29/10/2011

COMMUNIQUE DU COLLECTIF DE DEFENSE DU CINEMA EDEN

- Le jeudi 3 novembre à 19 h 15 au foyer Gaston-Monmousseau de Romilly, la Communauté de Communes et son président, Guy Allart, organiseront une réunion d'informations sur le futur pôle ludique de la zone commerciale de la Belle-Idée. Le projet d'implantation d'un multiplexe y occupera une place centrale, en présence du promoteur M.Reverchon qui viendra défendre ses intérêts.

- Alors que nous pourrions légitimement penser qu'une telle initiative pouvait susciter un judicieux débat sur la question, il s'avère que cette réunion se fera en cercle fermé, "strictement" réservée aux privilégiés dûment invités. Si le projet risque de signer l'arrêt de mort du cinéma Eden, nous sommes choqués de constater que ses défenseurs, dont font partie les responsables du collectif de défense qui regroupe 2900 personnes d'horizons divers, ont été soigneusement exclus des échanges.

- Un tel piétinement de la démocratie est totalement inacceptable. Le collectif de défense du cinéma Eden a donc décidé d'appeler la population à venir démontrer son indignation à partir de 19 h devant l'entrée du foyer Gaston-Monmousseau. Si ce sera également l'occasion de remettre une lettre ouverte au promoteur, nous n'acceptons pas notre exclusion des débats, donc la privation de notre liberté d'expression.
Pour le collectif de défense du cinéma Eden,
DANY BOUTEILLER

27/10/2011

LA JUSTICE DEVIENT PAYANTE

Lors du dernier conseil municipal, Christophe Latrasse a dénoncé une mesure qui impose désormais de payer 35 euros pour ester en justice. Etude de cas avec le conseil des prud'hommes.

- Jusqu'alors, il représentait une justice de travail gratuite et sans formalisme. Chaque année, plus de 200 000 salariés y ont recours, même ceux qui n'ont pas l'habitude, le savoir, les moyens de se défendre. Désormais, un salarié qui voudra saisir le conseil des prud'hommes devra d'abord débourser 35 euros pour obtenir l'application de la loi. Comme le forfait hospitalier, ces 35 euros risquent d'être majorés à l'avenir et l'habitude de faire payer sera prise.

- Derrière cette mesure, c'est la volonté de destruction de tout ce qui fait la vie sociale qui est visé. Déjà, l'article 7 de la loi du 15 octobre 2010 reportait la date du prochain renouvellement général des conseils de prud'hommes jusqu'à une date qui sera fixée au plus tard le 31 décembre 2015. Si cette mesure était prétendument prise en raison du nombre important de scrutins prévus au premier semestre 2014, elle permettait aussi de "mener une réflexion sur une éventuelle modification du mode de désignation des conseillers prud'hommaux". L'obectif n'est-il pas de supprimer les élections aux prud'hommes ?

- En 2008, un quart des prud'hommes a été supprimé. Depuis, les temps attribués aux conseillers pour étudier les dossiers et rédiger un jugement ont été limités, alors que le droit du travail a été complexifié. C'est une manière de peser sur la qualité des jugements. Il y a une dégradation des conditions d'exercice du mandat de conseiller, la partie patronale cherche systématiquement le blocage et veut remettre en cause la parité syndicat/patronat. En fait, la droite souhaiterait la présence d'un avocat même pour les plus petits litiges. Pour le Medef et madame Parisot, "les prud'hommes insécurisent les employeurs". Tuer cette justice rendrait au patronat la sécurité pour exploiter plus librement.

21/10/2011

UN SALON DU LIVRE A ROMILLY

A l'heure où la culture est attaquée de tous côtés par la municipalité de notre ville (volonté de fermeture du cinéma Eden, de la bibliothèque de la Maison de l'Enfance, par exemples) l'association "L'air du temps" organise ce week-end un salon du livre, Espace Monmousseau.

