28/09/2011

LE JOINT FRANCAIS MAIZIERES
MAINTIEN DU SITE ET DES EMPLOIS : UN IMPERATIF

Régis Garnichat, délégué syndical CGT, secrétaire du CE, représentant au CEE SNC Le Joint Français.


En juillet dernier, les salariés occupaient jour et nuit le site du Joint Français à Maizières. Pour mieux comprendre et découvrir cette société, l'espace-citoyen a rencontré Régis Garnichat.

Régis, peux-tu nous expliquer ce que représente le Joint Français ?
- Sur Maizières, c'est trente salariés en CDI avec un volet d'intérimaires d'environ dix personnes.. Cest une dizaine de salariés extérieurs (maintenance, entretien, ménage et gardiennage). Nous produisons à 80% des produits pour l'automobile, solvants, étanchéité... et à 20% des produits pour le bâtiment, mastic, joints... Nous faisons partie de la branche chimie. Le Joint Français est affilié au SNC Le Joint Français (composé de cinq sites en France dont Bezons dans le Val d'Oise) qui est affilié au groupe Hutchinson, soit vingt sites avec 10 000 salariés, qui est affilié au groupe Total.


Qu'est-ce qui a déclenché votre mouvement en juillet ?
- C'est l'annonce du projet de transfert de notre activité sur Bezons dans le Val d'Oise avec des propositions de reclassements là-bas ou sur les autres sites. Les salariés ont immédiatement voulu exprimer leur désaccord et exiger le maintien du site et des emplois sur Maizières.

Quels arguments vous confortent dans cette lutte ?
- Les bénéfices nets de la SNC/LJF, c'est trente millions d'euros. Les bénéfices nets de Hutchinson représentent 320 millions d'euros en 2010 et 2011 s'annonce aussi profitable. Pour Total, c'est dix milliards en 2010. Le Joint Français à Maizières, c'est environ neuf millions de chiffre d'affaires. Pour ces géants, récupérer ces quelques millions de CA, c'est tout de même pas essentiel, par contre pour les salariés et leurs familles, leur travail ici, c'est vital.

Après le vote de la reprise du travail, quel est l'état d'esprit des salariés ?
- C'est vraiment le sentiment du pot de terre contre le pot de fer. Et malgré des témoignages de solidarité, ils se sentent pour l'instant assez seuls dans ce combat.

La reprise du travail s'est faite fin août, quelle est la situation actuellement ?
- Il y a du travail, le carnet de commandes est bien rempli, par contre tous les produits fabriqués sont vidés du site et stockés sur Troyes, on se demande pourquoi ? Dans le protocole de fin de conflit, nous avons obtenu qu'il n'y ait aucune sanction et des facilités pour la paie, mais sous un calme apparent, la direction manoeuvre. Même si elle vient d'être contrainte d'y renoncer, elle vait mis en place un point-conseil malgré l'absence d'un vote officiel de CCE. Des visites ont été organisées sur les différents sites. Onze salariés pourraient bénéficier de la préretraite Amiante. Pour une mesure légitime, elle espère ainsi faire passer la mort du site.

Alors, Maizières c'est fini ?
- Absolument pas, on ne se résigne pas. On ne peut pas accepter de mettre cinquante familles dans la tourmente, dégrader encore plus l'emploi, les activités dans un département déjà sinistré pour un "caprice" de milliardaires à savoir toujours plus de profits.

Quelles actions envisagez-vous ?
- Nous utilisons déjà tous les moyens du CE : expertise comptable afin de démontrer la viabilité du site, expertise du CHSCT sur les risques psycho-sociaux induits par ces déménagements. Au niveau syndical, nous voulons mettre en place une solidarité et une coordination sur tous les sites du groupe Hutchinson.

Et plus spécifiquement au niveau du site local ?
- Nous réfléchissons à des actions plus spectaculaires de sensibilisation dans les médias et dans la population. Nous voulons aussi interpeller les élus politiques. Dans le département, nous avons des maires, un député, un ministre de l'économie et des finances, François Baroin. A les entendre, leur souci majeur, c'est l'emploi, l'emploi, l'emploi. Alors qu'est-ce qu'ils attendent pour favoriser le maintien des emplois sur le site de Maizières ?

Un dernier mot à ajouter ?
- Simplement, l'emploi, c'est la vie pour les salariés, les familles, c'est la vie pour les communes. Il faut tous se mobiliser pour sauver de la mort le site de Maizières.
Interview réalisée par Ginette Triché

25/09/2011

ROMILLY POLLUE PAR LES EMPRUNTS TOXIQUES

De nombreuses collectivités locales et établissements publics français ont souscrit des "emprunts toxiques".

- Ce sont des emprunts pour partie à taux fixe et, pour une autre partie, à taux variable. Avec la crise du capitalisme, de nombreuses communes ont vu les taux d'intérêts de ces emprunts grimper en flèche et le surcoût creuse un peu plus l'endettement. La situation pourrait empirer. Jusqu'où ?

