26/02/2011

ASSOCIATIONS, ENSEIGNEMENT : QUELLE POLITIQUE ?

La première question du conseil municipal du 17 février a été l’occasion d’un vif échange entre le maire et l’opposition.

- Un bâtiment de 4 252 m2, aire de stockage des services techniques municipaux rue Milford-Haven, est mis en vente. La ville a besoin d’argent après trois années de gestion de la droite qui a conduit à un endettement record. Mais alors que les associations locales souffrent d’un manque de locaux, celui-ci aurait pu permettre d’améliorer la situation. Le maire rétorqua que ce bâtiment pouvait accueillir une nouvelle activité économique sans se montrer capable d’évoquer la moindre piste. Nouvel effet d’annonce ? Nouvelle promesse extravagante ? Toujours est-il que le manque de locaux des associations (notamment caritatives) reste en suspens.

- La participation de la commune aux dépenses de fonctionnement de l’école Sainte-Anne (525 euros par enfant romillon) allait permettre d’initier un mini-débat sur la situation de l’enseignement à Romilly. L’opposition s’est étonnée que le forfait soit passé de 350 euros en 2008 à 525 en 2011. Pour éviter d’éventuelles poursuites judiciaires, répondit Eric Vuillemin. Joë Triché a rappelé les suppressions de postes au lycée Diderot et au lycée Joliot-Curie et les initiatives du maire pour tenter de les éviter. L’intervention alambiquée de M.T. Lucas n’apporta rien au débat ; Eric Vuillemin vint à son secours pour affirmer que ces mesures étaient nécessaires pour équilibrer les budgets. Loin de ce qui se vit sur le terrain, il tenta maladroitement de justifier la casse de l’emploi au sein de l’Éducation Nationale… qui n’est pas sans rappeler ce qui se passe dans le personnel communal à Romilly. Pour un maire dont l’emploi est, paraît-il une priorité, plus de cohérence serait indispensable.

LES AUTRES QUESTIONS

- Vente d’une emprise foncière de la ville située rue des Tournesols (98 m2) à un propriétaire privé.

- Simplification de la situation foncière d’un passage commun en indivision reliant la rue Henri-Barbusse à la rue Gabriel-Wuillaume

- Projet de réhabilitation de l’ancienne décharge communale dite « Le Pré Flaubert ». Le site doit faire l’objet d’un traitement spécifique afin de limiter tout impact lié à un stockage de déchets sur le milieu naturel. Coût : 328 000 euros. Joë Triché a précisé que le conseil général apportera 66 000 euros de subvention.

- Aménagement du parking Pascal-Henrion rue Pasteur qui comptera 68 places. Coût estimé des travaux : 277 833 euros.

- Afin de moderniser les installations d’éclairage public, une consultation auprès de bureaux d’études techniques a été lancée. Le coût du diagnostic s’élèverait à 31 427 euros.

- Gratuitement, la ville mettra à disposition de l’AFMR et du RS 10 un minibus dans les limites de 3 600 kilomètres par an. Ce nouveau rétropédalage semble bien insuffisant comme l’a souligné Rolande Barthélémy alors que le RS 10 compte plus de 20 sections (certaines évoluant au niveau national) et 2 100 adhérents. Les associations restent décidément délaissées par la municipalité.

- La ville de Romilly a passé en février 2007 un Contrat Urbain de Cohésion Sociale, renouvelé pour 2010. Celui-ci sera prolongé dans des dispositions qui restent à débattre lors d’une réunion État/Ville

- Vote de la mise en route des radars au carrefour des rues Diderot et Jean-Jaurès.

- L’état de vétusté de certains vitraux de l’église Saint-Martin présente un danger pour les fidèles et les riverains. L’association des vitraux pour Romilly développe un projet de conception et de réalisation pour en faire don à la commune. Il est porté essentiellement par des fonds privés, la ville devrait le soutenir à hauteur de 20%, ne subventionnant que les éléments confortatifs.

- Réhabilitation du lavoir du quai Raspail pour un coût de 10 000 euros.

- Convention de soutien à la politique de la réserve militaire : elle précise les modalités dans lesquelles des membres du personnel communal qui seraient liés au Ministère de la Défense.

Dany Bouteiller

19/02/2011

CONSEIL MUNICIPAL DU 17 FEVRIER

Etudes surveillées : le maire recule mais la vigilance demeure.

- Une opposition qui se bat sans relâche, une pétition qui recueille 1500 signatures, un conseil municipal investit par 150 manifestants… la décision injuste de l’équipe Vuillemin de rendre payantes les études surveillées dans les écoles primaires de Romilly s’est heurtée à une forte résistance au cours de l’automne 2010.

