27/07/2010

ENFANCE, VIE ASSOCIATIVE : "TOUT S'ACHETE, TOUT SE VEND..."

Lors de la conférence de presse de notre collectif, le 12 juillet, Christian Barthélemy & Rolande, son épouse, conseillère municipale, ont abordé les questions de la vie associative et de l'enfance dans notre ville.

L'INTERVENTION DE C. BARTHELEMY :
- "Depuis notre dernière conférence de presse, les choses ne se sont pas améliorées pour le mouvement associatif à Romilly. L’OMS a vu ses principales missions reprises par les services de la ville de Romilly et n’aura bientôt plus de subvention. Elle sera redistribuée aux 3 principaux clubs de notre cité. Pour l’aérodrome et ses activités diverses, c’est le statu quo avec la proposition d’aller faire voler les avions à Barberey. Pire pour les associations qui ont des installations qui leur appartiennent et, si elles ne sont plus aux normes de sécurité, ce sera la mise en demeure avant fermeture sans proposition de relogement pour poursuivre l’activité, ce qui était le cas pour le foyer SNCF et la salle de gym du RS 10.

- Pour régler provisoirement le problème de salle de la gym, il aura fallu aux dirigeants, entraîneurs et parents, alerter la population par voie de presse, pétition, et une résolution du CA de ce club adressée au maire. Une solution est en passe d’être trouvée (le maire l’a annoncé au Conseil municipal) mais nous espérons qu’elle ne sera pas à la charge financière du club comme cela commence à devenir monnaie courante. Toutefois nous avons des craintes que le projet de construction de salle de gym et karaté soit revu a minima, eu égard au transfert d’une ligne budgétaire de 182 000 € (du pays de Seine, c.a.d la région) pour la construction d’une nouvelle école à Mignonnette (on déshabille Pierre pour habiller Paul !).

- Faisant fi du projet du Dr Mignot, alors président général du RS 10, le maire, dès son élection en 2008, l’a refusé et repris à son compte la construction d’une salle de gym et karaté au stade municipal jouxtant l’actuel gymnase. Le prétexte invoqué étant la récupération par la ville de Romilly de 200 000 € sur la TVA. L’adjoint aux sports de l’époque avait déclaré en juillet 2008 que les « grues » seraient en place sur le stade municipal courant octobre 2009 pour une inauguration fin 2010 début 2011. Aujourd’hui, nous venons d’apprendre qu’il est différé à 2013 avec un projet redescendu à l’échelon local à un montant de 680 000 € !

-Pour la piscine, qui comme beaucoup d’installations sportives, culturelles ou écoles, n’avait pas eu d’entretien digne de ce nom depuis 19 ans, c’est l’inflation. M. Allart, le président de la Communauté de communes, a annoncé au dernier conseil municipal que le coût de construction sur le site des Hauts-Buissons serait de 10 M€ au lieu de 8 précédemment. Nous étions, tout comme la société d’expertise H2O (mandatée par la ville), pour la solution de restauration/extension dont le coût prévisionnel se montait à 3,1 M€. La construction de la salle de gym et karaté pouvait se faire sur le site des Hauts-Buissons en prévision de la construction du complexe sportif (prévu dans le programme de l’actuelle majorité et qui risque d’être remis aux calendes grecques). Rappelons aussi que dans les 2 consultations sur l’emplacement de la piscine, les romillons avaient plébiscité cette solution. Il est clair également que les communautés de communes sollicitées pour ce projet y auraient certainement plus facilement adhéré et auraient moins peur d’un engagement financier que pour la réalisation d’une neuve. Maintenant, il reste à savoir quels financements et quels modes de gestion financière seront retenus car un projet de ce niveau n’est pas sans aiguiser certains appétits ! Il est clair que l’on pouvait faire de substantielles économies !

