26/11/2009

INTERVIEW D’UN HOMME DE CŒUR

Notre collectif poursuit une démarche citoyenne dans la continuité du travail effectué lors des dernières élections municipales.

Nous intéressant et nous impliquant dans la vie de notre commune et ce dans tous les secteurs : sport, urbanisme, associatif, économie, culture, jeunesse... nous souhaitons aussi donner la parole à des personnalités locales, souvent éléments essentiels dans les activités précitées. Nous vous invitons donc à découvrir Maurice PROTAT, homme humble, réservé voire timide, mais personnalité ô combien attachante et doté d’un cœur en or! On ne peut qu’être fier de le côtoyer et de le considérer comme un ami.

- Maurice, peux-tu te présenter ?
Je suis né en 1951 à Romilly, dans l’ancien immeuble du Moulin de la Galette avec la particularité d’être le dernier enfant né dans cette H.L.M. d’un autre temps. Je suis le douzième et dernier enfant de la famille, né 21 ans après ma sœur ainée. Ce jour, 8 de mes frères et sœurs sont décédés. Mon père, employé du chemin de fer, également trompettiste à l’Union Ouvrière, est décédé à l’âge de 46 ans, un mois après ma naissance. Il était un ami de Maurice Camuset, qui, comme maire, a beaucoup contribué à la transformation de notre cité. Je me suis marié à l’âge de 23 ans et suis père de 3 enfants: 2 garçons, 1 fille. Un petit-fils âgé d’un an m’apporte beaucoup de bonheur et de joies. Mon épouse est une employée de CYCLEUROPE.

- Peux-tu évoquer ta maman ?
Ma mère, née Heuillard, je la vénère toujours. Elle travaillait comme employée dans les écoles, avec 5 enfants à charge. Grâce à elle, je n’ai jamais ressenti de véritables insuffisances, en amour maternel comme en nourriture, même si nous logions dans un immeuble de « pouilleux ». Son décès, en 1986, m’a profondément meurtri.

- Ton parcours scolaire ?
Je détestais l’école. Je me sentais exclu, marginalisé par mon statut social et d’orphelin de père. Je garde malgré cela un très bon souvenir de mes enseignants.

- Quelles furent tes activités professionnelles ?
Comme beaucoup de romillons de ma génération, j’ai débuté à l’âge de 14 ans comme formeur chez JACQUEMARD. J’ai quitté cette entreprise à 18 ans pour intégrer FRIMATIC ; parcours dans cet établissement interrompu par le service militaire et repris ensuite sous les couleurs de CYCLEUROPE jusqu’à ma préretraite en 2007. Je précise que de 16 à 23 ans, en sus de mon travail en usine, j’exerçais dans les cinémas EDEN et CASINO, les fonctions d’ouvreur/placier et caissier.

- Comment as-tu découvert le sport ?
Enfant, je n’ai jamais pratiqué de sport, ma mère ne possédait pas les moyens financiers susceptibles de m’offrir un équipement. J’ai appris à nager seul, au « trou-du-juif » situé route de Conflans et que les anciens de notre ville connaissent certainement. Le sport, je l’ai véritablement découvert et pratiqué lors de mon service militaire à la base aérienne de Romilly après avoir effectué mes « classes » à Reims. Je pratiquais le cross et ai même obtenu de bons résultats puisque j’ai terminé 5ème aux championnats de France militaires de l’armée de l’air organisés en 1972.

- Pour quelles raisons as-tu créé l’association "MAIN-A-MAIN" ?
J’ai vécu enfant dans un milieu défavorisé et j’ai, de nouveau, retrouvé la grande misère actuelle de certains habitants lors de notre porte-à-porte effectué au cours de notre campagne des élections municipales. Le manque d’emplois est la principale cause de cette détresse. Je ne supporte pas d’être uniquement, de nos jours, le témoin d’un désarroi. Il me faut agir ! Je trouve indécent de jeter à la déchetterie des meubles ou objets encore en état d’utilisation ! En donnant de son temps, on se sent utile. Issu d’une famille nombreuse, je ressens la nécessité, le besoin d’apporter, de soutenir mes semblables.

