20/10/2010

10 MILLIONS D'EUROS GASPILLES

C’est la somme qui pouvait être économisée sur la réalisation de la pépinière d’entreprises et de la nouvelle piscine.

- 10 millions d’euros, c’est considérable au moment où les collectivités voient leurs moyens financiers se réduire avec la politique de Sarkozy et de son gouvernement : suppression de la taxe professionnelle, baisse des dotations de l’Etat qui leur demande pourtant d’assumer de plus en plus de responsabilités. Un exemple : le gouvernement décide de supprimer 8 à 10 000 postes dans la police nationale et la gendarmerie. Cela contraint les communes à créer des « polices municipales ». Coût pour le budget de notre ville : 2 à 300 000 euros par an rien que pour les salaires des policiers. Et la majorité municipale, loin de s’opposer à cette politique, la justifie, l’accompagne et en facilite la mise en œuvre dans notre ville.

PEPINIERE D’ENTREPRISES : 4 A 5 MILLIONS D'EUROS DE DEPENSES INUTILES
- Construite à quelques dizaines de mètres de l’ex usine Olympia, d’une surface de 15 000 m2 et propriété de la ville, cette réalisation pouvait très bien y être implantée. Cela aurait permis une économie de 4 à 5 millions d'euros. La pépinière, actuellement en cours d’achèvement, coûtera 7,4 millions d'euros. Pour combien d’emplois ? Une dizaine à peine sont aujourd’hui annoncés.

CENTRE NAUTIQUE : 5 MILLIONS D'EUROS GASPILLES
- Bien que la population ait à deux reprises choisi une réhabilitation de la piscine actuelle, lors des consultations organisées par le maire, ce dernier n’en n’a pas tenu compte et a imposé son choix. Un choix qui engendre une dépense supplémentaire de 5 millions d'euros par rapport au prix d’une réhabilitation de l’actuelle piscine Jean-Moulin. Le cabinet d’étude missionné par le maire l’avait même estimée à 3,1 millions d'euros, lui recommandant, en outre, la solution d’une réhabilitation plutôt que de construire un équipement neuf, beaucoup plus onéreux. A n’en pas douter, les coûts exorbitants annoncés – et fluctuants à la hausse – ont décidé les communes avoisinantes à refuser leur contribution financière à un tel programme. Cela aurait-il été le cas avec une réhabilitation ? Pas si sûr !
Avec 10 millions d'euros d’économies, sur seulement ces deux dossiers, il était possible de répondre à bien des besoins insatisfaits de la population et de la vie associative.
Joë Triché, Rolande Barthélemy, Christophe Latrasse, Hélène Turquin, Angélique Cheikh
Groupe des élus-es communistes et partenaires du conseil municipal

16/10/2010

VUILLEMIN ET LA DROITE PIETINENT LA LIBERTE ET LA DEMOCRATIE

" Un peuple était debout et ce peuple était grand... *"
Plus de 150 personnes dans la salle du conseil municipal, samedi 16 octobre, un encadrement par la gendarmerie et son peloton motorisé, une flopée de drapeaux de la CGT, de la CFDT, de la FCPE, un maire hué à son entrée qui appela au calme sans saluer l'assistance : le ton était donné !

- Alors que les représentants des diverses organisations syndicales demandaient à s'exprimer, le maire précisait que les trois premières questions, relatives au paiement par les familles des études surveillées et à la hausse de la restauration scolaire, seraient votées sans débat. Il s'agissait bel et bien d'une provocation, mais face à l'insistance d'un public nombreux et revendicatif qui ne pouvait être ignoré, il proposa d'abord de rencontrer les syndicats après le conseil municipal.

- Les parents d'élèves de la FCPE demandèrent un débat public sur les questions scolaires, mais E. Vuillemin menaça : "c'est le dernier rappel avant le huis clos !" Menaces mises peu après à exécution : huis clos prononcé pour les trois premières questions ! Haro sur la liberté d'assister aux débats du conseil municipal pour les romillons ! Pour sauver la face, le maire invita finalement les représentants syndicaux et de la FCPE à le rencontrer immédiatement alors que l'assistance devait quitter la salle... ce qu'elle ne fit évidemment pas malgré l'appel des forces de l'ordre.