- Les nouvelles mesures de paiement des matériels, sono, cars grèvent un peu plus les budgets des associations. Désormais, pour certaines sections, on exige un loyer (qui, il est vrai, est compensé par une subvention) mais les charges d’eau, électricité, ordures ménagères sont pour elles. Autre motif d’inquiétude : la volonté de Eric Vuillemin de faire payer les sociétés romillonnes utilisatrices du COSEC sous prétexte qu’avec l’intercommunalité les communes paieront les créneaux (tout le monde sur un même pieds d’égalité…c’est l’état d’esprit libéral).

- Toujours pas de solution en vue en ce qui concerne des locaux décents pour les sociétés caritatives pourtant dans un grand besoin et qui sont au service des plus démunis ! Idem pour les organisations syndicales que l’on veut virer des locaux de la Bourse du travail au centre-ville (à quand sa restauration ?). Aujourd’hui, il est vrai que l’on est en train de livrer Romilly aux promoteurs et que la devise municipale semble être : tout s’achète, tout se vend et tout se paie ! On devine bien aussi que, du côté de la mairie, on a pas renoncé à faire payer davantage les cotisations plus chères pour les personnes n’habitant pas Romilly. Je rappellerai que notre espace citoyen est force de propositions et au service des romillons et avec eux nous entendons bien faire avancer et bouger les choses !"

L'INTERVENTION DE R. BARTHELEMY :
- "Si l’on consulte le dépliant édité par le service enfance-jeunesse de la ville de Romilly, il s’avère que les séjours proposés n’excèdent pas 3 jours, c’est peu. Peu de places sont disponibles : 8 par séjour (dans bon nombre de cas). On retrouvera le plus souvent ces enfants à la ferme pédagogique, à Géraudot ou au bord du lac du Der. Les enfants de Romilly méritent mieux. Combien de gosses vont-ils partir cette année ? Je reste nostalgique des années 1960 à 80 où les enfants connaissaient un véritable dépaysement avec des séjours à Filly, Saint-Jean-de-Monts, au Portugal pour les ados et bien d’autres endroits encore. Ceci pour la plus grande joie de centaines d’enfants !

- Pour ce qui est de l’accueil, il se fait uniquement dans le secteur du nouveau Romilly (Picasso, Gambetta, maison de l’Enfance) rien pour les secteurs Mignonette, Lion, Eugénie-Cotton et Romain-Rolland. J’ajouterai que l’opération « Quartiers en fête » a disparu depuis 2 ans !"

Crédit-photo : L'Est-Eclair

20/07/2010

L’EMPLOI, POINT NOIR DE NOTRE VILLE

Lors d’une récente interview, le maire se targuait d’avoir « créé » 174 emplois depuis son élection.

Mais toutes les entreprises citées : Bâtiteg, Maroquinerie de Champagne... ont recruté du personnel en fonction de leur activité et de leurs carnets de commande et non grâce à la couleur politique de la municipalité ou à la « baguette magique » d’Eric Vuillemin.

- Toujours dans les effets d’annonces, le maire prévoyait, au cours du même entretien, 300 créations d’emplois en 2010/2011 et 600 pour la période 2012/2013. D’où sort-il ces chiffres, avec quelles études prospectives ? Mystère ! Ha ! si , en partie avec la future zone commerciale de la « Belle-Idée », mais sûrement en y incluant le futur centre automobiles qui, pourtant, ne sera qu’un simple transfert des garages actuels. Accordons-lui le crédit des 13 emplois du Coq Sportif, mais combien de romillons sont concernés par le retour de cet ancien fleuron local ?

- Malheureusement, sans vouloir assombrir particulièrement le tableau, l’activité économique de Romilly et ses perspectives sont bien plus sombres. Les récentes suppressions d’emplois : Olympia, Vidanges de l’Est, SMC... et les difficultés des commerces du centre-ville - d’après nos informations, au moins 6 d’entre eux sont à la recherche d’un repreneur - n’incitent pas à l’optimisme.

- Pour bénéficier d’un bon indicateur de l’activité économique réelle d’une ville, il suffit d’examiner l’évolution mensuelle de ses chiffres du chômage. Et pour notre cité, ils sont médiocres et en hausse constante depuis mars 2008 (950) à entre 1 300 et 1 500 aujourd'hui. Afin d’éviter éventuelles polémiques et de favoriser la transparence sur ce sujet ô combien important, nous invitons, sans trop d’illusions, le maire à rendre publics chaque mois, les chiffres officiels du chômage.

