30/01/2011

RAPPORT REISS : DANGEREUX POUR LES ECOLES DE ROMILLY

A l'automne 2010, le député UMP Frédéric Reiss a rendu son rapport sur la "gouvernance de l'école".

- Sa teneur est cadrée par le première recommandation : instaurer une inégalité de dotation par des financements supplémentaires privilégiant l'esprit d'entreprendre et les bonnes initiatives. Le spectre du MEDEF hante ce rapport dans lequel le député Reiss préconise d'en finir avec l'égalité de traitement des élèves sur le territoire national. L'école de l'égalité des chances est menacée, dans le même temps où le statut de fonctionnaire d'état des enseignants est sujet à des remises en cause.
  • Ce rapport préconise d'en finir avec le principe d'égalité de traitement en instaurant un financement aux résultats de chaque école,
  • de regrouper les écoles par convention avec l'Académie et les intercommunalités afin de supprimer des postes,
  • de désengager l'état vers les collectivités territoriales en "faisant mieux entrer la commune dans l'école",
  • de remettre en cause les règles statutaires de la fonction publique dans l'objectif d'un "assouplissement de la question des personnels",
  • d'avancer à marche forcée vers des établissements publics primaires regroupant au moins 14 classes ; les modalités d'organisation seront réduites à un cadre minimum que chaque collectivité définirait à sa guise.
- Le brave soldat Vuillemin et son équipe voulaient déjà décliner ces mesures à Romilly en souhaitant détruire l'école Eugénie-Cotton et regrouper ses élèves avec ceux de l'école Romain-Rolland. Les parents d'élèves ont désapprouvé en manifestant à l'occasion d'un conseil municipal. L'application du rapport Reiss soulève la question des moyens financiers des communes et nous avons un maire funambule sur la corde raide du budget municipal. L'endettement a progressé de 20% en deux ans de gestion municipale UMP et la ville ne peut plus emprunter.

- 8 967 postes du premier dégré sont supprimés dans le budget 2011 alors que le ministère prévoit 3 900 élèves supplémentaires : il y aura donc une augmentation importante des effectifs par classe. Cette politique où la rentabilité, si chère à la droite, est le fil rouge que l'on retrouve derrière les préconisations du rapport Reiss est une politique néfaste. A Romilly, comme ailleurs, il s'agit au contraire de moderniser, de donner plus de moyens permettant d'assurer un meilleur niveau d'enseignement adapté aux défis de notre société moderne et, en même temps, de garantir l'égalité des chances pour tous.

- Les enseignants doivent donc pouvoir assumer leurs missions dans les meilleures conditions possibles, tant au niveau des contenus éducatifs et de formation professionnelle que dans le suivi personnalisé et l'évaluation des élèves. Il est impératif de défendre la logique de service public et urgent de porter l'exigence d'une réforme alternative de notre système d'enseignement.
Le rapport Reiss : clic

27/01/2011

UNE ANNEE DE CONTESTATION ET DE RESISTANCE

Les voeux du maire furent l'occasion pour la droite de resserrer les rangs derrière la majorité municipale UMP.

- De tout le département, ils étaient là... presque tous pour écouter et faire la claque à un discours "remake" de ce qui avait déjà été dit en janvier 2010. Les emplois promis il y a un an sont de nouveau promis pour... En attendant, le chômage à Romilly n'a jamais été aussi important : près de 1 500 chômeurs toutes catégories confondues ! Le bassin d'emploi de Romilly est celui qui enregistre la plus forte hausse avec un taux de chômage de 10,5% contre 9,8% pour le département. Loin de nous de nous réjouir de cette situation car nous savons trop bien ce que représente la perte de son emploi.