- Scène cocasse : un gendarme demanda à l'élu du groupe communiste et partenaires, Christophe Latrasse, de sortir de la salle, ce qu'il n'avait pas à faire puisque conseiller municipal ! "Ici, on est chez nous, la mairie a été payé avec l'argent de nos impôts !" lançait un manifestant. Un long intermède permit de constater la crispation et l'inquiétude dans les rangs de la majorité municipale confrontée à la population romillonne venue exprimer son ras-le-bol de ses mesures antisociales et de sa politique en général.

RETOUR DU MAIRE SOUS LES HUEES :
- A leur retour dans la salle, les représentants syndicaux précisaient avoir demandé à Eric Vuillemin (qui fit une seconde entrée dans la salle sous les huées) de faire remonter au Sénat leurs revendications sur le problème des retraites. Mme Bergeron, présidente de la FCPE, avait demandé un moratoire (refusé) sur la hausse du prix de la restauration scolaire (de 21 à 63% selon le quotient familial) et le paiement des études surveillées. Le maire ne voulait s'engager qu'à laisser à 1 euro les études surveillées jusqu'en 2014 et n'augmenter la cantine "que" de 3% par an. Et la représentante de la FCPE de conclure : "C'est une grave erreur de s'attaquer aux plus faibles ; c'est important, des enfants ne pourront plus ni étudier ni manger correctement".

- Sans réponses satisfaisantes donc, le public refusait toujours de quitter la salle. L'heure était maintenant au chantage, Eric Vuillemin lançait : "on ne fera pas de réunions tripartites si vous restez, le dialogue doit être dans les deux sens, les mesures sur l'école ne sont pas faciles à prendre..." Rien n'y fit, le public entonna : "tous ensemble, tous ensemble !" alors que le nombre de gendarmes augmentait, demandant l'évacuation sans plus de succès.

L'OPPOSITION QUITTE LA SEANCE :
- Surprise ! Le conseil municipal débutait enfin par la ... 4ème question de l'ordre du jour. Mais, le conseiller général communiste, Joë Triché, outré par ces basses manoeuvres antidémocratiques, lança à la face du maire : "vous êtes responsable de la situation, monsieur le maire. J'ai ici à vous remettre 1 500 signatures de la pétition contre le paiement de l'étude surveillée. Vous avez déclaré en 2008 ne pas vouloir toucher aux services rendus à la population, vous l'avez trompée. La FCPE a demandé un moratoire, elle doit être entendue". Au regard de refus de la droite de débattre sur les questions scolaires, l'opposition a décidé de quitter la séance, ovationnée et suivie par les manifestants qui se retrouvaient pour manifester dans les rues de Romilly à plus de 300 personnes. Pour les mêmes raisons, les membres de notre espace-citoyen décidaient d'en faire autant. Contrairement aux autres conseils municipaux dont nous nous sommes efforcés de faire un compte-rendu fidèle, ici prend fin notre relation de ce Conseil municipal du 16 octobre 2010... qui fera date !
Dany Bouteiller

(*) Victor Hugo - L'année terrible

15/10/2010

L'UTILISATION DU COSEC BIENTOT PAYANTE !

Les mauvais coups de la droite municipale continuent !

- Comme il l'avait déjà annoncé aux responsables du Romilly-Sports 10, Eric Vuillemin a confirmé, lors de l'assemblée générale annuelle de la Maison des Jeunes et de la Culture, qu'à partir du 1er janvier 2011, l'utilisation du complexe sportif évolutif couvert sera payante pour les associations. Le maire, par ailleurs président du syndicat intercommunal qui gère le COSEC veut mettre à contribution toutes les communes. Et les créneaux à disposition de Romilly (contre 45 000 euros annuellement), seront facturés 40 euros l'heure aux structures utilisatrices.

- Les dirigeants sportifs y voient une mesure arbitraire qui va à l'encontre des idéaux du mouvement associatif. D'autant plus que, dans le même temps, les aides financières baissent pour les clubs. Il s'agit d'une double peine pour les sportifs romillons puisque le COSEC a été payé avec leurs impôts ! Et il en est de même avec le matériel municipal, les transports... Plusieurs sections du RS10 risquent d'être étouffées financièrement, tels le badminton, l'athlétisme, le tennis de table, le karaté, mais aussi d'autres associations : Romilly Hand-Ball, l'Association Sportive du Foyer de Romilly, la MJC, l'Association Franco-Maghrébine de Romilly, etc. Ces organisations seront contraintes de payer une nouvelle fois alors qu'elles créent des animations dans la ville pour pouvoir justement financer leurs activités.

