le président de la Communauté de communes indique que de nouvelles délibérations sont nécessaires. Le projet n'est pas finalisé.

- Les actions du collectif de défense du cinéma Eden, de l'association Eden, des commerçants et les menaces d'actions en justice portent leurs fruits.Mais attention, la volonté des initiateurs du projet, élus et investisseurs, reste intacte, tant qu'il y aura projet, l'Eden sera menacé.Notre volonté de voir son activité maintenue à proximité du centre-ville, des écoles, des collèges, des lycées, des maisons de retraite doit se manifester avec force. Plus de 3000 personnes se sont engagées contre le multiplexe et le 17 mars, lors du conseil municipal, l'action doit se poursuivre pour maintenir l'activité cinématographique à l'Eden.

- Le maire et sa majorité ont supprimé la subvention de l'association qui gère le cinéma, c'est extrêmement grave !Ils ne supportent pas l'opposition d'une structure de plus de 200 adhérents. Ils prétendent vouloir gérer le cinéma en régie municipale mais dans quelles conditions ? Avec quels tarifs ? Avec quelle programmation ? Quels horaires ? Quel personnel ?Rien ne garantit une diffusion pérenne, de qualité et accessible au plus grand nombre. Le Maire et sa majorité veulent prendre en main la question de l'Eden pour mieux le liquider. Ce sera un nouveau mauvais coup porté à notre ville. Nous ne l'acceptons pas.

NE LAISSONS PAS FAIRE, RENDEZ-VOUS A 8 H 15 LE 17 MARS AU CONSEIL MUNICIPAL,
pour exiger :
- Le retrait définitif du projet multiplexe,
- Le maintien du cinéma Eden avec sa gestion associative et la réalisation du numérique,
- Le respect des engagements de 2007 et des décisions prises en 2008.
Dany Bouteiller

10/03/2012

LE SERVICE MOYEN SEJOUR DOIT ETRE REOUVERT A ROMILLY

La suppression du service « moyen séjour » a suscité une grande inquiétude pour les habitants de notre ville où partout, les besoins ne cessent de croître.

- Nous ne pouvons admettre que ce service ne soit plus assuré aux malades de Romilly dont l'état de santé nécessite une hospitalisation prolongée. Madame Ginette Collot s'est adressée le 1er mars à la directrice du Groupe Hospitalier Aube-Marne de l'hôpital Maurice-Camuset. Elle lui a rappelé qu'elle s'était adressée à son prédécesseur en 2006 après avoir constaté « la vétusté et l'insalubrité extrêmes des locaux, ainsi qu'une carence en personnel ». Ce dernier avait alors promis un transfert avant 2008 dans d'autres locaux qui allaient faire l'objet de travaux de rénovation. Une augmentation de personnel et une meilleure prise en charge étaient également prévues...

- Malheureusement, ce service fut fermé depuis et la création de quelques lits en « court séjour » est une solution inadaptée aux grands besoins de notre ville. Les personnes dans la nécessité de soins prolongés sont actuellement accueillies à Nogent-sur-Seine, voire à Sézanne. Nous ne pouvons admettre que Romilly, ville centre du groupe hospitalier Aube-Marne, soit mise à l'index, d'autant plus qu'au regard du vieillissement de sa population, les besoins sont et seront de plus en plus grands, de plus en plus urgents. Pour les familles des malades, l'éloignement pose des problèmes de transport, de coût, de gestion d'emploi du temps.

- Alors qu'il serait légitime d'aménager une structure correcte, il est totalement irrespectueux envers les personnes âgées de les soigner loin de leur famille. Ce service « moyen séjour » doit donc faire l'objet d'une réouverture rapide, dans des locaux et avec des soins dignes d'une structure de ce type. Il est indispensable que la directrice du groupe hospitalier Aube-Marne engage un travail permettant de répondre positivement à ces justes questions.

01/03/2012

SANTE : LES INEGALITES SE CREUSENT

En France, si l'espérance de vie augmente, les inégalités perdurent (un ouvrier vit en moyenne 7 ans de moins qu'un cadre supérieur) et les difficultés d'accès aux soins s'aggravent.

- En 2011, 29% des Français ont renoncé ou reporté des soins, faute d'argent, contre 11% en 2009. Notre système est à deux vitesses, un pour les riches, un pour les plus modestes. La multiplication des dépassements d'honoraires (+ 6% en 2010) et les déremboursements n'arrangent rien. Les écarts se creusent entre les patients de catégories socio-professionnelles aisées, bien informés et bien suivis, et les autres. Qu'en sera-t-il en 2020 si, comme les experts le prédisent, le temps consacré aux malades diminue encore de 40% ?

- Ce n'est pas parce que les soins sont plus chers qu'ils sont meilleurs. La solidarité, ce n'est pas rembourser des médicaments qui n'ont pas fait la preuve de leur efficacité : en plus des drames humains, le Médiator a coûté 1 200 000 euros à la Sécurité Sociale ! Les médecins s'interrogent : « hyperspécialisation », manque de moyens, paiement à l'acte, surcharge, isolement... et l'hôpital étouffe : fermeture de dispensaires, désertification médicale... Les urgences ont accueilli 16 millions de personnes en 2010 (contre 9 millions en 2000). Mis en concurrence avec les cliniques privées, l'hôpital doit devenir rentable.

SORTIR DE LA LOGIQUE COMPTABLE :
- Des accueils d'urgence sont supprimés, des blocs opératoires fermés le soir, on réduit les effectifs, cette logique comptable conduit à l'hécatombe. Notre système de soins est basé sur la solidarité mais il se dégrade. Aujourd'hui, franchises, forfaits, encadrements des tarifs, dépassements d'honoraires se généralisent, à l'hôpital, les indicateurs de performance prennent le pas sur la qualité des soins. La santé devient un marché captif ! Les patrons des grands groupes d'assurances privés et des laboratoires pharmaceutiques l'ont très bien compris. Pourtant, on ne doit pas éviter de se soigner lorsque l'on est malade.

- La bonne médecine n'a rien à voir avec la rentabilité et le profit, bien se soigner ne se résume pas à un acte technique ou le métier de chirurgien à opérer. Les cliniques privées traitent principalement les cas les plus simples, les malades atteints de pathologies lourdes sont accueillis à l'hôpital qui ne sélectionne pas et soigne chacun. L'enseignement et la formation des chirurgiens, le travail en équipe, c'est aussi dans le public qu'ils se font. Mais il est difficile de travailler à l'hôpital car les moyens régressent, on ferme les chambres...

- Il faut sortir de la logique de rentabilité qui tue le public. Des médecins sont nécessaires, pas des comptables rivés sur des chiffres et éloignés de la réalité du terrain. Des moyens conséquents sont indispensables. Ce n'est pas soigner qui coûte cher, car les patients qui n'ont pas les moyens d'aller chez le praticien aggravent leur état et requièrent plus de soins.