- S'il y a quelques années la bande dessinée était à l'honneur, jamais à Romilly un salon du livre n'avait vu le jour. Pourtant, la bibliothèque est un lieu de convivialité et de partage. S'il n'y a plus de véritable librairie dans notre ville, certains se battent, à l'image de la Maison de la Presse, pour qu'un rayon "livres" perdure. Les grandes surfaces offrent la vente, mais le conseil est souvent insuffisant. Notre commune compte de nombreux auteurs : Pierre Guillaumot, Jean-Marie Lenours, Edith Piotrowski, par exemples, et la liste est étonnamment longue pour qui veut s'y attarder. Anne-Lise Sitkiewicz, Présidente de l'association organisatrice, répond à nos questions :

POURQUOI UN SALON DU LIVRE A ROMILLY ?
- Deuxième ville du département, Romilly, contrairement à des communes moins importantes, n'a jamais organisé de salon. Je suis invitée depuis sa création à celui de Saint-Parres-aux-Tertres, les libraires m'y ont convié lors de la sortie de mon premier album. Après une expérience au salon de la jeunesse à Troyes et dans d'autres organisations du même type, je relève ce challenge. L'an passé, j'ai expliqué la démarche à Edith Piotrowski, elle m'a tout de suite proposé son aide, comme d'autres auteurs. Je suis présidente d'une association culturelle, "L'air du temps", nous formons des jeunes au théâtre, clowns et à l'écriture de sketchs. Le livre est présent dans nos répétitions. En 2010, les enfants ont écrit leur spectacle de fin d'année sur le thème de la fin du monde. Si le thème semblait lourd, "leur spectacle" fut réussi, les gosses chantaient et jouaient, ils ont aimé. Faire un salon du livre était donc compatible avec le but de notre association qui est certes petite, mais pleine de bonne volonté et nous espèrons que ce salon prendra de l'ampleur d'année en année.

COMBIEN D'AUTEURS SERONT PRESENTS ?
- Entre 25 et 30, nous ne refuserons personne, l'objectif est de défendre le livre en version papier. Beaucoup d'auteurs sont en auto-édition, c'est-à-dire qu'ils financent l'édition de leurs bouquins.

LES LIVRES INTERESSENT-ILS ENCORE LES JEUNES ?
- Oui bien sûr, et même si internet est un concurrent, tenir un livre est sans commune mesure. Il peut être facilement glissé dans ses bagages, et lire quelques lignes avant de s'endormir est toujours un moment agréable. J'ai 4 enfants, le soir avant de les coucher, leur lire une histoire était un vrai moment de complicité. Mon petit-fils est âgé de 15 mois, je lui lis déjà des histoires et pour lui, j'en invente. Il a une vraie bibliothèque composée d'une trentaine d'ouvrages.

DES VENDREDI, UNE CONFERENCE-DEBAT SERA ORGANISEE EN AVANT-PREMIERE...
- Denis Seznec, a accepté notre invitation pour venir au salon, il présentera les livres écrits par son grand-père Guillaume Seznec. Il a également proposé de réaliser une conférence-débat sur l'affaire Seznec avec vidéos et il répondra aux questions du public. Denis est une personne sympathique, dévoué totalement à l'histoire de sa famille. Cette conférence est un moment de partage avec le public, rendez-vous donc vendredi 21 octobre à 20 heures, Espace Monmousseau, Rue du trou du chêne.

LE SALON S'ADRESSE A QUEL PUBLIC ?
- Il est destiné à tous les lecteurs, vous trouverez des livres pour la jeunesse mais aussi des romans de terroirs, policiers, de la poésie.

ET UN CONCOURS DE NOUVELLES...
- Des élèves de différents établissements scolaires vont écrire des nouvelles, soit individuellement, soit collectivement. Des prix seront remis aux trois meilleurs de chaque catégorie. Le thème : Vous êtes tombés dans un livre... L'an prochain, nous projetons la participation de toutes les écoles mais pour la première, nous avons dû nous limiter car ce sont nos auteurs présents au salon du livres qui choisiront les gagnants. Ce sera un gros travail qu'ils réaliseront bénévolement. D'autre part, une lecture de nouvelles et de poèmes par les enfants de notre association est organisée le dimanche 23 à 16 heures.