- Mais le maire et sa majorité, à cent lieues des réalités et des préoccupations de la population, sont heureux, radieux même. Pourtant, le budget 2011 de la ville se caractérise par des services plus chers pour les ménages. Pour les seules études surveillées, 60 000 € vont être pris dans le porte-monnaie des parents d'élèves alors que, dans le même temps, 90 000 € seront dépensés dans la vidéo-surveillance. Le budget 2011 verra aussi un recul de moitié de l'investissement par rapport à 2010. Les 100 millions d'€ d'investissements promis d'ici 2014, avec le plan tant vanté par le maire et sa majorité, ne sont pas prêts de se concrétiser ; il faudra attendre au moins 2025 ! Consciente de cette situation qui suscite de sérieux doutes parmi la population sur la capacité de la majorité municipale à enrayer le déclin de Romilly, la droite a donc décidé de faire bloc.

- Il est vrai aussi que, depuis septembre dernier, cette majorité a été sérieusement secouée par l'opposition. En septembre, la réunion du conseil municipal n'a pas pu aller au terme de son ordre du jour du fait que le quorum n'était plus réuni suite au départ des élus de gauche provoqué par le paiement des études surveillées. Et puis, lors des importantes manifestations de l'automne, le maire et son équipe ont été - à juste titre - associés à la politique de Sarkozy. Et comment oublier le conseil municipal d'octobre où 150 manifestants envahirent la mairie pour protester contre la remise en cause des services à la population ? Et puis, il y eut aussi cette forte mobilisation des sportifs contre les attaques de la municipalité.

- Ainsi, 2010 aura été une année de contestation et de résistance de la part de la population. La droite en a pris conscience, d'où sa présence renforcée aux voeux du maire.
Joë Triché, Rolande Barthélemy, Christophe Latrasse, Hélène Turquin, Angélique Cheikh, conseillers municipaux

26/01/2011

LES AUTRES QUESTIONS AU CONSEIL MUNICIPAL DU 15 JANVIER

- Augmentation de la redevance communale d'assainissement, du taux de la redevance communale d'eau potable : l'opposition a voté contre.
- Création d'une rampe pour les handicapés et d'un escalier d'accès à la salle de jeux de la maternelle Romain-Rolland.
- Participation financière des communes extérieures aux frais de fonctionnement des écoles maternelles et élementaires à partir de l'année 2010-2011. 130 € par élève d'école élementaire (contre 500 € décidé par ce même conseil municipal en juillet 2010) et 300 € en maternelle (contre 800 € précédemment).
Joë Triché s'est étonné de cette soudaine générosité. La réciprocité n'étant pas en usage, notamment lors du "montage" du dossier de la future piscine. Plus de 1 000 € par enfant restent ainsi à la charge de la commune. Rappelons que les communes sont responsables de la scolarité de leurs enfants ; quel marchandage peut expliquer un tel rabais ? Selon E. Vuillemin, cette révision des tarifs évite la saisine de la commission départementale de l'Education Nationale : 47 élèves sont concernés. L'opposition a voté contre.
- Participation aux frais de fonctionnement pour un enfant scolarisé à Gélannes : 130 euros.
- Extension du cimetière du Champ-Chardon, création de parking.
- Création de concessions au cimetière du Champ-Chardon & augmentation des tarifs des concessions funéraires.
- Réfection de voirie rues Carnot, Gornet-Boivin : enfouissement des réseaux électriques et téléphoniques, refonte de l'éclairage public.
- Démolition du lavoir route de Conflans (15 000 euros).
C'est malheureusement une partie du patrimoine local qui disparait, alors que le lavoir près du collège Langevin a été rénové, ce dont nous nous félicitons. Cette décision est très regrettable puisque l'endroit est chargé d'histoire et devrait, au contraire, être mis en valeur. Pour le maire, une remise en état aurait été moins onéreuse si elle avait été faite plus tôt. Suivez mon regard...
- Démolition de la piscine Jean-Moulin (300 000 euros).
- Mise en vente d'une propriété communale à l'angle de la rue et du passage Julian-Grimau (65 000 euros).
- Attribution des subventions ordinaires de fonctionnement aux associations pour 2011.
- Remise gracieuse de pénalités de retard de paiement.
- Annulation de la délibération du 12/12/2009 portant sur la tarification du matériel et des cars mis à la disposition des associations. La scène tractable fera l'objet de prêts dans le cadre d'un partenariat. La gratuité des cars ne sera accordée qu'à l'AFMR et aux sections du RS10 (dans la limite de 3 600 kms/an), ainsi qu'à l'association des retraités communaux, une fois par an.
- Subvention exceptionnelle à l'AFMR (1 500 €) et à SOS-Chiens (2 500 €).
- Réhabilitation du jardin du Dr Gougis. La pétition des habitants du quartier a donc porté ses fruits.