- La lutte n'a pas été vaine puisque le maire a annoncé au conseil municipal l'abandon de cette mesure. Toutefois, la vigilance reste à l'ordre du jour puisqu'il n’a apporté aucune précision claire sur ses intentions. Certes, à partir de mars, une expérimentation d’accompagnement personnalisé sous forme de tutorat sera mise en place dans les écoles. Et ce sera gratuit ! Mais, qui définira les besoins ? Qui aidera les élèves ? Où ? De quelle façon ? Patientons donc deux semaines puisque « nous en saurons plus » après les vacances d’hiver !

- Le conseil municipal fut l’occasion pour Eric Vuillemin d’attaques personnelles contre Joë Triché et l'« l’équipe précédente ». En guise d’éternels effets d’annonces, le 9 avril serait l’occasion de dévoiler des bonnes nouvelles économiques qu’il garde pourtant secrètes comme à son habitude ! Ce qui évite de voir les montagnes accoucher de toutes petites souris.

- Les entreprises arrivent, les emplois suivent… De belles promesses qui ne sont pas sans rappeler celles du candidat Vuillemin lors de la campagne des municipales… avec les résultats désastreux que nous connaissons. A un mois des cantonales, rien ne semble superflu pour booster Mme Commenil, candidate de la droite, qui aura la lourde tâche de représenter une équipe et une politique au bilan désastreux, dans notre ville après trois années d’exercice municipal, de casse et de régressions sociales au niveau du département et national.

Dany Bouteiller

13/02/2011

BEN ALI, MOUBARAK "DEGAGES" ! AUX SUIVANTS !

Dix-huit jours ont changé le cours de l'histoire moderne de l'Egypte.

- Le départ de Moubarak est une grande victoire du peuple égyptien. Cette victoire doit pourtant être consolidée et certains leaders du mouvement de contestation envisagent déjà de nouvelles manifestations si leurs revendications en faveur de changements démocratiques n'étaient pas exaucées par l'armée. "Si l'armée ne remplit pas nos exigences, notre soulèvement et ses manifestations concrètes repartiront de plus belle", a prévenu Safouat Hegazi, l'un des chefs de file de la contestation.

- La débandade du tunisien Ben Ali avait suscité une immense joie et un immense espoir pour toutes celles et ceux qui rêvent d’un monde démocratique où les richesses seraient partagées, et débarrassé des pouvoirs autoritaires, corrompus et violents. Ainsi, c’est possible ! La valse à deux temps de la Maison Blanche, alternant admonestations envers Moubarak et larmes de crocodile versées sur ses victimes, cache mal l’embarras du gouvernement américain. C’est l’avenir de tout son dispositif de domination économique et financière au Moyen-Orient qui se joue aujourd’hui. Alors que les manifestations rassemblaient des millions de personnes, le gouvernement égyptien jouait la carte du pourrissement et agitait l’épouvantail de l’intégrisme islamique, comptant sur la lassitude, la peur et l’intimidation pour sauver sa peau. La détermination populaire a porté ses fruits et le vent de l’histoire vient de tourner vers l’Algérie de Bouteflika. Des solutions démocratiques urgentes sont exigées par les peuples – au Moyen-Orient, en Europe et dans le monde entier -, en réponse à la crise économique, sociale et écologique qui lamine les conditions de travail et de vie des couches populaires.

- Les peuples ne supportent plus les mesures de rigueur qui leur sont imposées par le FMI de Strauss-Kahn, la banque centrale européenne, le G8 ou autres structures économiques et financières internationales dont la seule et unique raison d’être est de servir de rouages au système capitaliste, en saignant à blanc des milliards d’être humains dans le monde. Les peuples ne supportent plus l’autoritarisme, les magouilles, la corruption aux plus hauts niveaux. Après les vacances chez Ben Ali d’Alliot-Marie, qui a la reconnaissance du ventre puisqu’elle proposait, le 12 janvier, le savoir-faire français à la police tunisienne pour "régler les situations sécuritaires", c’est Fillon qui vient d’admettre avoir utilisé un avion affrété par le gouvernement égyptien pendant ses vacances de Noël. Et cette racaille de Ben Ali qui se serait enfui avec une tonne et demi d'or !

- Dans quelques semaines auront lieu les élections cantonales. En France aussi, les familles souffrent durement de la politique de la droite, autoritaire, agressive, qui casse les acquis sociaux, remet en cause nos droits, et ce à tous les niveaux. Le 20 mars, déplaçons-nous aux urnes en masse pour dire à la droite : ça suffit ! En France aussi, les choses peuvent changer : c'est possible.
Rémi

11/02/2011

AUSTERITE A TOUS LES ETAGES !

Les communes, les départements et les régions ont construit dans la rigueur leurs budgets 2011.

- Les dépenses sont en très forte hausse alors que les recettes se sont effondrées. Les collectivités sont soumises à un contexte inédit de désengagement de l’Etat. Les orientations politiques de l’UMP sont en cause.

