27/08/2011

TROIS QUESTIONS A JANY ROUSSEAU

Jany, la section cyclotourisme du RS10 a décidé d'être solidaire avec "les musicales du quai de la Pallée". Quelle est votre démarche ?
- "Les musicales du quai de la Pallée" aident les personnes atteintes de déficience mentale à s'intégrer dans la vie de tous les jours. Cette association s'est lancée dans l'autoconstruction d'un établissement de services et d'aide par le travail. Le RS10-cyclotourisme a donc décidé de se montrer solidaire en participant avec ses moyens au financement de la salle de repos. Pour cela, 8 cyclotouristes se rendront à Médicina (Italie), ville jumelée à Romilly, pour effectuer 1 033 kms en 6 étapes au mois de septembre prochain. Chaque kilomètre parcouru est vendu et proposé à 2 euros : les bienfaiteurs peuvent en acheter autant qu'ils le désirent. Chaque euro fera que l'aventure servira une juste cause. Les dons peuvent être défiscalisés. Nous comptons sur la solidarité de chacun.

En pratique, comment vous organiserez-vous ?
- Notre projet sportif a demandé une année de préparation, nous réglons les derniers détails et peaufinons notre condition physique. Le jour du départ, chaque cyclo aura effectué entre 5 000 et 9 000 kms depuis janvier. Jany, Jean-Claude, Hervé Rousseau, François Bourgin, Gérald Pellé, Jean-Pierre Choiselat, Jean-Pierre Beaudoin et Marcel Fessard partiront le 10 septembre à 7 h 30 avec deux départs : l'un devant la mairie, l'autre devant l'ESAT. A Parme, le président des "musicales du quai de la Pallée", Paul Damota, et des cyclistes de Médicina nous rejoindront pour effectuer l'ultime étape. Des jeunes des écoles de cyclisme nous ouvrirons la route dans les derniers kilomètres et, à l'arrivée, les élus nous attendront devant la mairie. Le soir, après le grand spectacle inaugural, nous serons présentés à la population. Pour les 3 jours de la Fête du Jumelage et des fêtes médiévales de Barbarossa, la municipalité a confectionné de grands panneaux expliquant notre démarche et appelant à faire des dons. Ces panneaux seront exposés dans les endroits "stratégiques" de la ville ainsi que des urnes.

De retour à Romilly, quelle suite donnerez-vous à vos efforts ?
- Nous nous sommes engagés à réaliser nous-mêmes les travaux de finitions de la salle de repos dans le futur établissement : pose du sol, du plafond, peinture, aménagement de l'espace (meubles, TV, baby-foot, etc.) selon la somme collectée. Il n'était pas question que notre geste de solidarité s'arrête aux efforts cyclistes. D'ailleurs, plusieurs d'entre nous sont fortement investis dans l'association. Il est à notetr que le coût du raid est entièrement financé par les cyclos, diverses subventions et partenaires et qu'il sera l'occasion de rendre hommage à Michel Bounnat, fondateur de notre club, et 2 cyclos de l'ASCD Médicina : Nilo Cuppini et Gino Selleri. Nous avons souhaité que la salle de repos se nomme salle Médicina. Le maire, que je suis allé voir 3 fois cette année, a donné son accord et a promis qu'un représentant de la municipalité sera présent à l'inauguration de l'ESAT. Ainsi la boucle est bouclée.

14/08/2011

1 500 PERSONNES ONT DEJA REJOINT LE COLLECTIF DE DEFENSE DE L'EDEN

Notre collectif citoyen a organisé au mois de mai une rencontre avec les habitants de Romilly sur l'avenir du cinéma Eden qui a débouché sur la création d'un collectif de défense.

- L’annonce par la communauté de communes, présidée par Guy Allart, d’autoriser l’ouverture d’un cinéma multiplexe de 6 salles sur la zone commerciale de la Belle-Idée met le cinéma Eden en danger. Cette décision est contraire aux engagements pris lors de la présentation du projet d’aménagements commerciaux sur la seconde tranche de cette zone. Aujourd’hui, nous constatons que cela a été rendu possible car le cahier des charges et le règlement de consultation des promoteurs n’étaient pas suffisamment contraignants. Dès le lancement de la procédure, ceux-ci auraient dû interdire tout transfert d’activité, ce qui aurait rendu non recevables les dossiers ne respectant pas cette règle. Toutefois, soulignons que le projet SORODI pour obtenir l’acquisition des terrains ne comprenait pas la réalisation d’un cinéma multiplexe. Il y a donc rupture de l’engagement initial pris devant les élus de la communauté de communes. Nous nous interrogeons par ailleurs sur le silence de la majorité de ces élus alors que ce dossier se noue d’un mélange des genres entre intérêt public et intérêts privés très préoccupant.