HORAIRES DU SALON DU LIVRE : samedi 22 de 15 h à 19 h et dimanche 23 de 10 h à 19 h.
Auteurs présents : Bernard Cornet, Jean-Claude Czmara, Patrick Drouot, D. Edler, Armand Gautron, Francis Latuga, Michel Lecourt, Jean-Marc Lefebure, J.F. Maillet, Pascale Marcoult, Gisèle Meunier, Edith Piotrowski, Philippe Ropraz, Denis Seznec, Madame Simontre, Anne-Lise Sitkiewicz, etc.

14/10/2011

EDEN : LETTRE OUVERTE A M. ALLART

Lettre ouverte du collectif de défense du cinéma Eden remise à Guy Allart et aux élus lors du conseil communautaire du 30 septembre à Gélannes.

"Monsieur le Président,
En donnant votre accord pour la réalisation d'un multiplexe de six salles de cinéma sur le pôle ludique du parc de l'aérodrome, vous mettez gravement en péril le cinéma public Eden. Votre décision bafoue les engagements pris en 2007 par le promoteur qui au dernier moment décidait de retirer le multiplexe de son projet. Elle piétine aussi celle prise par le conseil communautaire de septembre 2008 qui a voté pour la réalisation de cet espace ludique sans multiplexe.

En faisant ce choix, très largement condamné par la population romillonne et des environs, vous entendez favoriser des intérêts privés au détriment d'un équipement public qui répond aux besoins de notre bassin de vie. Doté de trois salles inaugurées il y a 25 ans par des figures du cinéma français : Carné, Truffaut, Lelouch, L'Eden, patrimoine de notre ville, propose depuis une programmation de qualité à des prix attractifs.Situé à proximité du centre de la ville, il fait partie des équipements utiles pour dynamiser le coeur de Romilly. D'ailleurs, les commerçants ne s'y sont pas trompés puisque dans leur très grande majorité, ils ont aussi exprimé leur refus de ce multiplexe qui porterait un coup de plus à l'activité commerciale du centre-ville.

Notre collectif de défense du cinéma Eden ouvert à toutes celles et ceux voulant garder l'activité cinématographique rue Gambetta, a été à ce jour rejoint par plus de 2000 personnes. Nous vous demandons d'en tenir compte comme vous devez tenir compte de l'avis exprimé par les commerçants.Quand un projet fait la quasi unanimité contre lui, la sagesse commande d'envisager d'autres solutions.

Comme nous l'avons toujours exprimé, nous ne sommes pas opposés à la réalisation de cet espace ludique, source de créations d'emplois. Si en 2007, les promoteurs candidats pour l'aménagement de l'espace ludique ont fini par retirer de leur projet le multiplexe, c'est qu'ils considéraient qu'il pouvait être viable sans lui. Pourquoi ce qui était vrai hier ne le serait plus aujourd'hui ? Face à la réprobation que suscite ce projet, il appartient donc au promoteur de proposer la réalisation d'un autre équipement de loisirs qui fait actuellement défaut à Romilly.

En tant qu'élu représentant l'intérêt général et non particulier, il vous appartient, Monsieur le Président, ainsi qu'aux élus de la communauté de communes, d'agir en ce sens.
C'est ce qu'attend de vous une très grande majorité de la population
."

VERS UNE MAISON DE SANTE PLURIDISCIPLINAIRE

Notre ville manque de professionnels de la santé. Elle n'est pas la seule puisque la politique nationale de formation à partir des années 80 a fait chuter, par exemple, le nombre de médecins diplômés de 10 000 à 2 700.

- Aujourd'hui, les 7 500 qui sont formés chaque année sont insuffisants. D'autre part, les différents gouvernements ont accentué la situation en estimant qu'un nombre élevé de médecins serait synonyme de hausses des dépenses de santé (comme si les docteurs étaient la cause de la multiplication des malades...). Les syndicats des médecins libéraux ont considéré que moins le nombre de médecins serait élevé, meilleurs seraient leurs revenus. Tous ces arguments ont caché les besoins en matière de santé qui n'ont cessé de progresser du fait de la démographie, de l'allongement de la vie. Ainsi, les inégalités sociales et territoriales se sont creusées, dans le même temps où les médecins nouvellement installés souhaitent des conditions de travail meilleures que celles de leurs prédecesseurs.