INFORMATIONS :
- Guy Allard a donné lecture du rapport d'activité 2009 de la communauté de communes.
- Le maire peut désormais proposer une transaction à un contrevenant en réparation du préjudice subi. C'est une alternative aux poursuites pénales. Une réflexion va avoir lieu sur la mise en oeuvre et les conditions de ce nouveau pouvoir. La transaction devra être homologuée par le procureur de la République et pourra consister en heures de travail non rémunérées au profit de la commune. Hasard ? Ce dispositif est mis à l'étude simultanément avec l'annonce du non-renouvellement de contrats et du non-remplacement des départs à la retraite au sein du personnel communal.
Dany Bouteiller

20/01/2011

QUARTIER PAUL BELMONDO : LE "NON" DES ANCIENS COMBATTANTS ET RESISTANTS

Les présidents de l'ANACR et de la FNDIRP s'élevent contre l'appellation, décidée par le maire, d'un quartier "Paul-Belmondo" à Romilly.

- Lors du conseil municipal du 15 janvier, Joë Triché a évoqué un courrier que les associations d'anciens combattants et résistants - ANACR et FNDIRP - ont adressé à E. Vuillemin, copie ayant été remise à tous les élus du conseil municipal. Les présidents de ces associations de mémoire, Jean Girost (médaillé de la Résistance) et James Romanens (interné résistant et détenteur de la carte du combattant volontaire de la Résistance) demandent l'annulation de la délibération de juillet 2010 qui donne à un quartier de Romilly le nom de Paul-Belmondo.

- Ils s'appuient sur la déclaration de Paul Belmondo, lui-même, en 1972 qui reconnaissait "avoir servi la propagande nazie". Paul Belmondo fut, de 1941 à 1945, vice-président de la section "arts" du groupe Collaboration. D'autres preuves irréfutables existent et une telle dénomination serait un injure à la mémoire des déportés et fusillés romillons ; à celle des Jean Moulin, Guy Môcquet, dont les rues les plus proches de ce quartier portent les noms ; à celle de Maurice Camuset dont l'hôpital porte le nom.

- L'ANACR, lors de son conseil national en 2010, avait déjà adopté une motion selon laquelle elle poursuivra sa campagne pour que "l'on retire des murs de nos villes les noms des collaborateurs qui les souillent encore et qu'aucun autre n'y soit ajouté, comme certains [le maire de Romilly par exemple, ndlr] envisagent de le faire, et qu'on l'on honore un plus grand nombre de résistants injustements oubliés." Cette demande des associations auboise a obtenu le soutien de personnalités nationales et départementales, telles que Robert Badinter, Raymond Aubrac, le grand rabbin Alain Goldmann, Georges Séguy, Serge Auffredou (président de l'union départementale des anciens combattants).

- A la question de Joë Triché, le maire a donné et réponse évasive et lacunaire qui ne rassure en rien les défenseurs du devoir de mémoire qui combattent toujours et inlassablement une idéologie barbare, ce qui en fut la cause, et tout ce qui pourraît être de nature à la faire ressurgir.

18/01/2011

CHOMAGE : + 50% SOUS L'ERE VUILLEMIN !

Parmi les promesses électorales d' E. Vuillemin, la création de 150 emplois par an à Romilly.