FERMER L’EDEN, C’EST RENIER L’HISTOIRE DE LA VILLE :
- Il fonctionne depuis 1913, n’a cessé d’être amélioré pour s’adapter aux transformations de la technique cinématographique (cinémascope dès 1960, dolby en 1985, son numérique en 1997).
Menacé de disparaître à la fin des années 70, c’est toute une génération qui devait se rendre à Troyes pour regarder les films après la fermeture de 1980. Une vaste réflexion fut menée sur une nouvelle création d’un cinéma. Celle-ci partie de la Maison des Jeunes et de la Culture et de la Jeune Chambre Economique puis gagna l’ensemble de la ville, le conseil municipal s’en empara et profita de la politique d’encouragement au cinéma menée par le Ministre de la culture de l’époque Jack Lang. Celle-ci prévoyait de privilégier la réhabilitation des anciennes salles et le choix se porta sur l’Eden.

- Suivra une belle page des 25 dernières années commencée par la réouverture brillante des salles Carné et Truffaut, le classement de la salle Truffaut en salle d’Art et Essai, et une programmation toujours en prise avec l’actualité ponctuée d’avant-premières et d’événements exceptionnels avec la venue d’artistes et de metteurs en scène de premier plan. C’est d’ailleurs cet esprit qui a présidé aux festivités du 25ème anniversaire du cinéma organisé par cette même municipalité qui veut maintenant le rayer de la carte ! Pour toutes les générations, l’Eden représente un lieu de vie, de rencontres, un loisir, un plaisir. Le cinéma a fait revivre notre ville : la culture cinématographique était à la portée de tous ! Nous sommes en présence d’une structure de trois salles et d’un hall d’expositions. Une salle est mise à disposition d’associations et répond pleinement aux attentes de la population. A cet argument, M.Vuillemin a répondu que le cinéma « Art et Essai » pouvait être laissé à l’Eden. M. le Maire n’a-t-il pas l’idée de confier la partie rentable à l’espace ludique privé et ce qui ne l’est pas restant au cinéma public ?
Et d’ajouter qu’une autre vocation pouvait être donnée à cet équipement !

FERMER L’EDEN EST UN CONTRE-SENS CULTUREL :
- Il appartient au patrimoine culturel et social de notre ville. Que deviendra-t-il ? S’il ne fonctionnait pas, la réflexion de la ville serait compréhensible. C’est précisément celle-ci qui a été menée il y a 30 ans. Mais aujourd’hui, le succès est acquis et le cinéma couvre toute une palette du 7ème art. On peut être assuré que le multiplexe privilégiera les films « rentables », laissant dans l’ombre les films plus difficiles, notamment ceux diffusés dans le cadre de l’association des cinémas d’art et essai. L’actuel cinéma présente cet avantage de couvrir le cinéma commercial et le cinéma plus exigeant. Notons que le directeur actuel de l’Eden, Patrick Brouiller, est le Président de l’Association du cinéma d’art et essai qui a su faire de l’équipement de l’Eden un outil à la fois commercial et culturel. Le multiplexe a toute chance de ne plus être qu’un outil commercial, dans l’esprit de l’hypermarché voisin.

FERMER L’EDEN EST UN CONTRE-SENS SOCIAL :
- Dans une ville où l’accès aux biens culturels est difficile à la fois pour des raisons sociologiques et économiques, l’Eden a l’avantage de pratiquer des tarifs sociaux, d’organiser des séances ciblées sur des publics particuliers (scolaires, anciens) avec tarifs adaptés. Aujourd’hui, on nous parle d’argent, de promoteurs qui veulent s’enrichir sur le dos des cinéphiles. Mais à quel prix ? Pour tous les amoureux du 7ème art, le grand écran doit rester à la portée de tous ! Nul doute que la promotion de publics dont l’accès au cinéma est freiné par des considérations économiques et sociologiques n’intéressera pas un cinéma à vocation exclusivement commerciale.

FERMER L’EDEN EST UN CONTRE-SENS ECONOMIQUE :
- Le centre-ville se meurt et le cinéma restait un des derniers éléments attractifs. Le rayer de la carte est une aberration économique. Tout se passe aujourd’hui comme si la ville était livrée à la seule loi du marché : on laisse se dévitaliser des quartiers entiers sans chercher à maintenir les équilibres urbains. On torpille volontairement le cinéma qui fonctionnait bien pour un équipement dont la réussite reste hypothétique. Actuellement, L’Eden est financièrement en équilibre précaire avec 70 000 entrées annuelles. Le multiplexe serait rentable avec au moins le double d’entrées. Qui peut parier sur sa réussite ? Le risque est l’ouverture d’un multiplexe, le fonctionnement quelques années soutenu par l’effet de mode et des promotions commerciales, puis fermer, faute de rentabilité. Comme entre-temps il aura condamné l’Eden, il n’y aura plus de structure ! Faudra-t-il de nouveau se rendre à Troyes, à Sézanne ou à Nogent ? Attachés à la diversité, à l’échange, aux valeurs de solidarité, nous pensons que le cinéma Eden doit vivre, les moyens de son existence doivent être assurés, c’est une exigence essentielle qui doit être entendue. Il appartient désormais aux habitants de notre région et aux cinéphiles de se mobiliser afin que le rideau ne tombe définitivement sur l’écran des salles de l’Eden. 1500 personnes ont déjà rejoint le collectif de défense de l'Eden, des initiatives verront le jour à la rentrée de septembre.
Dany Bouteiller