- La fragilité de l'offre est un problème majeur, elle va s'accentuer et Romilly sera particulièrement touché. Pour pallier à ce manque, la création d'une maison de santé pluridisciplinaire est prévue par l'actuelle municipalité. Madame Commenil, qui a présenté ce projet au conseil municipal, n'a toutefois apporté aucune assurance quant à sa réalisation. Certes, l'intention peut se défendre mais le coût engendré pour notre commune sera très important et "donner un chèque en blanc" à un dossier insuffisamment ficelé est très risqué. D'autre part, est-ce aux collectivités d'aider les médecins libéraux ? Un point semble définitivement acquis, une maison médicale conçue sur ces bases va accentuer la concurrence entre l'hôpital public (déjà mis à mal par la politique gouvernementale) et les cabinets privés. Est-ce vraiment ce dont les Romillonnes et Romillons ont besoin ?

CONSEIL MUNICIPAL DU 29/09 (FIN)

Les autres questions abordées au Conseil municipal du 29 septembre.
- Nouveau conseiller : suite à la démission de madame Bandeira, l'impossibilité de mademoiselle Rose de la suppléer, c'est Christian Caron qui a fait son entrée (discrète) au conseil municipal. Il siègera à la commission enseignement-enfance-jeunesse et sports et vie associative. M.T. Lucas suppléera Mme Bandeira à la commission finances et budget et au conseil communautaire de la communauté de communes. D'autre part, Mme Boutier remplacera Mme Demeuve à la commission sécurité et police municipale
- Classe de découverte 2012 : si les destinations et dates des classes de découverte de l'année 2012 ne sont pas connues pour les élèves des cours moyens des écoles romillonnes, une augmentation des coûts a d'ores et déjà été votée par notre majorité municipale. Elle s'élèvera aux environs de 10 euros par enfant.
- Participation aux frais de l'école Sainte-Anne : 525 euros, c'est ce que touchera l'école privée Sainte-Anne de la part de la ville par élève romillon pour l'année 2010-2011, soit + 23% au cours des trois dernières années. Une décision qui fit intervenir Claude Maitrot, défenseur de l'école publique qu'il souhaite voir "refonder". Selon lui, trop est donné au privé et l'argent public doit aller à l'école publique.
- Remplacement partiel de la taxe professionnelle : les communes voient compenser une partie de leur perte par le transfert de la taxe sur les surfaces commerciales. Cette taxe dépend de la surface des commerces et d'un barême prévu fixé par la loi, le conseil municipal peut toutefois appliquer un coefficient multiplicateur compris entre 0,8 et 1,2 en 2012 à Romilly. Compte-tenu d'une recette 2011 prévisionnelle de 390 434 euros, le complément de ressources 2012 d'une telle décision sera de 19 521 euros.
- Future Maison de la justice et du droit : ouverture prévue en février 2012 afin d'assurer une présence judiciaire de proximité, prévenir la délinquance, aider les victimes, ainsi que les mesures alternatives aux poursuites pénales. Tout en se félicitant de cette ouverture, Christophe Latrasse a souligné que celle-ci sera insuffisante pour pallier la fermeture du tribunal d'instance de Nogent et la fermeture du conseil des prud'hommes de Romilly. Il a souligné le caractère injuste d'une nouvelle mesure qui imposera à tout salarié de verser 35 euros pour ester en justice au conseil des prud'hommes.
- Taxe communale sur la consommation d'électricité : elle coûtera 3 500 euros supplémentaires aux foyers romillons.
- Nouvelle dénomination : La voie comprise entre la rue Jean-Moulin et la rue Henri-Dunant se nommera la rue Alphonse-de-Lamartine. Le square et le parking situés entre la rue de l'Union et l'avenue du Général-Leclerc prendront le nom de square Delphine-Aigle et de parking Delphine-Aigle.
- Part communale de la taxe d'aménagement : son taux est fixé à 3%, il est révisable tous les ans. Au regard du nombre de constructions à Romilly, ce sont environ 160 000 euros qui seront prélevés aux habitants.
- Subventions exceptionnelles : à l'UFAC pour l'achat d'un nouveau drapeau patriotique, au RS-10 cyclotourisme pour sa participation au raid Romilly-Médicina, achat d'un mobil-home au profit de l'AFMR.
- Rapport sur l'eau potable : Le rapport annuel sur le prix et la qualité des services publics de distribution d'eau potable a permis de dresser l'amer constat que les engagements pris sur les remplacements de compteurs d'eau ne seront pas respectés. Pour l'entreprise Ruas, cette situation est dû à un travail plus développé que les prévisions du cahier des charges.