- Il les avait "sous le coude". Aujourd'hui, les chiffres parlent d'eux-mêmes et Joë Triché, lors du conseil municipal du 15 janvier, a dénoncé le "fiasco" de la droite municipale sur cette question. Depuis que l'UMP et ses alliés dirigent notre ville, le chômage a progressé de 50%. Le conseiller général communiste a précisé qu'il ne se réjouissait néanmoins pas de cette situation "sachant bien ce que représente la perte d'un emploi au sein d'une famille". Et la municipalité UMP ne montre pas l'exemple dans ce domaine avec sa décision de ne pas remplacer les départs à la retraite au sein des services communaux et de ne pas renouveler les contrats des agents non-titulaires. Cela se traduira par une dégradation du service public municipal et fermera des opportunités d'emploi à ceux qui en recherchent.

- D'ailleurs, le maire se trouva dans l'incapacité de répondre à la conseillère municipale communiste, Rolande Barthélemy, qui lui demandait de préciser le nombre de contrats qui ne seront pas renouvelés. Incapacité ou dissimulation ? La transparence n'est pas encore à l'ordre du jour du côté de l'équipe municipale. Mais il y aura bien 500 000 euros de charges salariales en moins dans le budget 2011. Claude Maitrot a avancé le chiffre de 1 438 demandeurs d'emploi fin octobre, avec une hausse attendue pour les deux derniers mois de l'année, soulignant que les catégories 1,2 et 3 étaient les plus touchées.

- Face à ces chiffres catastrophiques, le maire n'a répondu qu'en évoquant "les bâtiments qui sortent de terre avec des emplois en conséquence". Surprenante méthode pour mesurer le chômage ! Si nous nous félicitons de toutes créations d'emploi, force est de constater qu'elles ne pèsent que trop peu pour inverser la tendance dans notre ville qui enregistre 500 chômeurs de plus par rapport à 2008. Et ce n'est pas "surfer sur le misérabilisme", comme le prétend le maire, que de s'inquiéter des victimes.

- M. Bonnefoi, malgré un lapsus mal-à-propos - "nous travaillons pour que l'emploi diminue à Romilly" - s'est montré plus pondéré, reconnaissant un accroissement lié aux licenciements chez Olympia mais aussi dans d'autres entreprises, et arguant d'un tissage "de réseaux au quotidien qui n'ont jamais été aussi forts". Attendons donc et voyons ! Un bémol toutefois, puisque selon lui, 40% des demandeurs d'emploi auront des difficultés à retrouver une activité salariée !

- Christophe Latrasse a dénoncé le cas d'Ahmed Jorfe, licencié par la ville après vingt ans de services, et le "caractère socialement et humainement insoutenable" de cette décision. Le maire n'a répondu que par une "non-reconduction du contrat, dans les clous juridiquement". Le secours d'Annie Rousseau-Herszkowicz ne fut pas de trop ; et de répondre qu'il s'agissait d'un cas particulier : "la personne en question n'a pas saisi l'occasion, c'est de sa responsabilité propre [...] vingt ans à la ville et il n'est pas français, c'est la loi qui est comme cela". Joë Triché a estimé qu'une autre évolution était sans doute possible. Quoiqu'il en soit, le poste d'Ahmed Jorfe est supprimé. N'était-ce pas là l'objectif final de la municipalité ?
Dany Bouteiller

16/01/2011

MA PETITE VILLE CONNAIT LA CRISE

Le vote du budget 2011 était la question centrale du conseil municipal du 15 janvier.

- Une gestion caractérisée par "un virage à 180° au regard des engagements électoraux" selon Joë Triché (lire son intervention). Après deux d'années d'euphorie où, rassurait le maire, la crise n'aurait pas de prise sur Romilly et ses habitants, le budget 2011 et la sévère politique d'austérité qui va être imposée à la population dément ses propos lénifiants, pour ne pas dire aventureux. Elle n'épargnera personne.