- Et quels sont les objectifs de "MAIN-A-MAIN" ?
Notre association comprend une quinzaine d’adhérents, aucune cotisation n’est perçue, le bénévolat est total. Sa grande différence par rapport aux autres associations caritatives : c’est de donner des équipements de la maison aux personnes dans le besoin et d’aider ainsi une population en-dessous du seuil de pauvreté : bénéficiant de moins de 400 € mensuels, fragile, inadaptée, manquant de confiance... Environ 200 personnes sont à secourir sur le secteur Romilly/Nogent. La majorité d’entre elles est jeune, entre 18/30ans et souvent abandonnée par sa famille. On décèle de la misère morale comme physique dans tous les quartiers des villes précitées.

- Quels sont les besoins les plus criants des personnes en difficultés ?
Literie, gazinières, réfrigérateurs, tables, chaises...

- Et ceux de ton association ?
Notre plus gros besoin est un local de stockage sur Romilly ou sur une commune environnante d’une superficie d’au moins 100 m2. Par défaut, on ne peut récupérer actuellement des meubles donnés. Nous n’avons aucune trésorerie et nous ne sollicitons aucune subvention.

- Quelles sont ses coordonnées ?
MAIN-A-MAIN: 79, mail Pablo-Picasso à Romilly Tél: 06 63 66 54 03

- Si on évoquait également le football ?
Comme membre du comité du district de l’Aube, j’ai participé à l’organisation de deux rencontres de football féminin: France B / Suède B à Romilly et France A / Suède A à Troyes. Enthousiasmé par le football pratiqué par les filles au cours de ces rencontres, j’ai souhaité créer une équipe féminine locale. La municipalité de l’époque m’a refusé l’utilisation des installations existantes : terrain et vestiaires. Je me suis alors rapproché de la commune de Pont-sur-Seine qui m’a réservé le meilleur accueil, même si actuellement je ressens moins d’enthousiasme de sa part. L’association Foot Féminin Pont sur Seine a ainsi été créée en l’année 2004. Elle comprend actuellement 16 féminines licenciées plus 7 non licenciées, domiciliées à Romilly pour 80% d’entre elles. Nous avons récemment cessé de participer au championnat organisé sur tout le territoire de la région Champagne-Ardenne, en raison de déplacements trop lointains et trop coûteux. Nous nous orientons désormais vers des compétitions exclusivement amicales. Depuis cette saison, nous avons également créé une équipe masculine sous la dénomination Association Sportive Pontoise. Elle comprend 22 joueurs et participe au championnat de 3ème série.

- Tes fonctions au sein des 2 clubs pontois ?
Je suis le président des 2 associations et entraineur général. Les filles et les garçons s’entrainent aux mêmes horaires et jours identiques : lundi, mercredi et vendredi de 18 à 21 heures. Notre club présente une particularité rare : des garçons sont titulaires de cartes de dirigeants auprès des filles et, à contrario, des filles assurent le rôle de dirigeantes auprès des garçons. Parmi nos joueurs débutants -6/8 ans-, nous comptons des triplés et 2 couples de jumeaux. Les coordonnées sont identiques à celles de MAIN-A-MAIN.

- Qu’éprouves-tu à donner autant aux plus démunis et aux sportifs ?
On se sent utile en donnant aux autres ; en ne vivant pas en égoïste. Issu d’une famille nombreuse, je ressens la nécessité, un besoin viscéral d’apporter et de soutenir mes semblables. Je désire modestement apporter à mes concitoyens ce dont je n’ai pu bénéficier.

- Et ton investissement dans la politique locale ?
Je souhaite, à la faveur de mes disponibilités liées à la retraite, m’engager politiquement sans être « encarté ». Etre de gauche, c’est dans mes gènes, mon éducation, mon environnement... Je te rappelle que mon père fréquentait Maurice Camuset.

- As-tu une autre passion ?
Oui, la marche. Effectuer de grandes balades, seul, dans la nature, m’apporte beaucoup de bonheur.

- Tu es un homme discret, pour quelles raisons t’engages-tu autant ?
Un citoyen, afin de conserver sa liberté, doit s’engager, participer à la vie locale, associative. Etre membre de 3 associations n’est pas rédhibitoire si on veille à ce qu’aucune d’entre elles n’empiète sur les autres.