08/08/2011

FINANCES LOCALES... SUR LA PAILLE ?

Depuis 2008, Eric Vuillemin dirige Romilly et l'endettement a fait un bond de 30%, passant de 912 à 1 289 euros par habitant.

- En plus de la mauvaise gestion de l'UMP locale, d'autres raisons poussent au pessimisme. Chaque année, L'Observatoire des Finances Locales établit un rapport sur leur évolution et selon son président, André Laignel, il est constaté une érosion continue de leurs moyens. Leurs capacités financières limitent leur possibilité de faire face aux attentes des citoyens. En 2010, leurs dépenses de fonctionnement ont évolué de 2,2% alors que la Dotation Globale de Fonctionnement versée par l'Etat ne progressait que de 0,8%. Cet écart confirme et accentue l'effet « ciseau » constaté chaque année sans interruption depuis 2007.

- A la baisse des dépenses d'investissement et la hausse de la dette s'ajoute une chute sans précédent des subventions d'équipements accordés aux communes par les départements (à quand la nouvelle piscine, le stade des Hauts-Buissons, la salle de gym, le dojo... promis ?). Cette situation impacte ainsi par un "effet domino" les capacités futures d'investissements des communes comme des intercommunalités.

- Pour 2011, les perspectives semblent tout aussi préoccupantes. La reprise de l'inflation et la hausse des taux d'intérêt tirent vers le haut alors que les recettes sont, au mieux, stagnantes voire en déclin : baisse de la DGF de 0,21%, à laquelle s'ajoute le gel des autres dotations et notamment de la compensation de la taxe professionnelle. De plus, le bricolage des réformes successives et les fortes incertitudes sur le véritable impact de la suppression de la taxe professionnelle, mais aussi sur le financement de la péréquation et le coût de la nouvelle carte de l'intercommunalité, placent les décideurs locaux dans un contexte instable et imprévisible qui entrave leur capacité à anticiper et limitent leur liberté d'action.

- Tous les éléments d'une aggravation des difficultés financières des communes sont en place, rendant difficile pour les élus locaux de se projeter vers l'avenir en freinant la modernisation des territoires et la qualité des services publics locaux. Très concrètement, cette situation traduit les effets néfastes des politiques de droite, nous en avons l'exemple au niveau local, au niveau départemental comme au niveau national. Vous avez dit préoccupant ?
Dany Bouteiller

01/08/2011

LA VIOLENCE DES CASSEURS

La crèche municipale licencie ! Elle dépend du Centre Communal d’Action Sociale présidé par Marie-Annick Commenil (candidate UMP aux dernières élections cantonales).

- Convoquées le 20 juillet dernier pour un entretien préalable à un licenciement, deux assistantes maternelles se sont vues remettre dans l’après-midi même leur lettre de révocation par la Police Municipale. Dans notre cité, il ne reste donc plus que trois assistantes… Qu’il est loin le temps où plus de 20 étaient employées par la crèche municipale. Mais il est vrai qu’une véritable politique de service public était mise en œuvre en direction des familles et de l’enfance à cette époque.

- Après le non-remplacement des départs à la retraite au sein des services municipaux, les licenciements les ont maintenant supplantés. La conseillère municipale communiste Rolande Barthélemy a rencontré Mme Commenil pour évoquer les conséquences d'une telle politique. Celle-ci a rétorqué que les problèmes trouvaient leur origine du fait d'un manque d'enfants et que les deux dernières personnes embauchées en faisaient les frais.

- Il est toutefois regrettable que cette question n'ait pas été débattue au dernier conseil d'administration du CCAS. D'autre part, un reclassement n'était-il pas possible ? Ces actions ne sont-elles pas un pas vers la suppression des assistantes maternelles ? Dans une ville où le chomage a progressé de plus de 50% depuis qu'Eric Vuillemin en est le maire, ceux qui avaient promis la création de 150 emplois chaque année à Romilly en sont maintenant les casseurs.
Dany Bouteiller