- La baisse des impôts promise en 2008 est renvoyée à la semaine des quatre jeudis. Enterrement de première classe pour le plan "sexennal" de 100 millions d'euros d'investissements. Les drapeaux sont en berne, seul pavoise celui de l'endettement de la ville qui a augmenté de 20% avec la gestion "rigoureuse" de la majorité de droite depuis 2008. Financièrement, Romilly est sur la corde raide et les marges de manoeuvre sont nulles. A un point tel que, pour équilibrer le budget, sont annoncées des cessions immobilières aujourd'hui très incertaines (1,8 millions d'euros). De la gymnastique comptable !

- Tout ceci aura évidemment des répercussions sur l'emploi car ces mesures d'austérité, s'ajoutant à celles déjà prises par les autres collectivités territoriales, vont toucher l'artisanat, les PME et le secteur des travaux publics. Les charges financières ont augmenté de 35% en deux ans. Mais le maire de renvoyer la patate chaude à son prédécesseur : ce serait la faute aux emprunts d'avant 2008 ! Les absents ont toujours tort, sauf que dans l'équipe municipale précédente siégeaient déjà mesdames Commenil et Lucas, messieurs Prieur et Hosdez... dont les oreilles ont du quelque peu siffler.

- Malgré les cachotteries du maire, nous connaissons aujourd'hui les chiffres réels de l'emploi à Romilly : 950 chômeurs au moment de son élection, 1 450 aujourd'hui. Bilan globalement négatif en dépit de promesses électorales mirobolantes... et "certaines". La politique du gouvernement, avec ce beau cadeau au patronat qu'a été la suppression de la taxe professionnelle, le gel pour trois années des dotations de l'Etat, &c. ne va évidemment pas arranger la situation, sinon celle des plus riches.

- Le budget communal 2011 se caractérise donc par une hausse des tarifs des services municipaux resserrant davantage encore le budget des familles déjà ponctionné de toutes parts. Mais il y aura de l'argent pour payer la vidéo-surveillance : 93 000 euros ! Avec le paiement des études surveillées, les parents d'élèves en seront pour 60 000 euros de leur poche. Sans compter l'augmentation jusqu'à 63% des tarifs des cantines scolaires, celle de 66% de la redevance de l'eau, celle de 24,5% de la part de la ville sur la taxe d'assainissement et celle plus importante, attendue à court terme, de la part de cette taxe transférée au SIVU de Romilly et Pars-les-Romilly.

- Alors que dans notre ville, le mal-vivre, la précarité, voire la misère, se développent, toutes ces mesures vont enfoncer davantage sous l'eau la tête des ménages qui connaissent la détresse économique et sociale. Elles sont basées sur une méconnaissance - volontaire ? - de la vie quotidienne d'un grand nombre d'habitants de notre cité. C'est la déclinaison locale de la politique de la droite qui pressure la population qui n'y est pour rien afin de faire fonctionner, coûte que coûte, un système capitaliste en crise encore plus grave que celle de 1929. D'autres choix sont possibles, y compris à Romilly.
Dany Bouteiller

13/01/2011

AGIR POUR LE DROIT AU LOGEMENT

La politique du logement est devenue une machine à creuser les inégalités.

- Malgré un renouvellement relativement important (18% de la population vit sur le territoire depuis moins de cinq ans), la population diminue depuis plus de 20 ans dans la communauté de communes de Romilly et le vieillissement s'accentue. Le niveau de vie des ménages y est inférieur à la moyenne départementale, elle-même au-dessous de la moyenne nationale. La part des ménages non-imposable est supérieure à celle du département (50% des propriétaires et 63% des locataires). Le parc de logements est occupé à 59% par des propriétaires, mais la moitié des habitations date d'avant 1948. Le parc locatif privé représente 14% des résidences principales ; 76% des logements ont été construits avant 1948 et, dans les deux cas, le taux d'inconfort est élevé. Même constat pour les logements vacants, souvent anciens et vétustes. Les besoins d'adaptations sont importants, en particulier pour les personnes à mobilité réduite.