-Nous devons également déplorer la croissance de la paupérisation des habitants de notre ville avec une constante et forte hausse (~30% sur 2009) de la fréquentation des organismes tels que le Secours Populaire, les Restaurants du Cœur... Cette augmentation de l’appauvrissement touche aussi les villes et villages proches de Romilly : Nogent, Marigny-le-Châtel... et une population de retraités du secteur agricole. Enfin, signalons la gabegie financière de la municipalité avec la construction d’une pépinière d’entreprises d’un coût de 7,4 millions d’euros à proximité immédiate d’un bâtiment vide racheté par la ville 3 millions d’euros.
André Diot

18/07/2010

DES FAITS... RIEN QUE DES FAITS !

1 - ENDETTEMENT :
- Alors que l’ampleur de la dette en France et le déficit budgétaire de l’Etat sont au cœur d’un débat national pour les réduire ; le maire et sa majorité endettent notre ville. En 2009, l’endettement a progressé de 18,6% par rapport à 2008, la dette par habitant est montée de 912 € à 1 030 € en un an : une augmentation de 13%. La dette par habitant est donc 4 fois et demi supérieure à celle du département de l’Aube, Conseil général : 238 €.

2 - PRECIPITATION ET IMPROVISATION :
- Il y a quelques mois, le maire annonçait la construction d’un nouveau groupe scolaire à Romain-Rolland. Il n’en est plus question, c’est à Mignonnette qu’il sera réalisé. Devant la colère des gymnastes et des adeptes des arts martiaux, il promit un nouvel équipement sportif et fixa l’inauguration en 2011. Le projet est repoussé… à 2013. Il y a plus d’un an, il faisait entériner le principe de la réhabilitation de la piscine conformément au souhait de la population ; nouvelle volte-face avec l’annonce peu après d’un équipement neuf aux Hauts-Buissons.

3 - DEPENSES INUTILES :
- Avec la politique de rigueur du gouvernement, mieux vaudrait se garder de faire des dépenses inutiles. Ce n’est pas le cas à Romilly. Une pépinière d’entreprises est en construction sur l’ex-site Olympia pour 7,4 millions d’€. Pourquoi n’avoir pas patienté quelques mois et réalisé cette structure dans les locaux vides d’Olympia qui appartiennent à la ville ? Une économie était possible. Le prix de la nouvelle piscine flambe. Annoncée à 8 millions d’€ il y a quelques semaines, il est monté au Conseil municipal du 10 juillet à 10 millions, alors qu’une réhabilitation de la piscine Jean-Moulin était chiffrée à 3,1 millions par le cabinet d’experts missionné par le maire. Avec ces 10 millions, on pouvait réhabiliter la piscine, construire une nouvelle salle de gym et le dojo.

4 -DERIVES DANGEREUSES :
- Depuis l’arrivée de l’UMP à la mairie, nous assistons à une dérive dangereuse et grave. D’abord des déclarations choquantes à l’encontre des salariés privés d’emploi puis, plus récemment, celle de la 1ère adjointe qui stigmatisait les ouvriers et les étrangers habitant, où ayant habité, le Nouveau-Romilly. Et aujourd’hui, c’est la décision de la majorité municipale qui baptise ce quartier du nom de Paul Belmondo. Or, Paul Belmondo, sculpteur, ne semble pas avoir eu un passé glorieux pendant la dernière guerre. Il était vice-président de la section artistique du « groupe Collaboration ». En 1941, il s’est rendu en Allemagne à l’invitation de Goebbels, ministre nazi de la propagande. Dans ce quartier où les rues portent les noms de Jean-Moulin, Guy-Môquet, Paul Vaillant-Couturier, Robespierre, J.-J. Rousseau, le nom de Paul Belmondo ne manquera pas de résonner comme une provocation.
A chacun ses valeurs, M. le maire !
Joë Triché, Rolande Barthélemy, Christophe Latrasse, Hélène Turquin, Angélique Cheikh
Conseillers municipaux du groupe communiste et partenaires

12/07/2010

CONSEIL MUNICIPAL DU 10/07/2010

Il y avait comme un avant-goût de vacances dans l’hémicycle municipal. Avec seulement 18 présents, on a failli ne pas avoir le quorum.