- Romilly n'est pas épargnée et les premiers emprunts concernés datent de 2006 : trois ont été effectés auprès de la banque Barclays, puis, en 2007, un autre auprès de la HSBC (Hong Kong & Shanghai Banking Corporation). Le surcoût engendré avoisinnerait les 2 500 000 euros. Sous l'ère Vuillemin, un emprunt chez Dexia serait à l'origine d'un surcoût de 1 900 000 euros.

- Au total, le montant de ces emprunts s'élève à 22 224 000 euros avec un surcoût de 4 491 000 euros (le ratio surcoût/montant total est de 20,21%). Il n'est pas difficile d'imaginer qu'une compétence appropriée aurait permis d'éviter ce gaspillage et que 4 491 000 euros auraient été bien utiles par ailleurs pour satisfaire les besoins des Romillonnes et des Romillons.

17/09/2011

TABLEAU NOIR DE RENTREE

"Il est temps que cela change","nous avons besoin d'une autre politique"... ils sont nombreux les romillons que nous rencontrons au cours de cette rentrée et qui nous expriment leur exaspération.

- Alors que le maire, E. Vuillemin, avait promis la création de 150 emplois chaque année de son mandat, le chômage a au contraire progressé de plus de 50% en trois ans à Romilly, suivant la peu glorieuse courbe nationale... en pire ! Il engendre des difficultés toujours plus importantes pour les familles et de légitimes inquiétudes face à l'avenir.

- La mauvaise gestion de la droite locale a conduit à un endettement record et remet en cause les besoins des romillons. Le plan "sexennal" fièrement arboré en 2008 est oublié ; l'emprunt à tour de bras n'est plus possible et le centre culturel, la halle couverte, le zoo, les "32 à 50 emplois de la zone commerciale du reclassement de la friche Sorotex", la nouvelle école Mignonnette, etc. sont enterrés. Le projet de la nouvelle piscine prend l'eau de toutes parts.

- La politique municipale ne répond pas aux attentes des associations dont l'objectif est de tisser du lien social entre toutes les couches de la population au travers de toute une palette d'activités.

- Notre espace citoyen a organisé au mois de mai une rencontre avec les habitants sur l'avenir du cinéma Eden. Elle a débouché sur la création d'un collectif de défense. Déjà, plus de 1 650 personnes se sont engagées en sa faveur pour refuser un multiplexe à la réussite hypothétique dans la zone commerciale de la Belle-Idée. Celui-ci serait la condamnation à mort de notre cinéma communal, véritable patrimoine culturel local avec des incidences sociales et économiques. Des initiatives sont prévues cet automne, parallèlement à la poursuite de la campagne de signatures. Le multiplexe n'est rien d'autre qu'un "produit d'appel" pour les commerces situés à la sortie de la ville.

- Etre élu n'autorise pas à remettre en cause 25 années de travail qui répondent aux besoins culturels de romillons. Ce multiplexe n'était pas prévu à la base et cette tromperie ne doit pas favoriser la primauté d'intérêts financiers particuliers sur l'intérêt général. La population et les commerçants se mobilisent pour résister. Le bon sens doit l'emporter.

- Il n'y a pas de fatalité, notre ville a besoin d'un véritable changement, d'une alternative politique. Les valeurs de gauche restent ancrées dans la population et nombreux sont ceux qui souhaitent une autre politique audacieuse, combative et progressiste. Notre objectif, à leurs côtés, demeure une majorité pour impulser cette politique de gauche axée sur la lutte pour l'emploi, la justice sociale, une vraie solidarité autre que l'assistanat, l'éducation et l'associativité. C'est possible, ensemble nous y parviendrons.
Dany Bouteiller

01/09/2011

LA MISERE PROGRESSE ENCORE

Depuis près d'un an, notre espace citoyen, notamment par l'intermédiaire de notre blog, ne cesse d'alerter sur la situation préoccupante de la population de la communauté de communes.

- Le niveau de vie des ménages est inférieur à la moyenne départementale, elle-même inférieure à la moyenne nationjale. Les familles connaissent des difficultés financières et le dernier rapport de l'INSEE sur la pauvreté en France n'est guère rassurant pour l'avenir. En France, 8,2 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté : 13,5% de la popoluation en 2009 (5% de plus qu'en 2008). Cette situation est indigne d'une économie pourtant au 5ème rang mondial. Ces chiffres sont malheureusement en dessous de la réalité car ils remontent à 2009 et tous les indices montrent que la misère a encore gagné du terrain.

- D'autres facteurs sont à prendre en compte : un français sur deux n'est pas parti en vacances cet été, 39% des français ont renoncé à des soins qui leur étaient prescrits pour des raisons financières ; tous les français n'ont pas accès au sport, à la culture... Depuis 2002, la droite a multiplié les cadeaux aux plus riches et s'est archarnée sur les plus fragiles en organisant la chasse aux pauvres, souvent accusés de tous les maux. Travail non rémunéré pour les chômeurs, accusations de fraudes aux allocations de chômage, menaces sur le versement des allocations familiales, réduction des moyens du SAMU social... cette politique est dangereuse, d'autant plus que tous les effets de la crise ne sont pas encore subis.