DES ORIENTATIONS INDISPENSABLES
- Il faut sortir de l'insalubrité et résorber les situations de mal-logement, mais aussi lutter pour le droit à l'énergie et à l'eau qui sont, au même titre qu'un logement digne et adapté, des besoins vitaux. Des réponses concrètes doivent être apportées à l'enjeu de mise à disposition d'une offre locative de référence en matière de qualité (urbanisme, environnement, confort...). D'autre part, il est nécessaire de renforcer les outils d'information et de suivi de la politique de l'habitat.

UNE POLITIQUE MUNICIPALE ADEQUATE
- Face au privé, un service public municipal du logement et de l'habitat pourrait permettre de maîtriser la demande à partir d'une plus juste appréciation des besoins et de la situation des demandeurs. Il permettrait aussi de lutter contre la spéculation immobilière et l'envol des prix des loyers. Une telle politique serait conduite à partir d'un programme local pluriannuel.

- Il est aussi nécessaire de soutenir l'accession à la propriété qui favoriserait l'installation d'une population plus jeune avec une politique d'équipements et de réalisations de lotissements. Le coût des terrains pèse lourd dans les budgets - 55 €/m2 actuellement dans notre ville - ; c'est un frein réel. C'est le résultat de la spéculation financière constatée ces dernières années suite aux cessions par la ville de terrains à des promoteurs privés. La maîtrise publique du foncier et la réalisation de lotissements communaux aurait comme corollaire naturel une baisse sensible des prix.
Dany Bouteiller

06/01/2011

STOPPER L'INJUSTICE : UNE EXIGENCE

Lors du dernier conseil municipal, j'ai fait remarquer au maire qu'il avait un "problème avec la classe ouvrière".

- Au regard du budget communal primitif pour 2011, je dois rectifier : c'est le monde du travail qui a qui a un problème avec le maire UMP. La casse de l'emploi au sein des services municipaux est d'une grande ampleur : les départs à la retraite ne seront pas remplacés, les contrats des personnels non titulaires ne seront pas renouvelés à leur terme. En matière d'emploi, le moins que l'on puisse dire, c'est que E. Vuillemin, qui prétendait, au moment des élections, avoir des centaines d'emplois "in the pocket" et dont nous n'avons pas vu la couleur, ne montre pas l'exemple. A l'image de son mentor, N. Sarkozy, il fait subir des injustices (augmentation des tarifs des cantines scolaires, paiement des études surveillées, &c.) où ce sont les plus défavorisés qui sont les premières victimes.

- Par ailleurs, on ne peut que s'inquiéter de la "réforme" de la taxe professionnelle : elle ne sera pas sans répercussions négatives sur la population. Le cadeau de 4 milliards d'euros fait aux entreprises pèse d'autant sur le budget des collectivités. L'UMP Gilles Carrez, rapporteur général du budget, indique que le coût de la suppression de cet impôt payé par les entreprises devrait plus que doubler pour atteindre les 9 milliards d'euros. Le MEDEF sort grand gagnant des décisions fiscales du gouvernement. Ce "cadeau" est d'un montant comparable et s'ajoute à celui des baisses cumulées d'impôt sur les sociétés adoptées entre 2000 et 2009.

- Comme le MEDEF l'a rappelé : pas question de toucher aux niches fiscales et sociales de ses adhérents, ainsi que la Cour des Comptes y invitait le gouvernement. Autrement dit : pour les économies, prière de puiser dans les porte-monnaie des ménages ! A l'issue de l'examen de la loi de finance, le bilan des entreprises est simple : aux 4 milliards d'euros de la réforme de la taxe professionnelle, s'ajoutent 5 autre milliards de bonus desquels, il est vrai, il convient de déduire "l'effort" patronal, de 150 petits millions d'euros, produit au titre de la nouvelle contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), sensée remplacer la taxe professionnelle.

- Les salariés qui représentent la majorité de nos concitoyens paient donc lourdement les effets d'une crise dont ils nullement responsables. Et cette situation est aggravée au niveau des collectivités locales, comme à Romilly, par des réductions de personnel et des services à la population plus chers ou supprimés. Dans notre ville, comme dans l'ensemble de notre pays, l'injustice grandit.
Christophe Latrasse, conseiller municipal

03/01/2011

UNE ELUE DYNAMIQUE ET ECLECTIQUE !