LA CRISE DU CAPITALISME :
- La crise économique et financière à un impact sur les budgets. Les hausses du chômage et de la précarité ont pour conséquence de plus solliciter les allocations de solidarité, dont le RSA. 60 conseils généraux attaquent l’Etat en justice afin qu’il compense intégralement les allocations universelles de solidarité, comme la loi de décentralisation le prévoit. Les collectivités locales sont confrontées aussi aux répercussions des suppressions de services publics étatiques dans le cadre de la Réforme Générale des Politiques Publiques initiée par l’UMP dès 2007 et visant à «améliorer la compétitivité et l’attractivité des territoires». Le gouvernement se recentre sur la dimension financière alors qu’il y a nécessité de répondre aux attentes des citoyens pour accéder aux services publics de proximité.

LA REFORME FISCALE :
- Préparée en août 2009, la réforme de la taxe professionnelle fut appliquée dès le 1er janvier 2010. La «clause de revoyure» prévue par le gouvernement ne s’est jamais concrétisée. Le système fonctionnera avec des compensations de l’Etat jusqu’en 2012 mais qu‘en sera-t-il après ? Dans le même temps, le bouleversement des transferts d’impôts locaux entre niveaux de collectivités aboutit à les priver de tout levier fiscal direct. Les régions dépendront, pour 90% de leurs recettes, de dotations budgétaires ou parafiscales de l’Etat. Pour la première fois dans l’histoire de la décentralisation, elles ne voteront plus l’impôt.
- La part sur laquelle les conseils généraux peuvent voter un taux d’imposition passe de 36 à 17% du budget. Pour financer des services et équipements locaux, il ne reste plus aux communes que la taxe foncière et la taxe d’habitation. La perte d’une grande part de l’autonomie fiscale est palpable pour les trois collectivités territoriales. Cette nouvelle architecture fiscale entraîne une perte de moyens financiers.

LE GEL DES DOTATIONS DE L’ETAT :
- La loi de finances 2011 prévoit aussi le gel des dotations de l’Etat aux collectivités pour trois ans. Ces dotations permettent de financer leurs actions et sont réparties en fonction de la population, de la richesse du territoire et des contraintes locales. 20% des conseils généraux vont faire appel à un fonds spécial ajouté in extremis dans la loi de finances. En la créant, l’Etat lui-même reconnait la situation dans laquelle il a contraint les départements à se retrouver !
Dany Bouteiller

04/02/2011

UN SPORT POPULAIRE PORTEUR DE VALEURS

Depuis bientôt trois ans, l'équipe Vuillemin n'a cessé d'être en conflit avec les associations en général et les clubs sportifs en particulier.

- A l'évidence, cette activité importante n'est pas une priorité pour la municipalité UMP. C'est une grave erreur. S'y ajoute un politique du "coup par coup" au moins maladroite, pour ne pas dire incompréhensible. Alors que les inégalités ne cessent de croître dans notre ville, une politique globale et volontariste d'aide et d'incitation à la pratique des activités physiques et sportives, qui contribuent à l'épanouissement de la population, devrait être mise en oeuvre. D'autant que leurs vertus, notamment en matière de santé publique, ne sont plus à démontrer.

- La commune devrait, au contraire, travailler au renforcement de son action en direction des milieux populaires. En coordination avec les clubs locaux, et en s'appuyant sur la volonté d'accès à la plénitude et à la formation physique, il s'agirait de redoubler d'attention à l'égard de celles et ceux qui sont aujourd'hui privés de pratiques sportives pour des raisons économiques ou sociales. Cela permettrait d'agir pour une société plus juste et solidaire où l'égalité à l'accès et la fraternité pourraient trouver sens et contenu et créer des liens solides et durables.

- Cette politique est d'autant plus impérative que le sport associatif et les bénévoles qui l'encadrent et le pratiquent sont touchés par les effets de la crise. Et l'on sait aussi que la pauvreté, les inégalités sociales ou les exclusions de tous ordres ont des répercussions négatives sur le vie associative et particulièrement sur les pratiques des milieux populaires.

QUELQUES AXES DE TRAVAIL :
- Avec les partenaires, l'action doit être inscrite dans la durée. Un travail ciblé en direction des publics des milieux populaires devrait être réalisé : identification des besoins et des attentes en matière d'activités sportives et de formes de pratiques.

- La commune devrait encourager des coopérations entre les associations locales de solidarité et les clubs sportifs, identifier les "pratiques spontanées" et repérer les partenaires relais.

- Des actions de formation pourraient être mises en oeuvre avec les éducateurs sportifs communaux en vue de développer des projets et des partenariats territoriaux, ainsi qu'avec les bénévoles pour les rendre aptes à animer des activités innovantes et adaptées aux millieux populaires. Tout ceci contribuerait à promouvoir un sport populaire porteur de valeurs.
Dany Bouteiller