Sans la participation de 4 élus de l’opposition, le Conseil n’aurait pas pu délibérer. Malgré la clim et le petit nombre de questions (17), l’atmosphère et les débats furent très chauds mais intéressants.

- Pour entrer dans le vif du sujet la première question qui avait comme rapporteur Annie Rousseau-Herszkowicz, concernait le programme de rénovation urbaine du Nouveau-Romilly et la proposition s’y rattachant d’une nouvelle dénomination « quartier Paul-Belmondo ». D’emblée, Joë Triché, le Conseiller général communiste, s’indigna des propos de la première adjointe, Annie Rousseau-Herszkowicz, qui n’a pas hésité à mettre à l’index une population ouvrière et étrangère sous l’œil bienveillant du maire qui, rappelons-le est le directeur de publication du bulletin municipal. L’élu communiste s'est dit scandalisé à la lecture de tels écrits, plus que condamnables et sans excuses, et qui n’avaient pour but que de stigmatiser une partie de la population. Il fit la genèse de la création de ce quartier qui répondait à l’époque à une crise du logement qu’il fallait résoudre. Pour bon nombre de romillons, ce fut un progrès considérable avec la construction des logements qui apportaient un certain confort. Malheureusement, la crise capitaliste et le chômage qui en ont découlé ont aggravé les conditions de vie et la détérioration de ce quartier.

- Pour la dénomination « Paul-Belmondo », Joë Triché déclara : « il semblerait que le passé pendant la guerre 39-45 de ce sculpteur ne soit pas très glorieux et qu’il anima en tant que vice-président le groupe « collaboration » une officine du maréchal Pétain ! ». Il ajouta que « cette proposition a été sortie par le maire comme un petit jouet », complétant son propos : « on aurait pu donner un autre nom à ce quartier ; ce ne sont pas les noms qui manquent à commencer par le grand écrivain et ministre de la culture du général De Gaulle, André Malraux ». Pour Claude Maitrot (MRC), qui dit avoir eu plusieurs remarques à ce sujet, la phrase de la 1ère adjointe est maladroite et elle et le maire auraient du s’exprimer. Pour la dénomination, il a confirmé les propos de Joë Triché et se posa la question sur « d’éventuelles retombées en baptisant ce quartier Paul-Belmondo ». Henri Guerin (PS) condamna également ces propos et a considéré que, pour ce projet, il y avait eu un manque de concertation avec la population.

- Annie Rousseau-Herszkowicz a trouvé « navrante et scandaleuse » ( !!!) toute cette polémique mais a reconnu, sans s’en excuser, sa « maladresse ». En aucun cas, dit-elle, « loin d’elle ces sales pensées et si cela est vrai pourquoi alors continuer encore à me serrer la main ? ». Elle rappela que durant de nombreuses années elle milita à la Ligue des droits de l’homme. Eric Vuillemin estime « que l’opposition n’a rien d’autre à se mettre sous la main » et que cette "affaire" ne serait qu’une récupération bassement politique. Il s’essaya sans succès à un comparatif avec l’athlète « blanc » français qui vient de passer sous la barre des 10 secondes au 100 m ? Concernant la dénomination, il se lança dans des comparaisons de célébrités comme Sacha Guitry et François Mitterrand qui n’ont nullement été inquiétées par l’épuration !