Rolande Barthélemy vient de recevoir la médaille d'honneur régionale, départementale et communale.

RVPT : Rolande, quelle est la nature de cette médaille qui t'a été décernée ?
- La médaille d'honneur régionale, départementale et communale (promotion Argent) récompense les personnes élues qui ont oeuvré avec un dévouement constant au service des régions, départements, communes. Elle est attribuée au titulaires de mandats électifs de ces collectivités territoriales et décernée le 1er janvier et le 14 juillet par le ministère de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales sur proposition et arrêté du préfet. Pour ce qui me concerne, c'est la médaille d'argent qui m'a été remise pour mon implication dans la vie municipale durant plus de vingt ans.

Peux-tu nous rappeler ton parcours au sein des divers conseils municipaux ?
- J'ai été élue pour la première fois de 1971 à 1977 avec la majorité de gauche à direction communiste. Ensuite de 1995 à 1998. Puis j'ai "retrouvé" mon siège au sein de l'assemblée communale en remplacement de Chantal Dujancourt, conseillère socialiste, en novembre 2008 ; Chantal ayant dû quitter Romilly pour des raisons professionnelles.

Quelles actions mènes-tu en tant qu'élue au sein du groupe communiste et partenaires ?
- Actuellement, je siège dans deux commissions municipales : l'urbanisme et les affaires sociales. Cette dernière est pour moi la plus importante au regard des difficultés grandissantes de notre population et surtout des plus démunis. Je ne me désintéresse pas pour autant de la commission urbanisme, mais des élus de notre groupe, plus qualifiés que moi dans ce domaine, suivent avec attention ces dossiers. Je pense notamment à Joë Triché qui est également un conseiller général efficace et reconnu.

- Je reçois aussi de nombreuses personnes dans les permanences que je tiens. En général, leurs difficultés consistent en des problèmes de retards de paiements (eau, électricité, téléphone...) que mes fonctions d'élue permettent, la plupart du temps, de solutionner avec eux ou de les aider dans leurs démarches et pour la constitution de dossiers de demandes d'aides. Personnellement, je suis de plus que jamais indignée, qu'en notre XXIè siècle, de plus en plus de gens soient touchés par la misère alors que la richesse existe pour que tout le monde puisse en profiter, mais qu'elle est accaparée par un petit nombre de nantis qui regorgent de "pognon" à n'en plus savoir que faire !

- Le chômage est bien souvent la cause de tous ces maux, mais nous, élus de l'opposition, ne disposons pas, hélas, des moyens de pouvoir solutionner ce problème dans l'immédiat. Il faudra une prise de conscience collective de la population pour se battre afin d'inverser le cours des choses et d'utiliser autrement l'argent. A Romilly, la majorité de droite s'en prend sans arrêt aux plus faibles et aux plus démunis : elle fait payer les études surveillées, augmente considérablement les tarifs de la restauration scolaire, supprime ou diminue la durée des séjours de vacances, met à contribution le mouvement associatif. Toutes ces injustices me sont insupportables et c'est ce qui donne du sens à mon engagement d'élue au service des plus humbles et pour la défense de la population toute entière.

- Enfin, mon souhait le plus cher serait de voir disparaître les Restos du Coeur et toutes les associations caritatives qui jouent un rôle si important pour donner à manger, des secours et de la chaleur humaine à ceux qui ont faim et sont plongés dans la solitude parce qu'ils n'ont plus rien. Cela signifierait que les "exclus" de notre société, qui devient de plus en plus inhumaine, pourraient manger à leur faim, se loger et se chauffer décemment. Malheureusement, c'est l'inverse qui se produit avec un nombre de repas distribués et de demandes de secours en forte progression. Mais, avec mes amis, je ne baisserai pas les bras.
Propos recueillis par Dany Bouteiller