- Enfin, quel est ton sentiment sur Romilly en 2009 ?
Trop de restrictions, de contraintes budgétaires pèsent sur les associations. Je suis pessimiste quant à l’avenir du bénévolat si les mentalités n’évoluent pas. L’argent devient trop présent dans le sport y compris dans le monde amateur. Romilly, ville endormie, ne propose aucun projet structurant concernant les jeunes, les délaissés de notre cité.
Propos recueillis par André DIOT

24/11/2009

CONSEIL MUNICIPAL DU 21/11/2009 (2)

S’il n’y eut pas de débat sur Olympia et l’école Eugénie-Cotton, 18 questions étaient à l’ordre du jour du Conseil municipal.

- Le maire signera une convention d’application relative aux travaux d’électrification de la ligne ferroviaire Paris-Bâle (section Gretz-Troyes). Rappelons que la ville a engagé 50 000 € dans le projet.
- 49 000 € n’étant pas attribués à l’aménagement de la Béchère et à la rénovation du cinéma Eden seront transférés pour la construction d’un gymnase Dojo.
- Création de 3 emplois de brigadiers à la police municipale (portant à 9 le nombre d’agents).

- La commune mettra en place des emplois à « contrats passerelles » pour des jeunes de 16 à 25 ans, aidés par l’Etat. Plus clairement, il s’agira de contrats à temps partiel payés aux environs de 660 € mensuels pour une durée de 6 mois. Quid après les 6 mois ? Répondant à Henri Guérin et Claude Maitrot, Eric Vuillemin a assuré que les « employés » pourront bénéficier de formation parallèle (ce qui est une des clauses de tels contrats !), mais ne s’est pas engagé sur la pérennisation. Joë Triché s’est insurgé contre de telles pratiques au sein du personnel communal : « les chômeurs attendent des vrais emplois avec des vrais salaires ». Les besoins existants de la commune doivent être pourvus par des contrats à durée indéterminé à plein temps. Ce type de contrats n’est qu'un camouflage du nombre réel de chômeurs.

- Adoption de dispositions relatives aux frais de remboursement des agents communaux liés aux concours ou examens professionnels.
- Acquisition par la commune de diverses parcelles aux lieux-dits « les canaux », « le marais », « les hauts » et la « voie pontoise ». Il s’agira de réserves foncières pour la commune de 15 hectares pour 684 000 € ; prix très au-delà de l’estimation des domaines. Sans convaincre, le Maire a tenté de faire croire que la négociation avait été menée au mieux. N’est-il pas un expert de par ses obligations professionnelles ? D’ailleurs, pour en finir avec le manque de sérieux, il s’engagea à offrir le champagne à qui négocierait mieux que lui.

ROMILLY AVANCE...
- Acquisition par la commune de bandes de terrain rue de l’Union aux fins d’intégration future dans le domaine public communal.
- Désaffectation partielle d’un chemin rural « de l’ancienne route de Paris à Romilly », d’une emprise foncière de 220 m2.
- Projet d’implantation d’un foyer de vie pour adultes handicapés. Le Conseil municipal a approuvé que la fédération « Association pour adultes et jeunes handicapés » se substitue à l’APAJH de l’Aube pour la cession du terrain utile à la construction.
- Fixation du montant des bourses communales allouées aux étudiants romillons sur les mêmes bases que l’année passée.
- Décision budgétaire modificative : la dette sera quelque peu allégée puisque moins de dépenses seront engagées en 2009, notamment celles concernant la salle de gymnastique renvoyées à 2010.
- Remise gracieuse de pénalités de retard de paiement de la taxe locale d’équipement accordée à un habitant romillon.
- Convention avec « Electricité réseau distribution France » concernant la mise en place d’un fourreau avenue du Château. Christophe Latrasse s’est élevé contre la fermeture progressive de l’accueil à la population de l’agence locale EDF. E.Vuillemin a affirmé avoir agi pour demander un retour aux horaires antérieurs.
- Implantation d’une aire d’accueil des gens du voyage (20 places pour 320 000 € hors-taxes). La ville de Nogent refusant d’en faire de même sur son territoire partagera le fonctionnement et l’investissement à hauteur de 50%. La loi n’est-elle pas la même pour chacun ? Est-ce humainement acceptable ? Remarque pertinente sur le ton de l'ironie de Joë Triché : « les usines pour Nogent, les nomades pour Romilly ». On ne peut pas tout avoir…
- Subvention exceptionnelle à l’Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance et la Fédération Nationale des Déportés Internes Résistants et Patriotes. 2 085 € pour une exposition dans le cadre de la commémoration du souvenir de la Résistance et de la Déportation.
- Subvention de 10 000 € à la Jeune Chambre Economique pour l’organisation des journées des 20 ans des Droits de l’enfant.
- Renouvellement de la convention d’occupation du cinéma Eden.
- Prorogation des aides promises pour le projet du futur centre culturel, dont la réalisation est repoussée. Le maire souhaite remettre le dossier à plat. Mais l’ouverture est tout de même prévue en 2013 avec un coût annoncé de 9 600 000 €.
- La Communauté de communes gérera la bibliothèque.
- Isabelle Renaudot a présenté un projet de mise en valeur de la Béchère (chalets de jardin, roulottes de week-end, chemins de randonnée, espace pêche, ouverture de l’espace pour handicapés…)