- Joë Triché répondit à la 1ère adjointe : «il n’y a eu aucune diffamation, ni insultes, ni outrages de ma part et je ne ferais que vous rafraîchir la mémoire : lorsqu’il y a eu les actes odieux et antisémites sur la vitrine du magasin de la famille Herszkowicz, les communistes et le maire de l’époque Maurice Camuset étions à vos côtés et vous ont soutenu dans cette épreuve ! ».
L’opposition unanime a voté contre cette dénomination entérinée par l’ensemble de la majorité.
NOUVELLE IMPLANTATION DU POLE-EMPLOI
- La deuxième question rapportée par Jérôme Bonnefoi portait sur l’implantation du Pôle Emploi et le partenariat avec la chambre des métiers pour la pépinière d’entreprise. Claude Maitrot trouva que Pôle Emploi se trouverait très éloigné du centre ville et qu’il serait bon de prévoir un système de navettes. A quoi Jérôme Bonnefoi répondit que l’étude avait été faite avec son collègue des transports et que cette navette serait mise en place dès l’ouverture de cette structure. Eric Vuillemin en profita pour faire ses traditionnels effets d’annonce en disant que pour la friche Olympia, il avait plusieurs touches et, qu’à son élection, Romilly comptait 49 friches, aujourd’hui, il n’en resterait plus que 19 (à vérifier…).
- Sur la fixation des tarifs des cellules des hôtels d’entreprises Joë Triché demanda si le coût de construction au mètre carré permettait d’avoir un loyer en équilibre et qui couvrirait les frais ? Le conseiller municipal délégué à l’économie et à l’emploi répondit : « La ville n’est pas là pour se faire du gras sur le dos des entreprises. Ils couvrent l’ensemble des coûts d’investissement ». Le maire, en guise de clôture du débat et se voulant rassurant, annonça que les cellules sont déjà remplies à hauteur de 50 %. Ces rapports furent votés à l’unanimité.