06/10/2011

ATTAQUE DU CINEMA EDEN : LA MUNICIPALITE COMPLICE

Le volet culturel du dernier conseil municipal fut l'occasion pour M. Beaujean d'annoncer la future élection d'une "super mamie" (le 29 janvier 2012) et de rappeler la hausse des effectifs du conservatoire avant l'inévitable question relative au cinéma Eden.

- Eric Vuillemin, sur la défensive, comme il le fut une bonne partie de la soirée, s'est voulu très bref pour indiquer qu'il deviendra un "haut lieu de vie culturelle à Romilly" (centre culturel). Ce fut l'occasion de nouvelles attaques contre ses prédécesseurs pour dénoncer que leur projet de centre culturel n'était pas financièrement ficelé et que son fonctionnement aurait occasionné des frais insupportables pour notre ville. La brièveté de son intervention sur cette question lui permit d'éviter un débat qui aurait fait ressurgir les justes arguments des défenseurs du cinéma Eden. Toutefois, le maire en avait assez dit pour que nous connaissions les désirs de cette municipalité : le cinéma communal et l'intérêt général, non ! Les intérêts privés, oui !

FUTUR CENTRE NAUTIQUE ? LA PATAUGEOIRE !
- Autre nouvelle, le projet de centre nautique n'est pas mort ! Mais il faudra encore patienter quelques semaines pour plus de détails... Le coût estimé est de 20 millions d'euros sur 20 ans. Restons optimistes puisque "le projet se poursuit, avance bien, de façon à ce qu'il puisse sortir de terre". Nous constatons que, plus de trois ans après la fermeture de la piscine, le discours, qu'il émane de M. Allart ou du maire, ne varie pas, sans apporter de réponses concrètes. Déjà, l'ensemble des communautés de communes ont été réunies car la ville ne pouvait soutenir seule ce projet et l'échec a prévalu. Et alors qu'Eric Vuillemin venait d'annoncer qu'il ne ferait plus aucun emprunt d'ici 2014, on ne voit pas comment un centre nautique pourrait voir le jour... sans un tour de magie ou... l'intrusion du privé.

LA POLICE MUNICIPALE SERA ARMEE
- Au mois de juin 2011, trois policiers municipaux ont fait l'objet d'agression de la part de chiens de type molossoïde. Pour cette raison, la majorité du conseil a approuvé la dotation d'une arme de 4ème catégorie (pistolet, revolver) pour leur service. Vétérinaire, Hélène Turquin a précisé qu'en amont, la prévention de chiens dangereux n'avait pas été prise en compte et que les armes attribuées étaient inadaptées pour la sécurité des agents. Quelle disproportion entre les problèmes constatées et les réponses proposées ! Ne doit-on pas croire Claude Maitrot lorsqu'il évoque un prétexte pour que M. Beaujean et ses amis arrivent à leur fin ?

02/10/2011

REGLEMENT DE COMPTES AU CONSEIL MUNICIPAL

Deux policiers municipaux à l'accueil, un public clairsemé, un quart des élus absents et 42 questions à l'ordre du jour, le conseil municipal du 29 septembre a été dominé par les questions d'actualité.