- Décisions du maire : entre autres, fixation des tarifs de location des salles communales, tarification du transport des personnes par autocar, contrat de cession de spectacles, mise à disposition des installations sportives municipales au Lycée Joliot-Curie, sponsoring du village gourmand, assistance et maintenance du matériel informatique, acquisition d’un garage par la ville.

Prochain conseil municipal le 12 décembre.
Dany Bouteiller

23/11/2009

CONSEIL MUNICIPAL DU 21/11/2009 (1)

L’emploi et l’éducation préoccupent-ils la droite locale ?

- Alors que notre ville traverse une période très difficile, nous pouvions nous attendre à des débats de fond au sein du Conseil municipal de ce samedi matin, il n’en fut hélas rien…

ET OLYMPIA ALORS ?
- Trois jours après l'annonce par la Pdg du dépôt de bilan du groupe Olympia, qui pourrait s’accompagner d’un plan social de 70 à 100 suppressions d’emplois, il semblait inconcevable que le Conseil municipal ne s'ouvre pas par la question de l’emploi, cruciale pour notre ville. Aussi inadmissible que cela puisse paraître, le maire E. Vuillemin a tenté d’éluder la question. C’était sans compter avec le Conseiller général communiste Joë Triché qui, compte-tenu de la gravité et des répercussions prévisibles sur l'emploi et pour la commune, souhaitait qu'un débat sur cette question s'instaure dans l'hémicycle communal. En colère, le maire sortit de ses gonds devant l’insistance du Conseiller municipal de l’opposition, ce qui provoqua un vif échange.

- Nous pouvons nous étonner de ce refus de discussion de la part du premier édile qui se vante, depuis que les problèmes ont surgi, de « suivre le dossier heure par heure ». Semblant avoir perdu sa contenance et toute mesure, il accusa l’opposition de « tout politiser... de chercher la polémique... », avec des « on vous connaît... » lourds de menaces. Même les tracts distribués ont été montrés du doigt : sans doute après avoir été lus…

- Dommage car l’attentisme frileux et le laisser-aller ont mené à la catastrophe que nous regrettons… A moins que M.Vuillemin soit conscient de ne pas être exempt de tout reproche sur la situation économique de la ville qu’il a tant promis de redresser… Les chiffres sont pourtant éloquents, incontestables et ne parlent pas en sa faveur ! Romilly-sur-Seine mérite mieux que de telles attitudes.

LES PARENTS DE L’ECOLE EUGENIE-COTTON INVESTISSENT LE CONSEIL MUNICIPAL
- Les parents des élèves du groupe scolaire Eugénie-Cotton s’opposent à la destruction sans reconstruction telle qu'elle est programmée. Une pétition circule, elle a déjà recueilli près de 300 signatures. Avant d’aller plus loin dans le dossier de l’école Romain-Rolland (où les élèves de l’actuelle école Eugénie-Cotton seront transférés) et de prendre des engagements irrémédiables et coûteux qui ne répondraient pas aux attentes de l’ensemble des familles, les parents d’élèves des deux écoles en cause et la FCPE ont demandé une rencontre avec le maire.

- Cette concertation pourrait permettre une réflexion sur ce projet : sécurité, école à taille humaine, école de quartier. Malheureusement, ils se sont heurté au mépris de M. Vuillemin qui, mis une nouvelle fois en difficulté, tenta de sauver la face et d'esquiver en proposant une réunion dont le sujet est loin des préoccupations actuelles des parents d'élèves. Concernant une reconstruction sur le même site, de réponse il n’y eut point !