AUTRES QUESTIONS
- Le futur parking Pasteur, qui offrira 57 places nouvelles de stationnement, et prévu dans le cadre de la redynamisation du centre-ville (dixit Eric Vuillemin) sera baptisé « Pascal-Henrion » en souvenir de cet homme qui s’impliqua et dirigea avec un grand dévouement l’association des commerçants romillons Corail.
- Jean-Claude Lelouard présenta une demande de remise gracieuse de pénalités de retard de paiement pour un propriétaire de maison située rue Michel-Baroin qui fut acceptée à l’unanimité. Le maire a dit avoir saisi les parlementaires pour savoir s’il fallait passer cette question au Conseil municipal… Dans son intervention Joë Triché précisa qu’il a visité avec ses amis communistes les riverains de ce quartier qui expriment un fort mécontentement, une grande colère quand ils découvrent qu’ils doivent s’acquitter de la taxe locale d’équipement (entre 500 et 2 000 € selon les cas !). Jean-Claude Lelouard a reconnu que les promoteurs n’avaient pas fait leur travail en omettant d’avertir les futurs propriétaires, d’où leur désagréable surprise. l'élu communiste poursuivit en précisant qu’il avait présenté une pétition répondant à l’attente des habitants de création d’un jardin public avec la réhabilitation de l’ex-jardin du docteur Gougis. Eric Vuillemin visiblement agacé par les pétitions qu’il trouve « politiciennes » (il n’y a sans doute que lui qui soit vraiment apolitique!) rétorqua en justifiant que « cette taxe n’était payable qu’une seule fois et que les riverains vont pouvoir bénéficier des équipements de l’école Robespierre et de la future piscine ». Sur la contestation et son interprétation du rôle de l’élu, Joë Triché ironisa: « on sait bien que vous n’aimez pas ça, mais on est obligé d’avoir recours aux pétitions car ici on ne veut pas nous entendre et on ne prend pas du tout en compte les propositions que l’on peut faire en commission. N’ayez crainte, monsieur le maire, nous aurons recours de plus en plus aux pétitions pour pouvoir faire entendre la voix de notre population ! ». Le maire tourna ces propos en dérision. Une curieuse conception de la démocratie participative !
-Sur la question de la suite à donner à la demande de garantie d’emprunt de la ville au compactage/reprofilage de 29 prêts de l’habitat Mon Logis auprès de la Caisse des dépôts et consignations, présentée par le « Grand Argentier » Denys Prieur, Rolande Barthélemy intervint : « s’agissant d’anciens emprunts garantis à 100 %, la ville ne prend pas de risques supplémentaires, mais à quelle hauteur celle-ci garantira-t-elle les prochains emprunts tout en sachant que le Conseil général ne garantit plus qu’à hauteur de 20 % et que la ville garantit pour l’instant à 50 % ? ». L’adjoint aux finances déclara : « Je ne vois pas pourquoi la ville compenserait les carences du Conseil général et les garanties resteront à 50 % et non à 80% ». Satisfait de cette réponse Joë Triché précisa : « nous vous suivrons dans cette démarche ! ». Ce rapport fut voté à l’unanimité.
- Toujours pour Denys Prieur la fourrière municipale pour les véhicules avec la passation d’un avenant à la convention de délégation attribuée à la carrosserie Ozanne. Henri Guérin s’enquit d’avoir un premier bilan et précisa qu’il s’abstiendrait sur cette question. Jacques Baujean en sa qualité d’adjoint « es police municipale » informa le Conseil que ses services avaient tout d’abord envoyé des courriers aux propriétaires irrespectueux de la loi avec des résultats déjà probants pour lui. Il ajouta que depuis le début de l’année 60 véhicules avaient été mis à la fourrière. Le maire conclut ce propos sur une citation : «parler est un besoin, écouter est un art ! ». Seuls les élus de la majorité approuvèrent cet avenant ; l’opposition unanime s’est abstenue.
- Vint le dossier épineux des écoles avec une Marie-Thérèse Lucas en effeuilleuse de postes d’enseignants avec la suppression de 2 emplois d’enseignement préélémentaire à la maternelle Langevin, les affectations de 2 emplois d’enseignement préélémentaire à Gambetta et Mignonnette et un autre d’enseignement élémentaire à Robespierre. Claude Maitrot s’est dit en complet désaccord et demanda des votes distincts. Le maire lui rétorqua qu’il s’agissait tout simplement d’un transfert et qu’il n’y avait pas matière à polémique. Joë Triché monta au créneau en affirmant : « Je ne vois pas de polémique dans la demande de Claude Maitrot, le multi-vote étant un droit ! A chaque fois que l’on demande quelque chose c’est toujours de la polémique… ». L’opposition s’abstint en bloc et la majorité vota pour, naturellement.
- Abordées ensuite les grosses réparations scolaires avec la demande d’une subvention de 61 000 € au Conseil général. Claude Maitrot s’est étonné que l’on ne parle pas de l’école Romain-Rolland et des fameuses fuites des toitures. Madame Education, Marie-Thérèse Lucas, répondit que des classes du premier étage seront réinstallées au rez-de-chaussée. Jean-Claude Lelouard compléta en disant que des contacts avaient été pris avec l’entreprise pour voir « où ça fuyait ». En attendant, en cas de fortes pluies, il faudra prévoir des bassines…
Plus sérieusement, Joë Triché intervint en argumentant qu’il y avait lieu de tenir compte de l’adoption du plan de rigueur du Conseil général qui va pénaliser essentiellement les communes et les associations. Il précisa : « en avez-vous tenu compte ? ». Réponse révélatrice et sans surprise de madame Lucas : « on s’adaptera et la rigueur sera partout… ! ». Le grand argentier se voulant rassurant minimisa les propos de sa collègue : « rigueur et relance ne sont pas incompatibles ».
Ulcéré Joë Triché et s’adressant à la majorité UMPéiste « arrêtez de faire des cadeaux comme la baisse de TVA dans la restauration qui n’a rien apporté, les niches fiscales, la suppression de la taxe professionnelle… car ce sont toujours les mêmes qui doivent se serrer la ceinture ! ». Réponse Vuilleministe : « si la baisse de la TVA n’avait pas eu lieu, ce sont des milliers de restaurants qui auraient fermé… et restez sur Romilly, M. Triché (???) ». La demande de subvention au Conseil général fit l’unanimité du Conseil municipal.