LOURDES CHARGES SUR LA GESTION DE L'EQUIPE CARTELET
- Alors que l'endettement de la ville ne cesse de progresser (il sera de 35 millions d'euros en 2014 selon le maire), les emprunts toxiques ont été évoqués. L'équipe Cartelet, qui dirigea la ville jusqu'en 2008, fut la cible des attaques avec une première salve tirée par Denys Prieur. En cause, des emprunts contractés avec la banque Dexia et indexés en partie sur le Franc Suisse. Lorsque le cours de ce dernier chutait, les conséquences s'en ressentaient dans les comptes de la collectivité puisque les intérêts non sécurisés - à taux variable - s'élevaient jusqu'à 23%. Une telle opération était donc des plus risquées. Denys Prieur a affirmé avoir sécurisé certains emprunts à un taux fixe de 6,3% après, dit-il, d'âpres négociations.
"A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire" : l'adjoint aux finances a donc faite sienne la réplique de Corneille et s'est lui-même couronné des lauriers du vainqueur.

- Après ce premier tir de barrage, vint le grenadage. Eric Vuillemin, animé d'une Sainte Colère, sortit de ses gonds pour répondre à des articles de presse, soulignant qu'il était "déraisonnable de se draper dans la sécurité financière alors qu'en 2008, il y avait plusieurs bombes à retardement. J'aimerais que certains aient mieux géré avant". Et d'ajouter : " quand certains disent qu'ils ont sécurisé, j'espère pour eux qu'ils n'achètent pas leurs biens personnels à cette condition". Il mentionna un emprunt de 10 millions d'euros par la municipalité Cartelet dont 3 pour le rachat de l'usine Olympia, 3,4 pour la station d'épuration, 400 000 euros de terrains "en partie où se trouve l'usine Gusiée actuellement" et, 2,5 millions "pour le travail en ville" de l'équipe en place. Des ordinateurs ont été financés par des emprunts... sur 40 ans ! Resteraient actuellement à la charge de la Ville deux emprunts non sécurisés, représentant 1/4 des emprunts en cours.

- Nous ne sommes donc plus au temps des remerciements appuyés à M. Cartelet le soir de l'élection de 2008. Mais ce réquisitoire est bien maladroit de la part d' E. Vuillemin qui omet de préciser qu'au sein de la majorité précédente siégeaient des élus qui sont ses partenaires actuels et ont approuvé les emprunts objet du ressentiment primédilique. A moins qu'il ne souhaitât les mettre en cause pour museler toute ambition future ?

REMISE EN CAUSE DU SYSTEME ACTUEL
- Intervenant sur cette question, Joë Triché a abordé le fond du problème qui met aujourd'hui les collectivités en danger. C'est le système financier qu'il faut revoir. Dexia a un rôle de conseiller et de prêteur. La banque a failli sur ce premier point. La différence est que "l'UMP approuve et défend ce système alors que mon parti veut le réformer à cause du diktat des marchés financiers" a déclaré l'élu communiste. En investissant, les collectivités territoriales soutiennent l'emploi et J. Triché souhaite qu'elles engagent une démarche commune par rapport à Dexia. Et d'aller plus loin : les états qui ont aidés financièrement Dexia - dont la France au cours de la crise de 2008 - sont à interpeller. L'intérêt des collectivités locales et, par ricochet, celui des contribuables en dépend.

- J. Triché a proposé que le conseil municipal adopte une délibération pour le premier ministre et le ministre du budget et des finances afin que l'Etat ne laisse pas les collectivités démunies face à une telle situation. Il a rappelé que le PCF proposait la création d'un pôle public bancaire et du crédit qui permettrait des prêts avantageux aux collectivités. "On y reviendra le 10 décembre" a laconiquement commenté E. Vuillemin, promettant - il a déjà tant promis ! - que la Ville ne travaillera plus avec Dexia et que plus aucun emprunt ne serait effectué d'ici 2014. Il reste que deux tiers des emprunts toxiques de Romilly ne sont pas sécurisés.