- Christian Barthélémy, président-délégué du RS 10 s'interroge : "cela n'est-il pas fait pour masquer ou pallier la misère des installations sportives romillonnes ? La salle de gymnastique et la salle de karaté promises verront-elles le jour ? Le stade des Hauts-Buissons est-il encore d'actualité ?" Il serait souhaitable que cette dangereuse contagion s'arrête mais l'occupation du gymnase Bardin-Gousserey, la salle Equey, les courts de tennis, les terrains de foot, de rugby ne sera-t-elle pas taxée également ?

- Les principes du sport pour tous sont mis à mal. C'est pourtant en s'appuyant sur ses valeurs que Romilly a joui d'une réputation de pratique sportive au bénéfice du plus grand nombre avec des résultats prestigieux. La population risque encore de se manifester si des compensations financières n'accompagnent pas une mesure particulièrement injuste pour son mouvement sportif.

14/10/2010

RETRAITES : 800 DANS LA RUE !

La journée de mobilisation interprofessionnelle du 12 octobre a atteint des niveaux de participation inégalés depuis le début des luttes pour une autre réforme des retraites.

- Romilly a suivi cette logique d'amplification du mouvement avec 800 manifestants sur la RD 619 et l'avenue Diderot. Salariés du secteur public, du secteur privé, sans emploi, retraités ont témoigné une détermination renforcée. Les lycéens et collégiens ont fait une rentrée remarquée dans le mouvement, percevant les enjeux de la réforme et l'importance du combat solidaire entre les générations.

- Derrière les syndicats CGT, CFDT, CFTC, FSU, Solidaires et UNSA, c'est une lame de fond qui monte désormais dans tout le pays. Elle s'appuie sur un soutien majoritaire de la population. C’est une réponse cinglante au gouvernement et au MEDEF qui pensaient, en provoquant un vote précipité au Sénat, couper l'herbe sous le pied aux manifestants et tablaient sur la lassitude et la démobilisation. Il n'en est rien comme le prouvent les 3 millions et demi de manifestants dans le pays et l'irruption des jeunes, malgré les menaces du ministre de l'éducation, le haut-marnais Luc Chatel.

- Il n'y a désormais plus d'autres voies que l'ouverture de négociations sérieuses avec les syndicats sur l'avenir des retraites ; il est indispensable de renoncer à imposer le recul des âges de départ à la retraite. Dès 8 heures, les manifestants ont établi un barrage filtrant au rond-point de la Belle-Idée, avant de rejoindre le parvis de l'Hôtel de Ville puis le départ de la grande manifestation de 16 h 30 devant la bibliothèque.

- Le prochain rendez-vous est fixé samedi 16 octobre dès 8 heures devant la mairie. Hasard du calendrier, le conseil municipal se réunira ce même jour à 8 h 30 et y sera notamment abordé l'impopulaire et injuste projet du paiement des études surveillées dans les écoles primaires. Une volonté de la droite municipale qui provoque un vif mécontentement chez les parents d’élèves et dont la pétition, à l’initiative des élus de gauche du conseil municipal et de la FCPE, a été largement émargée. A noter que les cheminots romillons poursuivent depuis mardi la lutte avec près de 200 grévistes et des actions ponctuelles, telles qu'un barbecue citoyen - et filtrant ! -, le 14 octobre, sur la RD 619. Romilly reste bien une ville de résistance contre l'injustice et la droite !
Dany Bouteiller

- Crédit-photo : Libération-Champagne

08/10/2010

COUP DE CHAPEAU AUX OUBLIES-ES DU COQ SPORTIF

« Retour du Coq Sportif à Romilly » : le maire, les fondateurs, les dirigeants font le « buzz médiatique ».

- Même les machines sont mises en lumière, mais pas un mot sur les ex 500 salariés et en particulier les ouvrières qui ont, elles aussi, participé à la renommée et au développement du Coq.