- La fixation du montant de la participation financière des communes extérieures aux frais de fonctionnement des écoles publiques maternelles et élémentaires de Romilly avec des nouveaux tarifs de 500 € pour les écoles élémentaires et 800 € pour les maternelles donna lieu encore une fois à des échanges vifs où les conseillers communistes et partenaires montèrent au créneau. Rolande Barthélemy voulut savoir pourquoi on avait refusé l’inscription d’une enfant de 2 ans et demi à la maternelle Gambetta (alors qu’il y a de la place en petite section) et que les parents commerçants à Romilly paient la taxe professionnelle et la taxe sur les enseignes. Le maire de la commune où réside ce couple étant d’accord pour payer sa quote-part soit 800 € car il n’y a pas d’école ! Pourquoi ainsi vouloir refuser les dérogations que vous êtes en droit d’accorder et comment le sont-elles ? Eric Vuillemin s’est dit préoccupé par les problèmes que rencontrent les communes rurales qui voient d’un mauvais œil le fait qu’on leur retire des élèves, ce qui a pour conséquence de fermer une classe et voir l’école fermée (sic). D’ailleurs ses collègues lui répondent que les enfants n’ont qu’à venir dans leurs écoles ! Marie-Thérèse Lucas apporta sa pierre à l’édifice en précisant que pour cette personne qui exerce à Romilly, il s’agit de pallier à un problème de nourrice et que l’on refusait même des enfants de Romilly qui sont en ZEP. Rolande Barthélemy reprit la parole : « en clair vous voulez favoriser le multi-accueuil payant, bien sûr, et combien d’enfants des communes extérieures sont scolarisés à Romilly ? ». Réponse du maire : 53 qui affirme aussi que Romilly a perdu beaucoup d’habitants. Il reconnaît qu’à une certaine époque la population était plus dense (un aveu de taille M. le maire !). Ce rapport fut voté à l’unanimité.
- La question suivante porta sur la revalorisation des tarifs de l’accueil périscolaire et l’application d’un tarif pour les P.A.I. (projet d’accueil individualisé). Ce sont des enfants victimes d’allergies et les parents amènent les repas. Le coût pour Romilly étant de 1 € et de 3 € pour les extérieurs. Suite à une demande de Rolande Barthélemy sur les effectifs concernés, M.-T. Lucas répondit qu’il n’y en avait pas plus d’une quinzaine (à vérifier). Joë Triché regretta que l’on augmente considérablement les tarifs extérieurs alors que la différence avait déjà été marquée au départ. Le maire précisa que les recettes n’excèdent pas 20 000 € et que les conseillers auront un rapport global sur cette question à un prochain Conseil. Il ajouta que des accueils existent à l’extérieur et ne voit pas pourquoi on en mettrait davantage à Romilly. L’opposition s’est abstenue lors du vote.
- Puis vint la question rapportée par le maire en personne sur l’enveloppe Pays de Seine en plaine champenoise qui sera intégrée dans le projet de construction de l’école Mignonnette. Cette enveloppe de 182 368 € était destinée au projet de construction de la salle de gymnastique et de dojo. Compte-tenu des délais du projet de réalisation de cette salle, il fallait s’assurer de la consommation des crédits inscrits dans le temps imparti et revoir la répartition de cette enveloppe. Rolande Barthélemy demanda si il y avait eu l’accord du Pays de Seine (région) pour proposer cette nouvelle affectation. Le maire a répondu par l’affirmative. Joë Triché s’inquiéta du devenir du projet de construction de la salle de gym qui risque d’être remis aux calendes grecques et demanda si il y avait une solution envisagée pour reloger les jeunes gymnastes de cette section qui continuent de s’entraîner dans des conditions épouvantables ! Dans sa réponse, le maire s’en est pris tout d’abord à l’article paru mi-juin dans la presse sur le ras-le-bol des dirigeants et entraîneurs du RS 10. « Je n’admets pas que l’on puisse dire, je veux, j’exige, j’ai droit…et je peux vous dire que j’ai eu quatre contacts et m’en suis préoccupé. Une solution provisoire (pour 2 ans) a été trouvée et sera effective avant le 7 août avec quelques petits travaux d’aménagement à réaliser ; cela fera la jonction avec la livraison de la nouvelle salle ». Comme quoi la mobilisation des sportifs du RS 10 a été une nouvelle payante dans cette affaire (les parents avaient déposé une pétition à la mairie et le CA du RS 10 avait adopté une résolution en ce sens). Pourtant le maire lorsqu’il a évoqué des mises en demeure de fermeture des installations sportives n’avaient nullement évoqué le relogement des sections concernées ! Nous sommes donc enclins à recommander à ces sportifs d’être vigilants car il n’est pas à exclure que la municipalité (à l’instar du billard) demande le paiement d’un loyer. Poursuivant sur le projet de construction de la salle de gymnastique le maire annonça que le projet initial régional (avec gradins) était devenu un projet à l’échelon local d’un montant de 680 000 €…pour 2013.
- Quant au devenir du Foyer SNCF, il est sur les bons rails. Des discussions ont eu lieu avec des responsables de l’entreprise et du comité d’établissement régional à qui il rend hommage maintenant ! Des aides financières vont être apportées par la SNCF et le CER qui s’occupera du gymnase pour des montants respectifs de 6 000 et 10 000 €. Ainsi les travaux seront finis pour la Toussaint et les basketteurs pourront ainsi utiliser le gymnase en septembre !
- Pour la piscine, la présentation du projet prévue en juin a été reportée à septembre. Guy Allart a affirmé que la programmation était pratiquement terminée et a été présentée à la Fédération Française de Natation. Pour le montage financier, il y aurait 3 partenaires (financiers, juristes et cabinet nautique). Il annonça des démarches étaient en cours pour rencontrer les financeurs et qu’une convention avec la FFN va accompagner techniquement la ville. Le coût de cette nouvelle piscine est maintenant estimé à 10 millions d’euros : alors combien à l’arrivée ?
- Le scoop du maire : le Coq Sportif va emménager courant août avec 15 emplois nets sur Romilly… pour commencer !
Compte-rendu réalisé par Christian Barthélemy