- C’est pourquoi, ils ont protesté avec énergie lorsque les discussions du Conseil se portèrent sur l’aménagement de la Béchère. Bien que cette question ne soit pas sans intérêt, elle semblait en surprenant décalage par rapport à l’éducation et à l’avenir de nombreux enfants. C’est alors qu’Eric Vuillemin les provoqua au motif qu’ils commentaient le projet de la Béchère. Face à leur réaction et alors que le maire, en plein désarroi, "perdait les pédales", 2 policiers municipaux tentaient de ramener les parents à la raison… et, discrètement, un gendarme était appelé à la rescousse... Au cas où… Drôle de spectacle, mais rien de concret sur le problème posé. Bien dommage…
Compte-rendu réalisé par Dany Bouteiller

- Voir le compte-rendu du précédent Conseil municipal

19/11/2009

OLYMPIA : REACTION DE JOE TRICHE, CONSEILLER GENERAL

La situation dramatique dans laquelle se retrouvent aujourd’hui les salariés aurait pu être évitée.

- Je rappelle que, depuis des mois, je demande et j’agis avec mes amis pour que les banques interviennent. Ceci aurait permis aux salariés licenciés en 2005 de percevoir les dommages et intérêts que leur a accordés la Cour d’appel de Reims. Avec un prêt bancaire, la direction aurait pu étaler sa dette sur plusieurs années. J’ajoute qu’un tel prêt, cautionné par les actionnaires et les biens du groupe OLYMPIA, permettrait d’éviter un dépôt de bilan.

- Mais, malheureusement, depuis le début de cette affaire, certains, je pense à la direction, au maire de Romilly, au député Baroin, n’ont eu qu’un souci : s’en prendre à la justice et trouver des boucs émissaires en la personne des 47 licenciés de 2005 au lieu de peser sur les banques pour qu’elles sauvent cette entreprise et ses 296 emplois.

- Aujourd’hui, je pose donc la question : quel rôle jouent les banques ? En refusant d’intervenir, ne sont-elles pas en train de pousser le groupe OLYMPIA, la marque et son marché dans les bras d’un éventuel repreneur dont l’objectif essentiel ne sera pas l’emploi mais de faire main basse sur la marque OLYMPIA et sur un marché annuel de 25 millions de paires de chaussettes ?
Joë Triché, Conseiller général, Conseiller municipal de Romilly-sur-Seine

APRES LES PRESSIONS, VOICI L’EPURATION !

M. Bonnefoi, conseiller municipal aux affaires économiques, a convoqué dernièrement les syndicats et les associations pour aborder le devenir de la Bourse du Travail et exprimer sa volonté de la voir déménager.

- Au nom du maire, utilisant sa rhétorique habituelle, il prétexte le coût important d’une rénovation pour mener à terme son projet de déménagement. La CGT n’est pas d’accord sur le déménagement d’un symbole pour la classe ouvrière romillonne et propose une rénovation en s’organisant avec les autres organisations syndicales pour pouvoir accélérer les travaux de remise en état. Ne prenant aucun compte des propositions de la CGT, M. Bonnefoi propose seulement un échéancier pour une installation dans les locaux de la MEFER. En cas de refus de quitter les lieux par, éventuellement, une occupation de la Bourse, il a indiqué que ce serait la Préfecture qui enverrait les forces de l’ordre pour dégager la CGT (ce qui signifie « refiler » le sale boulot au Préfet)… Quel courage !

- Pressions sous-jacentes, prétextes fallacieux, détestation de tout ce qui conteste l’ordre établi, l’entêtement du maire et de son équipe municipale envers les forces syndicales est immodéré. Leur stratégie est d’éloigner le plus possible du centre-ville les organisations syndicales qui dérangent par leurs activités (défense du salarié aux prud’hommes, manifestations...). Le maire serait-il en « service commandé » pour le patronat ? Rappelons qu’au début de son mandat, il abusait de photos avec le patronat local du Bâtiment et des Travaux Publics ; ce même patronat qui s'en prenait avec mépris aux chômeurs qui ne voulaient s’orienter dans leur secteur d’activités.

- Cette situation est inacceptable, E. Vuillemin et son conseiller seraient mieux inspirés de se préoccuper de l’emploi et des problèmes supportés par les salariés, des difficultés sociales des romillons que de menacer d'utiliser des méthodes qui ne sont pas sans rappeler des périodes sombres de notre histoire vis-à-vis des organisations syndicales en général, et plus particulièrement de la CGT. Qu’ils le veuillent ou non la CGT qui a plus de cent ans d’existence, malgré de vives attaques dont elle fut victime, est toujours présente et active dans les entreprises, pour le plus grand dépit des forces réactionnaires rêvent de l’éliminer.