- Quand je me rappelle cette entreprise de 500 salariés dans les années 70, des dizaines de visages défilent, des prénoms me reviennent en tête. Je revois avec quelle rapidité Jacqueline montait les fermetures éclair, Nicole assemblait les pièces des survêtements sur sa couseuse, Pierrette posait le logo du coq sur sa brodeuse, Sylvie faisait tournoyer les shorts sur son « ourleuse ». Je me souviens de Marie et Alice, repasseuses, en sueur les période d’été. Je suis toujours étonnée quand je repense à la dextérité, l’assurance de Jacqueline matelassant les maillots de rugby avec sa piqueuse deux aiguilles et la ouatine, alors que Marie-Claire, Ginette traçaient des losanges, montaient des collerettes ou les cols en un temps record, Marie-France, Michel coupaient leurs piles de pièces avec leur scie circulaire… Enfin tout un savoir-faire humain ignoré, des pans de vie effacés. Après le Nouveau Romilly débarrassé de « sa connotation ouvrière et étrangère », voilà le coq déplumé de « son histoire ouvrière ».
Pour ma part, je tire mon chapeau à tous ces oubliés-es du Coq Sportif.
Ginette Triché

04/10/2010

ECOLES : POUR UNE AUTRE POLITIQUE MUNICIPALE

La gratuité de l'enseignement est inscrite dans la Constitution française.

Alors que la gauche dirigeait Romilly, le maire communiste de l'époque, Maurice Camuset, avait instauré le service gratuit des études surveillées afin de répondre aux besoins des élèves.

LE SERVICE PUBLIC REMIS EN CAUSE
- 30 mois après son élection, Eric Vuillemin fait des choix budgétaires qui vont à l'encontre du service public municipal. Il veut faire payer aux familles les études surveillées du soir dans les écoles élémentaires. Si ce projet fait grand bruit (lire), ce n'est pas un cas isolé. En effet, les accueils du matin et du soir sont devenus payants, les collations de l'après-midi pour les élèves ont été supprimées (pour lutter contre l'obésité!!!), tout comme l’accueil du midi dans les écoles qui ne proposent pas la cantine. Ces mesures sont néfastes car elles attaquent le pouvoir d'achat des familles.

- 345 jeunes, selon les chiffres donnés par Mme Lucas au dernier conseil muncipal, fréquentent actuellement les études surveillées, ce sont souvent ceux qui en ont le plus besoin du fait de leurs difficultés scolaires. Parmi ceux-ci, des parents travaillent ou n'ont pas la capacité de pouvoir faire réaliser les devoirs à leurs enfants. Cette nouvelle sélection par l'argent va accroître les inégalités, d'autant plus intolérables qu'elle va pénaliser des enfants de 6 à 11 ans.

L'ENSEIGNEMENT : UNE PRIORITE
- L'équipe Vuillemin doit faire face à des choix budgétaires, mais l'enseignement doit impérativement être une priorité. C'est un service municipal payé avec l'argent des contribuables romillons qui pourrait être remis en cause. Au contraire, pour un meilleur suivi des élèves, il est nécessaire de réduire le nombre d'enfants par heure d'étude surveillée (15 devrait être un maximum).

- D'autre part, la dotation accordée pour chaque enfant pour l'achat de matériel pédagogique et les fournitures des élèves n'a pas été réévaluée depuis une dizaine d'années. Elle s'élève à 30 euros, ne couvrant guère plus que l'achat de deux livres par élève chaque année. Le manque est évident pour les enseignants qui doivent suivre les programmes scolaires de chaque matière en sachant que de nouveaux ont été instaurés en 2008. Ils ne peuvent s'appuyer non plus sur l'appui des photocopies puisque leur dotation a aussi fait l'objet de restrictions de la part de la municipalité. Elle n'est même pas d'une par jour et par élève. Très insuffisant ! Malgré les demandes formulées dans plusieurs conseils d'établissements, la majorité municipale de droite continue de faire la sourde oreille. Pour combien de temps encore ?

- La réussite de la pétition (voir ci-contre) initiée par les élus de gauche du conseil municipal et les parents d'élèves de la FCPE contre le paiement des études surveillées pourrait initier une remise en cause de cette politique néfaste. Nous invitons les romillons à la signer massivement.