04/07/2010

DES PROPOS MEPRISANTS ET INDIGNES

Après les propos de la 1ère adjointe dans le dernier bulletin municipal, l'union locale CGT a souhaité réagir par un communiqué, distribué dans les entreprises et que nous publions.

"Après avoir déclaré avec des patrons locaux du BTP, que les chômeurs ne chercheraient pas réellement du travail, puis cautionné les propos de la dirigeante de la Maroquinerie de Champagne affirmant que les organisations syndicales dégradaient l’image de la ville, voilà que la première adjointe, Mme Rousseau, dans le bulletin municipal avec l’aval du directeur de publication (le maire) veut changer l’image du quartier du Nouveau Romilly trouvant que la connotation du quartier serait trop "ouvrière" et "étrangère".

- Nous tenons à rappeler que les ouvriers romillons, français ou non, ont participé à l’essor et au développement de la ville de Romilly, créant des richesses, et qu’ils ont été les premières victimes des plans sociaux sans trop avoir le soutien de Mme Rousseau et de ses amis.

- De tels propos et ce qu’ils sous-entendent sont scandaleux à l’égard des habitants de ce quartier, de ses anciens habitants et, plus généralement, de l’ensemble des salariés et des ressortissants étrangers résidant dans notre ville. Pour la CGT, ce n’est pas acceptable. Ce n’est pas le rôle d’un élu de la République de stigmatiser certaines catégories sociales ou ethniques : chacun à sa place dans la société et son rôle à y jouer.

- Nous ne sommes nullement surpris qu’une municipalité de droite, qui ne veut plus voir les syndicats (qui défendent tous les salariés sans aucune discrimination), et veut les déplacer du centre-ville vers la périphérie, fasse dans le bulletin municipal des déclarations aussi méprisantes et indignes.
"