Alors, M. le maire, M. Bonnefoi, soyez convaincus que nous ne laisserons pas faire car il y va de l’intérêt des salariés !
Christophe Latrasse, syndicaliste CGT

- Crédit photo : Libération-Champagne

11/11/2009

L’EMPLOI, PROBLEME MAJEUR POUR ROMILLY

Plus de 1 000, c’est un chiffre record du chômage à Romilly. 2009 aura été catastrophique pour l’économie locale.

OLYMPIA : DES SOLUTIONS EXISTENT !
- Aujourd’hui, des craintes sont plus que jamais d’actualité pour l’avenir du site et ses emplois. Pourtant, initiée par le conseiller général Joë Triché, une pétition exigeant l’intervention des banques et du crédit pour accorder un prêt à Olympia a recueilli 1 200 signatures. Portée au député UMP François Baroin, celui-ci a annoncé un passif de 8 millions d’euros.

- Les 47 licenciés en 2005 ne sont donc pas responsables de l’actuelle situation. Un prêt leur permettrait de percevoir les indemnités accordées par la cour d’appel de Reims, suite au non-respect de la procédure de reclassement des salariés sur quatre points, et de régler le solde de l’important passif. Les causes véritables de l’endettement envers l’URSSAF et les fournisseurs (confirmé par la Pdg, Mme Rambaud, dans la presse locale du 6 novembre 2009) résident dans la stratégie de gestion de l’entreprise.

- Sur un dossier aussi grave pour l’avenir de notre ville, le mutisme du maire Eric Vuillemin est pesant. Nous pouvons l’interpréter comme une sorte de passivité. Une demande de commission d’enquête indépendante sur la situation financière réelle du groupe Olympia est indispensable. Elle est d’autant plus légitime que des fonds publics ont été accordés à cette entreprise dans un passé récent.

- Où sont passés les 3 millions d’euros de la vente à la ville de l’usine de la rue du Colonel Fabien ? L’augmentation de 3 millions d’euros du capital annoncée cet été n'a pas été faite, comme indiqué dans la presse ? Pour quelles raisons ? Les objectifs de profit mènent à délocaliser les productions, importer massivement depuis des pays à très bas coûts salariaux, à mettre les états, territoires et collectivités en concurrence. Chez Olympia, nous voulons croire que le pire peut encore être évité.

UN CAS QUI N’EST PAS ISOLE :
- Malheureusement, d’autres entreprises locales connaissent une situation préoccupante. Cycleurope sort d'une période de chômage partiel. Quel est l’avenir du site romillon avec la levée des mesures anti-dumping prévue en 2010-2011 ? Tractel impose aussi le chômage partiel (deux jours en moyenne par mois, variables selon les services). La récente mise en redressement judiciaire de la SIRC risque d'amener la suppression de la moitié des effectifs (30 à 40 romillons y travaillent).

- Romilly a déjà trop souffert par le passé : Le Coq Sportif, Dupré, Barbara par exemple, ont stoppé leur production. Face à cette situation, le maire Eric Vuillemin et son équipe ont des discours pour le moins déplacés sinon cyniques. Ils se montrent satisfaits alors que notre ville n’a jamais connu autant de chômage. Ils annoncent des créations d’emplois alors que nous en perdons plus que nous en voyons se créer ! Et ceux créés sont souvent précaires à l’image des « contrats aidés » du gouvernement à 660 € mensuels - et d'une durée limitée à un an - que la municipalité met en œuvre au sein de son personnel. Quid des bénéficiaires au bout d'un an ? Retourneront-ils grossir le nombre des chômeurs ? Seront-ils embaûchés par la ville, puisqu'ils semblent répondre à un besoin, ou seront-ils « remplacés » par de nouveaux bénéficiaires des contrats aidés ? Les municipalités Cartelet successives ont exploité, elles aussi, pendant des années ce « filon » avec les CES de l'époque.

Ont sont les 150 emplois annuels « sous le coude » du candidat Vuillemin ?
- Chacun sait bien que ce ne sont pas ceux que les entreprises proposent dans le cadre de leur développement. Ils auraient vu le jour quelque soit le maire en place. Alors, les promesses n’étaient-elles qu’électoralistes ?
Dany Bouteiller